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Comment placer son argent ? Avenuedesinvestisseurs.fr présente 4 points importants à savoir

argentSource : GettyImages

Placer son argent ne s’improvise pas. Beaucoup d’épargnants se contentent de placer leur argent sur les livrets réglementés, sans chercher à optimiser la performance qu’ils pourraient escompter de leur épargne. Un tort selon Nicolas Decaudain et Ludovic Chaput, fondateurs d’Avenuedesinvestisseurs.fr, un site de référence pour tout savoir sur les bonnes pratiques pour organiser son patrimoine, optimiser sa fiscalité et choisir les meilleurs placements.

 

Bien gérer son épargne permet de dégager une meilleure rémunération de ses placements et investissements. Et les gains sont loin d’être anecdotiques, en particulier à long terme ! Un capital initial de 100 000 euros placé à 1 % sera valorisé 122 019 euros au bout de 20 ans. Tandis que ce même capital initial placé à 3 % sera valorisé 180 611 euros. Cet exemple illustre concrètement l’intérêt de bien placer son argent. Il faut faire travailler son argent, plutôt que de le laisser se faire dévorer par l’inflation.

Pour savoir comment placer son argent, l’épargnant doit se poser plusieurs questions. Dans cet article, nous revenons sur 4 points importants permettant aux épargnants de s’orienter vers les placements adaptés à leur situation.

 

Connaître son horizon de placement

L’horizon d’investissement est possiblement le critère le plus important à connaître pour savoir comment investir son argent.

Si l’épargnant place son argent en vue de financer des projets à court terme, il n’a d’autres choix que de se tourner vers des placements sans risque et liquides. En pratique, les placements répondant à ces critères sont les livrets et les fonds euros en assurance vie. Malheureusement, ces placements sont peu rémunérateurs depuis quelques années.

Si l’épargnant dispose d’un horizon d’investissement à long terme, l’univers d’investissement est beaucoup plus large et intéressant. En effet, l’épargnant peut alors  diversifier son épargne sur des investissements plus performants (mais également plus risqués) tels que les actions et l’immobilier. Sur le long terme, ces actifs affichent des performances historiques supérieures à 5 % en moyenne annuelle lissée (avec des hauts et des bas selon les années). Aussi, ces 2 classes d’actifs offrent une bonne protection contre l’inflation, un point crucial lorsque l’on investit sur le long terme.

Disposer d’un horizon d’investissement à long terme permet non seulement d’opter pour des placements plus performants, mais également une meilleure diversification de son épargne.

 

Immobilier ou bourse ?

Nous avons vu que l’immobilier et les actions sont les 2 classes d’actifs les plus intéressantes pour se construire un solide patrimoine sur le long terme. Chacunes ont leurs avantages et leurs inconvénients.

L’immobilier est le placement préféré des Français pour se bâtir un patrimoine. Cela s’explique pour plusieurs raisons. L’immobilier est un placement beaucoup mieux compris que la bourse. Les investisseurs détiennent directement des biens et les louent, c’est du concret ! Le deuxième point fort de l’immobilier est que les investisseurs peuvent souscrire un crédit pour acheter un bien. L’emprunt est un levier formidable pour se constituer un patrimoine. Dans le meilleur des cas, les loyers couvrent la totalité des mensualités du crédit. L’inconvénient avec l’immobilier est qu’il s’agit d’un investissement peu liquide (long à acheter et vendre) et souvent chronophage à gérer.

Au contraire, les actions offrent une excellente liquidité. En effet, l’épargnant peut très facilement acheter et vendre des actions sur les grandes places boursières. En pratique, l’opération ne prend que quelques secondes depuis l’interface web de sa banque ou son courtier. L’investissement en actions n’est pas chronophage dès lors que l’épargnant fait le choix d’investir en passant par des fonds d’investissement. Certains fonds proposent une allocation multi-sectorielle et couvrent l’ensemble du monde, ce qui permet de diversifier son portefeuille avec une seule ligne en portefeuille, à l’image des trackers World. Les actions permettent de s’exposer facilement et efficacement à la croissance mondiale.  

Historiquement, la bourse est un peu plus performante que l’immobilier. Mais d’après Ludovic Chaput, elle est aussi beaucoup plus volatile, c’est la raison pour laquelle beaucoup d’épargnants préfèrent l’immobilier.

