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Le RAISE Summit, point de ralliement de l’écosystème bouillonnant de l’IA générative

L’effervescence était palpable au RAISE Summit le 8 avril dernier à Paris, l’un des premiers grands événements dédiés à l’IA générative. Rassemblant près de 1700 pionniers du secteur, 110 développeurs, 40 sponsors et une cinquantaine de partenaires, cette conférence avait pour ambition de jalonner la feuille de route de cette technologie en pleine explosion. L’atmosphère fébrile rappelait les débuts de l’ère Internet en 1995, quand les prémices d’une révolution se faisaient jour.

De nombreux orateurs ont martelé que l’IA générative constituait un changement de paradigme d’une ampleur inégalée depuis l’avènement du web. Au-delà du battage médiatique, cet événement était l’occasion unique de faire le point sur les avancées réelles et les cas d’usage émergents, tout en amorçant une réflexion sur les défis sociétaux et réglementaires en cours et à venir.

L’IA générative ne se limite pas aux grands modèles de langage (LLM) comme GPT-4, LlaMA 2, Claude 3, Gemini et Mistral Large ou aux interfaces conversationnelles. Derrière ces technologies se cache des couches technologiques complexes et interdépendantes, où chaque maillon est essentiel : les données d’entraînement, les puces, les architectures de réseaux de neurones, les infrastructures de calcul ou cloud, les applications délivrant des cas d’usage, … Autant de couches où différents acteurs se développent et constituent l’écosystème de l’IA générative.

 

Groq, un sérieux challenger technologique pour Nvidia

Pour alimenter ces intelligences artificielles insatiables en puissance de calcul, plusieurs acteurs innovent sur les puces optimisées pour l’IA. Dans cette course effrénée, un acteur méconnu du grand public émerge : Groq. Fondée en 2016, cette startup basée à Mountain View conçoit des puces spécialisées pour l’intelligence artificielle, en rupture avec l’approche grand public de Nvidia. Là où Nvidia propose des GPU (Graphics Processing Unit) généralistes, Groq mise sur des puces avec une nouvelle architecture, les LPU (Language Processing Unit), pour rendre la génération de contenus quasi immédiate, là où ChatGPT et Midjourney restituent le résultat après plusieurs secondes avec des puces Nvidia.

Cette spécialisation permet également à Groq d’optimiser ses puces pour des performances accrues sur les réseaux de neurones, au prix d’une flexibilité moindre que les GPU. Jonathan Ross, le CEO visionnaire de Groq, a vanté un gain d’efficacité énergétique pouvant aller jusqu’à 8 fois sur certaines tâches d’IA. Un avantage de taille pour les centres de données, véritables usines à calcul de l’ère intelligente.

 

L’IA générative : une révolution et un levier de transformation pour les entreprises

L’IA générative représente un véritable séisme pour les entreprises. Au-delà des interfaces conversationnelles désormais incontournables, cette technologie disruptive ouvre la voie à des gains de productivité et d’efficacité opérationnelle considérables. Des développeurs logiciels aux services marketing en passant par la recherche, l’IA peut automatiser de nombreuses tâches à faible valeur ajoutée. Mais pour en tirer tous les bénéfices, les entreprises doivent repenser leurs processus et s’approprier ces nouveaux outils en profondeur.

Un prérequis indispensable est de former l’ensemble des collaborateurs à ces technologies encore mal connues. Il faut ensuite les intégrer judicieusement aux flux de travail existants, sans précipitation et en privilégiant l’approche par les cas d’usage business. Les entreprises gagneront aussi à développer une réflexion éthique robuste pour encadrer ces intelligences potentiellement déstabilisantes. Transparence, confidentialité, lutte contre les biais discriminatoires : autant d’écueils à anticiper pour une adoption vertueuse et durable de l’IA générative. Seules les organisations menant une réelle transformation à la fois technique et culturelle pourront pleinement bénéficier du potentiel de disruption de ces technologies d’avant-garde.

