En 2019, la valeur annuelle combinée des contrats d’externalisation IT a progressé de 10% pour atteindre 17,1 milliards d’euros dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). À eux seuls, les contrats cloud ont représenté 37% du marché combiné en valeur, soit 6,4 milliards d’euros. Un chiffre en croissance de 13% par rapport à 2018. Rencontre avec Jeremy Spy, directeur général de Naitways.

 

En matière d’IT, en quoi les demandes ont-elles évoluées ?

L’accès à la donnée est devenu primordial. C’est, aujourd’hui, le nerf de la guerre. Il a donc fallu repenser les questions de partage, de sécurité, et d’accessibilité de ces données à des tiers dans une logique collaborative. D’où le développement de l’offre liée à l’utilisation du cloud et donc de la multiplication des solutions en mode SaaS.

 

C’est-à-dire ?

Aujourd’hui, le cloud mobile, donc l’externalisation, est devenue la nouvelle norme. La question est de savoir de quels outils va s’équiper l’entreprise pour entreprendre ce chemin afin d’éviter les problèmes d’accès aux données, de sécurité, etc. D’où toute l’importance de définir des règles claires en la matière, notamment en fonction du degré de maturité du client. Il n’y a pas de réponse unique. Il faut dans chaque cas élaborer une solution sur-mesure en partant des besoins du client. Nous sommes dans un domaine où la ressource experte devient rare. Les organisations petites comme moyenne connaissent des problèmes de structure de coûts. C’est pourquoi faire appel à un expert de la donnée et des infrastructures technologiques va permettre à ces entreprises de se focaliser sur leur cœur de métier tout en sécurisant la partie IT auprès d’un prestataire-opérateur comme Naitways.

 

 Comment répondez-vous aux enjeux de sécurité ?

Un premier niveau concerne la copie de la donnée de manière à la rendre moins vulnérable à une attaque ou une perte. Si un point fait, par exemple l’objet d’une attaque, je dois être en mesure de récupérer la donnée sur un autre point et permettre ainsi à nos clients de poursuivre leurs activités. Un autre niveau de sécurité de la donnée concerne l’identité de celui qui y a accès et les politiques à mettre en place au sein de la société pour définir qui a le droit de la télécharger, de la transférer, etc. Autant d’éléments à déterminer très tôt, en amont, afin de s’assurer de l’application de ces politiques par l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise. 

 

Il ressort de plusieurs enquêtes que la crise du Covid-19 a accéléré la transformation numérique des entreprises. Cela veut-il dire qu’en matière d’IT, il y a un avant et un après Coronavirus ?

Les besoins de nos clients en matière de télétravail ont joué un rôle très important dans cette évolution. Cela a fait accélérer toute la partie infrastructures à distance et travail collaboratif. Il a fallu mettre en place les protocoles garantissant la continuation de l’activité. C’est un défi auquel nous avons su répondre en étant présent constamment aux côtés de nos clients afin d’assurer efficacement cette transition que les circonstances leur ont imposé. 

 

Comment envisagez-vous le second semestre 2020 et le début 2021 ?

Chez Naitways, nous avons connu une très forte activité jusqu’à la fin du mois de juin. Nous travaillons actuellement sur de gros dossiers structurants pour un certain nombre de nos grands clients, ainsi que sur de nombreux projets de services liés à la montée en puissance du travail à distance. Il est clair, pour nous, que le télétravail est aujourd’hui largement entré dans les mœurs.