Selon Nicolas Decaudain qui en a fait l’expérience, il est aussi possible d’investir dans l’immobilier via des SCPI (sociétés civiles de placement immobilier). Cela permet de déléguer complètement la gestion immobilière. Aussi, il est possible de souscrire des SCPI à crédit. Ceci dit, cela reste un placement à long terme en raison des frais d’entrée non négligeables.

 

Tolérance au risque

Avec un horizon d’investissement à très long terme, l’épargnant souhaitant maximiser la progression de son patrimoine aurait intérêt à privilégier les actions si l’on se base sur les performances passées. En pratique, peu d’épargnants oseront allouer 100 % de leur épargne sur les marchés actions. En effet, les marchés actions ont une volatilité importante, en témoigne la baisse de plus de 30 % des grands indices en mars 2020, ou encore la crise financière de 2008. Ceci dit, les marchés finissent toujours par remonter. Mais pour l’essentiel des épargnants, il est psychologiquement difficile de supporter une forte baisse de la valeur de son patrimoine. Cela est d’autant plus vrai lorsque le patrimoine représente des années de travail.

Une des façons de se prémunir contre la volatilité de son patrimoine est de diversifier son capital sur différentes classes d’actifs. En pratique, les fonds euros, les actions et l’immobilier sont les 3 classes d’actifs incontournables. Les fonds euros offrent une garantie sur le capital investi, la part du patrimoine investie sur ce support est inversement proportionnelle à la prise de risque de l’épargnant. Les Français privilégient la sécurité de l’épargne plutôt que la performance, en témoigne la part des fonds euros en assurance vie : ils représentent les trois quarts des encours ! Quand on a moins d’aversion aux risques et que l’on supporte bien la volatilité, on investit davantage en immobilier et en actions et moins en fonds euro.

 

Gérer ses placements en direct ou déléguer

Savoir comment allouer son épargne n’est pas un travail aisé. Il existe des milliers de supports d’investissement, les épargnants peinent à identifier les supports adaptés à leur objectifs et ne savent pas quel pourcentage allouer sur les différents supports. De fait, de nombreux épargnants font le choix de déléguer la gestion de leur épargne. Ils donnent mandat à un professionnel pour prendre en charge la gestion courante de leur assurance vie ou de toute autre enveloppe (plan d’épargne en actions, compte-titres, contrat de capitalisation, etc.) C’est ce qu’on appelle la gestion pilotée.

En optant pour une gestion pilotée, l’épargnant se voit proposer différents profils d’investissement, du plus sécurisé au plus dynamique. Typiquement, une assurance vie en gestion pilotée sur un profil sécurisé est majoritairement investie en fonds euro, et moins d’un tiers sera placé en actions. Un profil équilibré est investi à environ 50/50 entre fonds euro et actions. Et l’allocation en actions peut dépasser les 70 % pour les profils dynamiques. Dans tous les cas, le gestionnaire investit le capital en actions au travers de fonds d’investissement.

Les épargnants qui veulent s’impliquer ont la possibilité de définir eux-mêmes leur allocation, c’est le principe de la gestion libre. Ils peuvent d’ailleurs le faire en s’inspirant des gestions pilotées commercialisées sur le marché. Au gré des mouvements de marchés, ils devront penser à arbitrer régulièrement leur portefeuille pour maintenir leur allocation cible (ce que n’ont pas à faire les épargnants optant pour une gestion pilotée puisque le gestionnaire se charge de maintenir l’allocation cible). 

Le conseiller est aussi là pour guider l’épargnant vers le profil adapté à ses objectifs financiers. L’horizon d’investissement et la tolérance au risque, évoqués plus haut, font justement partie des éléments pris en compte pour déterminer le profil d’allocation idéal.

Gérer son épargne correctement permet de dynamiser la rentabilité de son capital. Les montants en jeu sont loin d’être anecdotiques. Un patrimoine bien géré doit tenir compte des objectifs financiers de l’épargnant et s’inscrire dans un projet de vie global. Que ce soit pour préparer sa retraite, tout autre projet, ou transmettre son capital, il existe des dispositifs permettant d’organiser son épargne. En cas de doute sur la stratégie à adopter, les épargnants ont intérêt à se tourner vers un conseiller en gestion de patrimoine.

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