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L’intelligence artificielle générative : un enjeu d’adaptation collective

L’intelligence artificielle générative : un enjeu d’adaptation collective

Surprenantes, fascinantes, parfois inquiétantes, les possibilités apportées par l’IA générative ne passent pas inaperçues et laissent percevoir un souffle de changement pour les entreprises.

Comme pour beaucoup de révolutions technologiques, le défi est aussi humain. Les transformations liées à l’IA nécessitent un accompagnement du changement. Mais quelle stratégie d’accompagnement mettre en place ?

 

Vision : écrire de nouveaux horizons

Quelles seront les opportunités futures de l’IA pour son entreprise ? Quels seront ses impacts ? Il est difficile pour les comités de direction de répondre avec précision ou certitude à ce que sera l’avenir avec l’intelligence artificielle.

Face à l’ampleur de la révolution technologique et la rapidité des évolutions, il n’est pas question de tout savoir ou de s’enfermer dans des schémas figés. Pour y naviguer, il faut surtout se concentrer sur de premières projections et les faire évoluer dans le temps. Finie la boule de cristal, la bonne stratégie à adopter : miser sur le collectif pour s’enrichir de regards diversifiés. Il faut pouvoir parler du sujet, regarder les usages qui émergent, collecter les signaux faibles, confronter les points de vue lors de sessions collectives. Renouveler régulièrement ces séances permet de progressivement créer des repères collectifs et de poser des priorités stratégiques.

 

Accompagner dès maintenant les transformations futures

La particularité de cette évolution technologique est qu’elle force à accompagner le changement avec une grande part d’inconnu puisque les contours des usages de l’IA générative ne sont pas encore dessinés. Les craintes des collaborateurs peuvent donc être nombreuses, et d’autant plus qu’ils ont baigné dans cet imaginaire collectif porté par la science-fiction et ses machines renversant l’humanité.
La première étape pour les entreprises est donc d’entendre et de tenir en compte de ces potentielles craintes : que va devenir mon emploi ? Par où commencer dans mon métier ? Comment l’IA s’utilise vraiment ? Quel usage sera fait de mes données ?

Il est important de démystifier ce sujet de l’IA en lançant des actions de sensibilisation et aussi d’implication des collaborateurs dans la réflexion : écouter les craintes et questionnements, identifier des cas d’usages ou leur permettre d’expérimenter pour rendre progressivement plus tangible les limites, les opportunités et les enjeux. Par exemple, au travers de sessions pour tester différents outils, d’ateliers gamifiés pour réfléchir aux usages possibles à partir de canevas et de cartes inspirations pour ouvrir le champ des possibles. Il est également intéressant de créer des occasions de débats d’éloquence sur les limites éthiques et de sécurité liées à l’utilisation de l’IA. Cette appropriation et ces expérimentations leur permettront d’identifier les pratiques susceptibles d’évoluer dans leurs métiers.

 

Passer de l’usage individuel à une capacité d’adaptation collective

Dans les entreprises, il existe toujours des “early adopters” qui, très vite, ont expérimenté l’IA dans leurs usages privés ou professionnels. Ils explorent les premiers usages et en vantent les bénéfices alors que d’autres collaborateurs vont plutôt à l’inverse, freiner des quatre fers. Cette confrontation des points de vue peut parfois être source de tension ou d’évitement, les deux groupes restants campés sur des positions différentes. L’entreprise doit réussir à dépasser ces usages individuels pour se forger progressivement une capacité d’adaptation collective. Avoir un temps d’avance collectif pour être en mesure de s’adapter rapidement aux nouveaux usages et  aux nouvelles pratiques opérationnelles. Les compétences dont l’entreprise aura besoin demain se préparent aujourd’hui.

Cette démarche permet aussi aux entreprises de construire un cadre d’utilisation collective de l’IA, pour répondre ainsi également aux enjeux de confidentialité, de sécurité et d’éthique associés.

 

La dimension humaine et subjective joue un rôle prépondérant dans la réussite des transformations qu’engendre l’IA. Il s’agit de passer de perceptions et d’usages individuels à des usages collectifs éclairés. Pour l’entreprise, ces transformations se préparent dès maintenant : créer une dynamique d’appropriation et faire de l’IA générative, un objet collectif pour développer une culture commune étape par étape.

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