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Talend, La « Pépite » De Balderton Réinvente La Donnée

© Talend

Couvé par le prestigieux fonds d’investissement Balderton dirigé d’une main de maître par Bernard Liautaud, Talend, éditeur de logiciel hexagonal coté au Nasdaq, profite de l’expertise et de l’expérience de ce « parrain » pour tisser sa toile aux quatre coins de la planète. Avec la ferme intention de prendre une part active à cette « nouvelle donne » du marché de la donnée, comme le souligne son vice-président Europe, François Mero, qui répond aux questions de Forbes France au « cœur du réacteur », à savoir le siège londonien de Balderton Capital. 

Pouvez-vous nous présenter votre structure et ce qui constitue le cœur de son activité ?

Talend est une société qui vend du logiciel aux entreprises afin de les aider à tirer un avantage compétitif de leurs données. Dans un système d’informations, et a fortiori au sein d’un grand système, il y a toujours le besoin d’échanger des données, notamment pour les diverses mises à jour ou pour extraire lesdites données pour en tirer des décisions. L’échange, le transport et la mise en qualité des données constituent résolument notre cœur de métier afin que ceux qui en ont besoin puissent y avoir accès au bon moment et dans le bon format. Talend a enregistré un chiffre d’affaires de 106 millions de dollars lors de l’exercice 2016 et nous avons 700 salariés et nous prodiguons notre expertise essentiellement en Europe (France, Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne, Portugal, Suède et Pays-Bas), aux Etats-Unis, et depuis l’année dernière dans la zone Asie-pacifique (Singapour, Japon, Inde et Australie). Parmi nos clients les plus important dans l’Hexagone, citons pêle-mêle Air France KLM, Veolia, Vinci, Orange…Environ 50% de nos clients sont des grands comptes. Mais le marché français n’est pas différent des autres dans la mesure où notre marché, comme évoqué en préambule, c’est la donnée. Celle-ci est au cœur du sujet de la digitalisation pour acquérir des clients, comprendre qui ils sont et comprendre ce qu’ils font, anticiper leurs besoins, leur faire des suggestions en ce sens, réduire les délais de livraison etc.

Que vous a apporté le fonds Balderton Capital dans votre développement et votre croissance ?

Balderton nous a apporté un financement, Bernard Liautaud (directeur de Balderton, ndlr) nous a apporté de l’expertise. Il vient d’un éditeur bien connu qui s’appelait BusinessObjects et, avant que nous ayons eu à le faire, il a lui-même expérimenté le développement d’une société à l’international dans le logiciel. Il avait également la réputation d’être un pionnier sur son marché et d’innover là où les autres pensaient avoir déjà tout fait. Son expertise et son expérience nous ont permis de faire moins d’erreurs, d’éviter certains écueils et, surtout, de prendre les bonnes décisions.

Vous êtes désormais coté au Nasdaq. Pouvez-vous nous raconter les coulisses de cette introduction en Bourse ?

Notre « IPO », comme on dit dans le jargon, s’est déroulée en juillet 2016. Pour nous, l’introduction en bourse n’est pas un aboutissement, c’est un point de départ. Et j’ajouterai que c’était un objectif depuis longtemps car il s’agit d’une source de financement dont on peut difficilement se passer lorsque l’on a des ambitions de croissance comme les nôtres. Cela nous a permis notamment de lever presque 100 millions de dollars de cash. A noter, et c’est très important, que nous utilisons cette manne pour la R&D, pour les investissements mais pas pour la vie de la société car depuis l’année dernière, nous générons davantage de cash que nous n’en consommons, nous sommes cash-flow positifs. Il s’agit d’un gage de pérennité et de stabilité pour nos clients. Cette entrée sur les marchés nous a également apporté de la visibilité ainsi qu’une autre stature sur le marché international. Cela nous a également permis d’attirer de nombreux talents – au regard de la visibilité accrue que j’évoquais. Pour bon nombre de gens, travailler au sein d’une société qui a une véritable marque identifiée et qui est pérenne est également un critère de choix.

Et depuis ? Quel bilan d’étape faites-vous, un an après, de cette introduction ?

Le cours va très bien mais il faut savoir que le cours de l’action ne reflète pas la santé de la société mais davantage la valeur que le marché lui donne. Le cours de l’action n’est pas un indicateur de performance de la société. Les seuls indicateurs qui prévalent sont la croissance du chiffre d’affaires, le taux de rétention des clients existants ainsi que leur satisfaction. Ce sont ces points auxquels nous accordons une importance toute particulière.

Quelles sont vos ambitions et perspectives à court ou moyen terme ?  

Continuer de grandir à notre rythme et conserver notre leadership sur le marché de la data. C’est d’ailleurs l’un des points cruciaux du marché actuel : nous sommes vraisemblablement en train de réinventer ce qu’est la gestion de la donnée. Le cloud, le Big Data, la digitalisation sont des tendances de fond qui imposent aux clients de réfléchir à la manière dont ils utilisent les données à disposition. Car ce nouveau ‘modus operandi’ va leur permettre d’être plus efficaces, d’acquérir plus de clients ou encore de réduire les coups. Dans un contexte de mouvement assez massif vers le cloud et où les volumes de données continuent d’augmenter – avec de moins en moins de temps pour les analyser -, les anciennes recettes ne fonctionnent plus et les anciennes architectures sont obsolètes. Pour cela nous inventons des nouveaux usages ainsi que des nouvelles manières de collecter et de manipuler la donnée mais également de la partager avec les utilisateurs. C’est ce vers quoi nous tendons aujourd’hui.

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