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A quoi ressemblera le trafic aérien pour Franky Zapata, l’inventeur du JetRacer ?

Avec ses inventions du Flyboard et du JetRacer qui ont fait le tour de la planète, Franky Zapata, que l’on a pu voir voler lors du défilé du 14 juillet 2019 à Paris, nous répond sur sa vision du trafic aérien.

 

C’est quoi le futur du trafic aérien ?

Franky Zapata : Le futur, c’est la nouvelle mobilité en volant ! Les villes sont encombrées ; aujourd’hui pour se déplacer, on utilise des routes mais imaginez un instant pouvoir remplacer les routes par des cultures qui serviraient finalement à la fois de jardins et de parcs pour produire l’huile qui servirait par la suite au biocarburant. Je ne crois pas vraiment au transport inter villes, car les nouveaux moyens comme la trottinette électrique fonctionnent. Parcourir le centre-ville avec des engins volants est une hérésie au même titre qu’un conducteur dans un 4×4. Je suis favorable au transport d’une ville vers une autre ville. 

 

La voiture volante sur laquelle vous travaillez est un hybride électrique mais aussi thermique. N’est-ce pas contradictoire ?

Franky Zapata :  Nous allons un petit peu à contre-courant de la concurrence qui investit des millions dans l’électrique. Si cela ne pollue pas au moment où on l’utilise, il reste cette difficulté à construire les batteries. Il y a beaucoup de scepticisme autour de engins volants car extrêmement énergivores. C’est en effet un énorme problème de dépenser 1 000 fois plus qu’avec une voiture. Mais il faut le voir différemment, il faut le voir étape par étape. Aujourd’hui, nous créons une voiture volante avec un moteur thermique qui consommera du bio-carburant et qui va servir d’abord pour le loisir : les gens veulent voler, nous allons essayer de leur donner un avant-goût du futur. Et puis, nos innovations peuvent déjà servir très rapidement dans le sauvetage. Toute passion et toute innovation est bonne pour l’avenir. Quel sera le futur des hommes dans 10 ans, 20 ans, 100 ans, qui sait ? Prenez l’exemple de l’avion de Louis Blériot, cela ne servait pas à grand-chose, mais il a traversé la Manche il y a 110 ans. La Manche, on la traversait déjà en bateau, il n’y avait pas d’intérêt à ce moment-là. 

 

Vous avez annoncé poursuivre l’aventure technologique aux États-Unis pour son ouverture…

Franky Zapata : Le premier marché que l’on vise est l’entertainment : vous pourrez aller faire un tour en voiture volante au même titre qu’en louant un jetski. Cela n’est possible aux États-Unis pour l’instant à cause de la réglementation. En France, l’administration aime les cases avec environ six catégories pour les ULM. Avec un engin nouveau, vous ne rentrez dans aucune et vous savez déjà que vous en avez pour cinq années d’attente et d’argent à investir, que je n’ai pas car c’est ma propre entreprise, ce n’est pas une start-up qui lève des millions que je souhaiterai peut-être revendre un jour : c’est ma vie. Pendant ces cinq années, la technologie va évoluer et je préfère trouver un marché qui est le loisir pour rentabiliser mes recherches en innovation.

 

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