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Biologist Mood : « J’ai parfois douté de moi, jamais de mes produits ! »

Étudiante et entrepreneure à succès, Sherazade Mansour nous explique comment elle réussit à jongler entre ses études et le développement de son entreprise Biologist Mood.

 

Pouvez-vous nous parler de votre entreprise Biologist Mood ?

 

Biologist Mood propose une gamme de produits capillaires conçue avec des produits sains, exempte de composants chimiques, mais capable de faire pousser les cheveux, stopper la chute de cheveux et les rendre plus forts. Toutes les compositions sont 100 % naturelles et sont créées à base d’ingrédients bio, vegans, sans perturbateurs endocriniens. Nos produits, qu’il est possible de trouver en pharmacies et sur notre site, ont tous été développés avec des docteurs en pharmacie et qui s’adressent à toutes les natures de cheveux. Par exemple, l’Accélérateur oil, composé de 7 huiles végétales, favorise la pousse et stoppe les chutes, la Curae Oil, nourrit et répare les cheveux intensément. Nous proposons également des accessoires comme la brosse en bambou ainsi que des box qui permettent de découvrir nos produits. 

 

Qu’est-ce qui vous a décidé à créer votre propre marque ? 

 

Il y a quelques années, mes cheveux ont totalement brûlé suite à l’application d’une coloration. J’ai eu énormément de mal à les faire repousser ainsi qu’à retrouver des cheveux en parfaite santé. Je me suis tournée vers de nombreux produits qui se sont avérés totalement inefficaces. Lors d’un cours, un professeur a abordé les bienfaits des huiles naturelles en cosmétiques et notamment sur les cheveux. J’ai alors décidé d’essayer une application à base d’huile de ricin. Cela a été spectaculaire, mes cheveux ont commencé à repousser et à reprendre en masse, aujourd’hui j’ai des cheveux longs et en parfaite santé ! Par ailleurs, mes cours préférés ont toujours été ceux relatifs aux plantes. Grâce à ces cours, alors que je cherchais des produits sains pour soigner mes cheveux, j’ai rapidement pu différencier les « bonnes » et les « mauvaises » formules en cosmétiques. Malheureusement, aucun cosmétique sain n’existait. 

 

Le lancement du premier produit a-t-il été compliqué ?

 

Forte de ce constat, j’ai contacté plusieurs docteurs en pharmacie, dont l’une de mes professeurs, ainsi qu’un laboratoire pour leur présenter mon projet de développer des produits qui seraient naturels et efficaces. J’ai travaillé durant un an et demi sur la formule de l’Accelerator Oil, qui accélère la pousse et diminue la chute des cheveux. 32 tests ont échoué ! Je croyais tellement en mon projet, qu’il a fini par voir le jour notamment grâce à un petit laboratoire m’a donné ma chance. A l’époque, je n’avais pas de fonds, pas d’investisseurs, pas de crédit… Mais le concept Biologist mood a très vite séduit et le bouche à oreille a fait son travail. La qualité a primé sur le manque de budget et cela nous a permis de passer une étape ! Cela a été difficile et long. Tout d’abord parce que je n’ai pas les compétences d’une gestionnaire et qu’à l’époque je découvrais ce milieu. A la fac ou dans mon entourage je n’avais que des scientifiques qui ne pouvaient pas vraiment m’aider dans les aspects développement, communication et marketing.  

 

Combien a-t-il fallu de temps pour que l’entreprise se fasse connaître ? 

 

Biologist Mood a vu le jour en mars 2020. En juillet, nous étions constamment en rupture de stock ! Les clientes patientaient durant 6 à 8 longues semaines. C’était les premiers mois d’adaptation : difficile pour moi de gérer seule les stocks, le laboratoire, le développement réseaux sociaux, le graphisme et le site web  sans oublier les examens !  Le soir, je faisais des recherches sur la cosmétologie et les bienfaits des actifs naturels jusqu’à très tôt le matin. J’ai douté de moi, de mes capacités à gérer une entreprise qui grandissait mais jamais des produits ou de la marque. Je travaillais 14h par jour et cela a duré deux ans ! J’ai toujours gardé en tête que mes produits étaient efficaces et innovants.   

 

Comment arrivez-vous à concilier études et vie de cheffe d’entreprise ? 

 

En m’organisant, mais cela a été très difficile. Certains mois je me concentre sur mes cours, car je n’oublie pas mon premier objectif, devenir docteur en pharmacie. D’autres mois, je m’investis à 100% dans l’entreprise. Les 2 premières années étaient très difficiles car je n’avais personne sur qui compter et je n’avais pas encore les moyens d’employer des personnes compétentes dans tous les domaines. En sortant de l’école, je faisais les colis jusqu’à parfois 5h du matin et je reprenais les cours dès 8h. Les week-ends, je gérais le SAV, l’expédition de colis, la gestion de l’intégralité de Biologist-mood. Après deux belles années de sacrifices j’ai pu, petit à petit, déléguer certaines missions et commencé à constituer une équipe sur laquelle je peux compter actuellement. Même si cela reste difficile, je vais à l’université le cœur plus léger car je sais que tout tourne en s’organisant bien. Puis quand je reviens au bureau, je rattrape tout le retard et je sacrifie toujours mes week-end mais ce n’est pas grave. J’aime ce que je fais, c’est ma passion et le soutien des clients me pousse à me surpasser, à m’accrocher encore plus que la veille.

 

Quelles sont vos forces ?

 

Ma force principale est ma formation initiale de pharmacienne. J’ai la chance d’être en dernière année dans la filière de mes rêves ! J’échange constamment avec des pharmaciens qui me font des retours très constructifs sur mon projet.  J’ai également la chance de pouvoir m’appuyer sur une équipe très impliquée. Ils connaissent les enjeux de la marque et comprennent mes contraintes d’emploi du temps. Ils sont mon pilier. 

J’ai aussi la chance d’avoir un entourage et une famille qui me soutiennent. Je pense qu’il faut un équilibre sur tous ces points pour avoir la force de tenir et surtout d’avancer. 

 

 Quels sont vos projets à venir ?

 

Seulement 3 ans après le lancement de notre premier cosmétique, nos produits sont aujourd’hui commercialisés dans les pharmacies françaises, belges, suisses et même à la Réunion ! Nous aimerions étendre cette distribution à davantage de pays. Je vais également très prochainement terminer mes études et, pourquoi pas, me spécialiser dans les études cliniques des cosmétiques pour prouver que le naturel a sa place dans le monde scientifique !

 

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