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Les Espions Américains Sont D’Accord : Poutine A Bien Agencé L’Election De Trump

Source : Getty Images

La CIA, le FBI et la NSA sont tous d’accord, Poutine a ordonné toute une série d’opérations, du piratage de données de Démocrates à de la désinformation massive, pour augmenter les chances du président fraîchement élu, Donald Trump, de battre la secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors des élections de novembre.

Leurs estimations ont été écrites dans un rapport déclassifié rendu public récemment par le Bureau du Directeur du Renseignement National (ODNI). Il confirme sans équivoque ce qui avait été suggéré par des rapports antérieurs :

« Nous estimons que le Président russe, Vladimir Poutine, a commandé une campagne d’influences en 2016 en direction de l’élection présidentielle américaine ».

« Les objectifs russes étaient de faire perdre aux américains leur confiance dans le processus démocratique, de discréditer la Secrétaire Clinton et de nuire à sa potentielle élection à la présidence. Nous pensons aussi que le gouvernement russe a mené un travail pour faire naître une préférence certaine pour le Président Trump. »

« Poutine et le gouvernement russe ont cherché à augmenter les chance du président élu Trump autant que possible en discréditant la Secrétaire Clinton et en présentant d’elle une image défavorable ».

Les trois agences ont déterminé que le hacker Guccifer 2.0 a été employé pour diffuser des informations qu’il avait volées au Comité National Démocrate (DNC) via leur propre site, DCLeaks.com et Wikileaks.com. « Moscou a très probablement choisi Wikileaks en raison de sa réputation auto-proclamée d’authenticité ».

Comme indiqué par les récentes sanctions demandées par Obama, les services secrets de l’armée russe (GRU) ont lancé la campagne d’espionnage et « ont probablement commencé les cyber-opérations contre les élections américaines en mars 2016 ».

Une bonne partie du rapport met l’accent sur les efforts de propagande dirigée depuis le Kremlin. Les trolls dans les médias sociaux – en particulier sur Twitter – et la chaine d’informations russe ‘RT’ ont essayé d’influencer toutes tentatives de dénigrement de Clinton. RT est liée depuis longtemps au gouvernement russe. La rédactrice en chef, Margarita Simonyan, a, selon le rapport, des liens étroits avec Alexei Gromov, actuel premier directeur adjoint de l’Administration du Président russe, et l’un des fondateurs de RT.

On remarque, cependant, que le rapport ne détermine pas l’impact, si elles étaient avérées, des tentatives russes. Il manque aussi des détails dont la plupart demeurent dans le rapport secret donné à Obama. Comme pour les précédents rapports du Département de la Sécurité Intérieure (DHS) et du FBI, il n’y a toujours pas de données rendues publiques qui montreraient une ligne de conduite claire depuis le piratage du DNC en 2015.

Trump persiste à douter du rôle de la Russie, même s’il admet aujourd’hui que ce pays a pu pirater le DNC. Cependant, il reste ferme sur le fait que cela n’a pas eu d’impact sur l’élection.

Après avoir rencontré les responsables du renseignement, il a déclaré : « Pendant que la Russie, la Chine, d’autres pays, des organisations extérieures et des gens essaient constamment de casser l’infrastructure informatique de nos institutions gouvernementales, de nos structures d’affaires et de nos organisations telles que le Comité National Démocrate, cela n’a eu aucun effet sur le résultat de l’élection, et aucune altération des machines à voter n’a été relevée ».

Trump a aussi confirmé que les Républicains étaient visés : « Il y a eu des tentatives de piratages du Comité National Républicain, mais ses défenses étaient telles que les hackers ont échoué ».

La Russie a sans cesse démenti toute implication dans les piratages des élections américaines.

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