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Comment apprendre aux pro-codeurs et aux low-codeurs à travailler ensemble.

Earl Duque, Developer Advocate de ServiceNow nous explique pourquoi une meilleure association entre le low-code et le pro-code permettra d’optimiser et de faciliter les développements dans l’entreprise.

Quand j’ai commencé à travailler, je faisais partie d’une équipe de développement dans laquelle j’officiais comme développeur. A cette époque, je développais à l’aide de plateformes et d’outils Low-code. (« Low-code » est l’automatisation et la simplification dans une interface graphique des processus précédemment codés en dur). Mon rôle dans l’équipe était donc le développement Low-code. La direction a souhaité compléter l’équipe avec un pro du code, un vétéran du développement avec des décennies de codage derrière lui. Il était fier d’avoir travaillé sur les premiers programmes développés :  « Je suis un vrai codeur, je codais déjà ça quand tu n’étais encore qu’à l’école primaire », il parlait avec émotion de Java, de servlets, en rappelant les jours de gloire d’IBM. Ce discours se renouvelait à chaque fois que les mots « Low-code » étaient prononcés dans la conversation alors que de mon côté je pensais « Et alors ? ».

 Ce manque d’intérêt était dû à mon besoin de faire mes preuves à ce poste. Je me disais aussi que sa nostalgie n’était pas très productive. Avec du recul, j’ai maintenant conscience que l’expérience des développeurs « à l’ancienne » profite à l’architecture des nouveaux codeurs. Mais à ce moment-là, nous étions tous affectés à travailler sur une plateforme Low-code qui rendait tout ce qui était old school obsolète. Son flex Java m’avait tout l’air d’une interdiction métaphorique à empiéter sur son pré carré – et je me trouvais, de toute façon, plus à l’aise loin de son espace. Un codeur plus sympa et plus détenduLe stéréotype des « codeurs » est suffisamment moqué : des geeks qui se planquent à la cave par peur d’avoir à interagir avec leurs semblables. Si l’on se rapporte au diagramme de Venn, on pourrait dire que le cercle des codeurs ne rencontrera jamais celui des humains. Ce n’est pas le cas des Low-codeurs. Ils sont présents dans les centres de services, ce sont des chefs de projet, des analystes qui sont aussi capables de développer des macros. Ils ont à la base des compétences non techniques telles que savoir prendre la parole en public, un bon relationnel et sont tout à fait aptes à travailler en équipe. C’est dans un deuxième temps de leur carrière qu’ils ont développé un intérêt pour le codage. N’étant, moi-même, pas absorbé par le codage basique, j’ai eu plus de temps pour réfléchir aux solutions, aux meilleures pratiques, aux normes ainsi qu’aux besoins des clients. Avant d’occuper mon premier poste de développeur, j’avais acquis des expériences en tant que conseiller, planificateur d’événements, gestionnaire et agent de liaison avec les services. Cela m’a permis, en tant que développeur, de participer à de nombreuses réunions, à des sessions de réflexions stratégiques et j’ai même animé des présentations clients. Le respect, la confiance et la valeur que l’on voyait en moi ont valorisé ma carrière. Les environnements de développement Low-code ont comme objectif de résumer le codage à l’ancienne en interfaces graphiques. Cela me permet de faire, en quelques minutes, un travail qui aurait pris des semaines ou des mois il y a dix ans. Et parce que je n’étais plus absorbé par des tâches de codage basique, j’ai eu plus de temps pour réfléchir aux solutions, aux meilleures pratiques, aux normes et aux besoins de mes clients. Je pouvais en plus échanger avec mes collègues non techniques de manière aussi directe et détaillée que je le souhaitais. Comment les Low-codeurs et les Pro-codeurs peuvent s’entendre ?Pour les Pro-codeurs qui redoutent d’être un jour obligés d’utiliser une plateforme Low-code, j’ai des arguments : ·       Il est plus facile de réparer les applications Low-code que de déboguer le chaos des requêtes multiples développées sur des décennies.·       Les applications Low-codes permettront de dégager plus de temps aux développeurs pour être créatifs et pour développer les exceptions Pro-code. Ils laisseront aux plateformes Low-code le traitement de tout ce qui est reproductible et standardisé. ·       Les développements seront plus rapides et l’arrivée de nouveaux collègues en sera facilitée.Pourquoi forcer les développeurs à passer tant de temps à créer une release pour modifier la couleur d’un bouton ? Avec le Low-code, ils pourront faire confiance à un nouvel employé pour ne pas interrompre la production, car la plateforme ne le laissera pas faire. Il faut aussi que les Low-coders prennent conscience qu’ils ne sont pas toujours aussi exceptionnels qu’ils se l’imaginent.

  • Bien sûr, 100 % des problèmes ne peuvent pas être résolus par le Low-code. Les plateformes Low-code simplifient le codage fastidieux, répétitif et standardisé. Mais à moins que les Low-coders apprennent le code et à créer des scripts, un Pro-codeur sera toujours nécessaire pour personnaliser et affiner vos solutions afin répondre aux besoins uniques de l’entreprise (car chaque entreprise a toujours des besoins personnalisés).
  • Les Low-coders doivent s’interroger sur la raison de leur présence dans l’entreprise : Ont-ils été uniquement engagés pour remplacer les applications obsolètes par des applications Low-code ? Les Pro-codeurs qui ont à l’époque développé ces applications dépassées les ont écrites pour des bonnes raisons. En tant qu’architectes originaux qui ont jeté les bases de la fondation, ils ont probablement une sagesse que les Low-coders n’ont peut-être pas encore acquise. Ne pas rejeter en bloc leur héritage est la garantie du succès.

 Ensemble, c’est mieuxLes meilleurs Pro-codeurs peuvent s’appuyer sur les plateformes Low-code pour se libérer des tâches fastidieuses de codage. Les meilleurs Low-codeurs savent qu’ils ont beaucoup à apprendre des systèmes hérités et des personnes douées qui les ont créés. Il n’est plus question de choisir l’un ou l’autre : combiner le Low-code avec le Pro-code est une réelle opportunité qui conduit à un développement plus rapide et moins fastidieux pour tous. Pas besoin d’être le meilleur orateur ou un leader charismatique, le Low-code ouvre des opportunités dont les développeurs d’autrefois étaient exclus. En utilisant le Low-code pour connecter les différents services au sein de la société, le succès est garanti. Le Low-code a ouvert la porte de la cave. Les Pro-codeurs doivent en sortir et prendre leur place au soleil afin de continuer à participer à l’aventure. 

 

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