 

Bâtir la confiance des utilisateurs, clé de l’adoption réussie de l’IA générative

L’essor fulgurant de l’IA générative soulève d’incontournables défis en termes de sécurité, d’éthique et de gouvernance. Ce fut l’un des sujets brûlants du RAISE Summit, où les géants de la tech comme Microsoft, Google et AWS se sont dits favorables à une régulation du secteur. Ils ont salué l’approche multi-parties prenantes de l’AI Act européen et affirmé être proactifs sur le sujet. La question désormais est de savoir comment rendre opérationnelle cette réglementation et ces principes éthiques. C’est là que le secteur privé a un rôle clé à jouer, la réglementation devant être vue comme une opportunité business selon le proverbe : « la responsabilité nourrit la confiance, la confiance favorise l’adoption, et l’adoption stimule l’innovation ».

L’enjeu est de définir des cadres méthodologiques rigoureux pour développer des systèmes d’IA sûrs et dotés de garde-fous éthiques. Cela passe notamment par l’intégration dès la conception de principes d’équité, d’inclusivité et de protection de la vie privée. Au-delà du respect de la réglementation, c’est la question cruciale de la confiance des utilisateurs qui est en jeu pour une adoption en masse de cette nouvelle technologie.

 

Le Mistral Hackathon, catalyseur de synergies pour façonner le futur de l’IA générative

Au cœur de cette première édition du RAISE Summit, la « Dev Arena » a été l’épicentre d’une effervescence particulière. Pendant une journée, cette arène a accueilli un hackathon d’un genre nouveau, entièrement dédié à l’IA générative. Baptisé « Mistral Hackathon », ce marathon de code visait à faire émerger les talents de demain et susciter les prochaines innovations de rupture en matière d’IA générative

Réunissant la crème des développeurs et scientifiques du secteur, le Mistral Hackathon a offert un cadre unique de collaboration intensive sur les derniers modèles open source de Mistral sous la direction de mentors experts sur le sujet. Répartis en équipes pluridisciplinaires, ces bâtisseurs de l’IA ont été mis au défi de résoudre certaines des problématiques les plus ardues de l’IA générative en entreprise. De la conception d’assistants conversationnels surperformants à l’optimisation des processus métiers, les pistes explorées reflétaient les enjeux concrets des organisations. Bien au-delà d’un simple exercice technique, cet événement aura permis de renforcer les synergies entre talents émergents et acteurs établis pour catalyser la prochaine vague d’innovations en IA générative.

 

Le RAISE Summit, événement majeur pour l’écosystème mondial de l’IA générative

Dès sa première édition, le RAISE Summit s’affirme comme un événement majeur pour l’écosystème mondial de l’IA générative. En rassemblant sur une journée la fine fleur des entrepreneurs, experts et décideurs du secteur, ce rendez-vous a symbolisé la place majeure de Paris sur la carte du monde de l’IA générative. Rares sont les conférences qui peuvent se targuer d’avoir réuni autant de poids lourds en un même lieu, et une même date, des pépites prometteuses comme Mistral AI, Perplexity AI, Cohere, Eleven Labs, Dataiku ou Groq, des grandes entreprises comme Dassault Système, JP. Morgan ou BPI France en passant par les géants de la Tech Microsoft, Google et AWS et Nvidia, les sociétés technologiques Oracle, Salesforce, Accenture et IBM, sans oublier les fonds d’investissement Balderton, Social Capital, Lightspeed Venture et les universités et administrations publiques.

L’événement fut aussi l’occasion unique de réseauter et de nouer des collaborations avec les dirigeants, investisseurs et entrepreneurs les plus visionnaires de la scène internationale de l’IA. Les sujets couverts restituaient l’état de l’art, des cas d’usage concrets en entreprise aux architectures technologiques en passant par les défis réglementaires émergents. Un concentré d’aperçus directement actionnables au sein de leurs organisations.

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