A Quoi Va Ressembler Votre Prochaine Course Uber ?

Uber exigera à partir de lundi que tous les usagers et conducteurs portent un masque ou un revêtement avant d’entreprendre un voyage, conformément aux nouvelles directives publiées à l’heure où les restrictions contre les coronavirus commencent à être levées dans le monde entier.

 

Principaux faits

• Les chauffeurs et les livreurs Uber doivent confirmer qu’ils portent un masque avant de commencer à travailler, grâce à une nouvelle liste de contrôle qui leur demandera de prendre un selfie avant de pouvoir se connecter. Ils doivent également confirmer qu’ils ne présentent aucun symptôme du Covid-19.
• Une fois qu’Uber aura vérifié que l’utilisateur a pris les mesures de sécurité nécessaires, il le fera savoir dans l’application, a écrit mercredi la société de covoiturage. Les conducteurs qui ne portent pas de masque ne seront pas autorisés à se connecter pour commencer à travailler.
• Les passagers doivent maintenant accepter de s’asseoir à l’arrière et de laisser les fenêtres ouvertes pour la ventilation. En utilisant une liste de contrôle similaire à celle des conducteurs, les passagers doivent également confirmer qu’ils portent un masque facial ou une protection, et qu’ils se sont lavés les mains.
• Dans une autre étape, la société recommande de ne pas autoriser plus de trois passagers sur son service standard Uber X, au lieu de quatre.
• La liste de contrôle s’applique aux États-Unis, au Canada, à l’Inde et à la plupart des pays d’Europe et d’Amérique latine, mais semble exclure le Royaume-Uni, bien que ce pays soit l’un des plus touchés d’Europe. Forbes a contacté Uber pour plus d’informations.
• Les nouvelles lignes directrices dureront jusqu’en juin, et seront réévaluées « en fonction des besoins locaux en matière de santé publique », a déclaré Uber.

 

Informations complémentaires

À partir de lundi, les conducteurs et les usagers peuvent annuler une course sans pénalité s’ils ne se sentent pas en sécurité, et les utilisateurs de l’application risquent d’en être exclus s’ils ne respectent pas les règles à plusieurs reprises.

L’entreprise affirme avoir dépensé 50 millions de dollars pour acheter des équipements de protection individuelle pour les conducteurs, notamment des masques, des gants, du désinfectant pour les mains et des lingettes désinfectantes. Quelque 23 millions de masques faciaux sont expédiés aux domiciles des conducteurs dans le monde entier. Uber déclare qu’il rembourse le coût des EPI et des équipements de nettoyage pour les conducteurs qui ne peuvent pas recevoir directement les envois.

 

À surveiller

Uber teste l’installation d’écrans de protection de type taxi entre les conducteurs et les passagers dans 400 voitures du nord-est de l’Angleterre, dans le cadre d’une initiative qui pourrait être étendue à plus grande échelle.

 

Contexte clé

Uber rattrape son grand rival américain Lyft, qui a introduit la semaine dernière des règles similaires, exigeant que les conducteurs et les passagers portent des masques. Lyft dépense 2,5 millions de dollars pour fournir des équipements de nettoyage aux conducteurs.

La pandémie a mis en évidence le manque de protection du travail et de la sécurité des travailleurs de la gig economy comme les chauffeurs et les livreurs Uber. Uber fait face à des pressions pour fournir un filet de sécurité à ses entrepreneurs, dont 1,3 million travaillent aux États-Unis. En mars, le PDG Dara Khosrowshahi a exhorté les législateurs américains à créer un statut de « troisième voie » qui se situe entre l’entrepreneur et l’employé. Mais les syndicats affirment que cette approche entraînerait une diminution des protections et des droits des travailleurs. Dara Khosrowshahi a suggéré qu’il pourrait introduire un système de prestations de soins de santé pour les entrepreneurs.

 

Digression

La semaine dernière, Dara Khosrowshahi a annoncé que l’entreprise licenciait 3700 travailleurs, principalement dans ses équipes de recrutement et de service à la clientèle. D’autres réductions de personnel devraient suivre, selon une note interne communiquée aux employés.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Isabel Togoh

 

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