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Le Capital-Investissement, Un Placement Gagnant Pour Les Assureurs… Et La France

Crédit : Getty Images

Dans un contexte économique marqué par des taux négatifs et des marchés très volatils, les assureurs peuvent trouver la rentabilité indispensable pour honorer leurs engagements futurs grâce au capital-investissement. Mais les bénéfices vont bien au-delà des performances financières puisque le capital-investissement soutient le développement des entreprises, et donc de l’économie et des emplois.

 

Longtemps pointé du doigt pour son manque de liquidité, le capital-investissement (private equity en anglais) retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse auprès des investisseurs institutionnels désireux de trouver des produits performants.

Cette classe d’actifs apporte tout d’abord une réponse nouvelle aux exigences financières des institutionnels dans un contexte de marché incertain. Il faut noter que la rentabilité annuelle du private equity atteint 10 % en moyenne depuis 10 ans et 15 % en 2015, d’après l’association professionnelle du capital-investissement, l’Afic. C’est bien plus que le CAC 40 (+8,5% en 2015), par exemple. Mieux : historiquement, le capital investissement a affiché une surperformance par rapport aux marchés cotés, et ce même au cours des crises économiques les plus graves.

Lorsqu’ils statuent sur leur allocation d’actifs, les assureurs découvrent ces chiffres avec un intérêt nouveau. Ils se rendent compte à cette occasion que le private equity leur permet non seulement de diversifier mais aussi, à moyen terme, de dynamiser l’ensemble de leur portefeuille. Moins spéculative et plus rentable, cette classe d’actifs bénéficie également d’une réglementation favorable auprès des assureurs depuis 2015. Autant d’arguments qui expliquent cet engouement bien réel : au premier semestre 2016, la contribution des assureurs au private equity français s’est ainsi élevée à 1,83 Md€, dont 1,16 Md€ provenant d’assureurs français (source Afic), loin devant tous les autres types de souscripteurs. Parmi les assureurs en pointe sur le sujet : Axa, Cardif et CNP, pour n’en citer que trois. 

Mais le capital-investissement attire-il seulement parce qu’il est un instrument financier performant ? Le choix de ce type d’investissement dépasse l’allocation d’actifs pure et dure. Si l’on prend en compte nos PME et nos ETI, investir dans le private equity, c’est aussi – et d’abord – contribuer directement à l’essor de l’économie française et des entreprises qui la constituent. A titre d’illustration, depuis 2010, le chiffre d’affaires des entreprises accompagnées par des fonds de capital investissement a augmenté de 33,2% (source AFIC/EY), stimulant très fortement la création d’emplois. Au total, ce sont 256 349 salariés nouveaux qui ont été embauchés sur la même période (création nette d’emplois) grâce à la contribution des fonds de capital-investissement.

 

Plus que toute autre classe d’actifs, le private equity propose un investissement d’intérêt général auquel les grands assureurs sont, en 2017, sensibles. Les grandes compagnies d’assurances ont conscience du rôle clé qu’elles ont à jouer au sein de notre économie nationale : le capital investissement déclenche un cercle vertueux économique… et profitable pour tous. 

 

Tribune d’Olivier Motte, président du directoire de Turenne Capital

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