C’est au bord de la Méditerranée qu’est née Sanaya, marque de maillot de bain de luxe et éco-responsable. Sa jeune créatrice, Alexane Piré, s’inspire de ses origines grecques et varoises pour confectionner des collections tendances, afin de sublimer les corps des femmes. Le tout, grâce à des textiles recyclés et durables, conçus en Europe. Rencontre.
Après avoir obtenu un Master 2 en marketing, vous avez décidé de lancer votre propre marque de maillots de bain. Pourquoi ?
L’envie de me lancer dans l’auto-entrepreneuriat m’a séduit assez rapidement. Il était essentiel pour moi de réaliser un projet qui me tenait à cœur et dans lequel je souhaitais m’investir complètement. Etant une jeune femme du Sud à 100% et ayant passé tous mes étés à la plage, j’ai tout de suite pensé aux maillots de bain. Sanaya est un hommage direct à ma grand-mère paternelle dont j’étais très proche et sans qui la marque n’existerait pas ! Yaya signifie d’ailleurs “mamie” en grec et elle m’accompagne tout le temps. La petite rose brodée sur les maillots lui rend hommage, car il s’agissait de sa fleur préférée.
Je me suis donc associée avec une styliste qui dessine les maillots Sanaya à partir de mes envies et de mes goûts. C’est ainsi qu’est née la première collection en mars 2020, soit juste au début du premier confinement ! Il a donc fallu trouver une réponse efficace face à la fermeture des magasins et c’est pourquoi j’ai misé sur la force des réseaux sociaux pour développer ma marque. Et ça a tout de suite fonctionné !
Qu’est ce qui différencie Sanaya des autres marques de maillot de bain ?
C’est une marque éco-responsable. Toutes les pièces sont conçues à base de lycra et de nylon, fabriqués à partir de vieux filets de pêche recyclés. Ce tissu recyclé a des propriétés incroyables : il est très résistant, anti-UV, sèche rapidement et apporte une véritable tenue aux maillots. La fibre utilisée par Sanaya est par ailleurs certifiée Econyl, recyclée et recyclable.
La plupart des maillots de bain sont fabriqués à l’Île Maurice et je travaille également avec une usine située en Rhone Alpe près de Lyon, pour favoriser autant que possible une production locale et responsable.
Comment qualifier vos maillots ?
Ce sont des pièces résolument féminines, inspirées de la mode des années 1960-1970, là aussi un hommage à ma grand-mère. Certains modèles rappellent la lingerie, très fine et délicate, mais jamais vulgaire. Sanaya propose des maillots une pièce, des bikinis etc. Mon souhait est que mes clientes se trouvent jolies et à l’aise dans mes maillots. Ils s’adaptent d’ailleurs à toutes les morphologies et tous les âges.
Aujourd’hui, les maillots Sanaya sont en vente en ligne, mais aussi dans les magasins Printemps de la région Sud, et dans des boutiques de Saint-Tropez, Sainte-Maxime (dans le Var), Nice, Cannes, Marseille, Cassis, à Saint-Barthélémy et à Dubaï. Je souhaite d’ailleurs développer la vente en boutique et à l’international.
Quel est votre grand défi aujourd’hui ?
La principale difficulté est de faire face à la hausse des coûts des matières premières et du transport. Je produis en petite quantité pour éviter le gaspillage, mais le prix des tissus a augmenté l’an dernier. La fabrication d’un maillot coûte en moyenne 5 euros plus cher en 2023 par rapport à 2020. Il faut donc faire preuve de pédagogie auprès de la clientèle, puisqu’il faut compter en moyenne entre 100 euros et 140 euros pour un maillot de bain.
Je souhaite également travailler à l’opposé de la fast fashion, dont l’impact sur l’environnement est dramatique. C’est pourquoi Sanaya ne propose qu’une seule collection par an, mais toutes les pièces sont de grandes qualités et durent dans le temps, ce qui justifie d’ailleurs leurs prix.