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2017 : L’année Des Voitures Volantes ?

Je suis dans l’industrie de la visioconférence depuis un moment maintenant. Il y a assez longtemps, j’ai prédit que quelque chose se passerait dans ce secteur et celui de la vidéo : « Bientôt, chaque appareil à écran possédera une camera. » J’ai dit ça il a dix ans, avant la sortie du premier iPhone, et les gens ne pouvaient me croire. Au bout du compte, j’avais tort. Mon erreur, c’était de croire que ça se produirait en 10 ans, au lieu de 5.

Ces derniers temps, j’ai me suis fait une autre réflexion: les voitures volantes – des voitures hybrides passant du sol à l’air – arrivent, et bientôt. Considérant les technologies déjà en usage, les investissement en cours et la passion générale pour cette innovation, je prédis que nous verrons des gens utiliser ces embarcations dans les cinq prochaines années. Quand j’ai écrit le premier jet de cet article il y a quelques semaines, j’avais noté que cela arriverait d’ici 5 à 10 ans. Aujourd’hui, je suis tombé sur deux articles considérant cela pour bien plus proche que je ne l’avais pensé. L’un des articles portait sur une entreprise allemande qui compte mettre des taxis volants sur le marché d’ici 2019, l’autre présentait une entreprise Slovaque qui dévoile son design de commercialisation pour une voiture volante dans un congrès à Monaco.

Je pense que les gens vont repenser à cette époque et se rappeler le dicton populaire: « Ça arrivera quand les poules auront des dents » ou « je ne serai plus là pour voir ça ». Je comprends le scepticisme général. Les voitures volantes sont un concept de science-fiction populaire depuis plus d’un siècle, sans avancée significative pour autant – jusqu’à il y a peu.

Les récentes innovations rendent le développement possible

Au cours des dix dernières années, des entreprises de petite envergure comme le grand maître de l’aérospatiale Airbus ont commencé à construire des prototypes. Ces efforts font le tour de la planète, et incluent diverses entreprises comme l’américaine Moller International, la EHang en Chine, la PAL-V des Pays-Bas et l’AeroMobil de Slovaquie. EHang a déjà établi un partenariat avec Dubai pour présenter des voitures volantes dans le pays cet été. Larry Page, le cofondateur de Google, a monté une entreprise de voitures volantes et investi sérieusement dans une autre.
« Oh, mais les avions sont cher alors que les voitures ne le sont pas, » me direz-vous. Et bien, je vous réponds que cela n’est que le résultat des économies d’échelle. Nous ne fabriquons pas autant d’avions que de voitures. Mais d’un point de vue économique la fabrication de voitures volantes, si nous en fabriquons autant que des voitures normales, pourrait revenir au même. Les voitures électriques deviennent plus communes et rentables, avec leur batteries qui deviennent plus légères et moins cher, par exemple. Si les voitures volantes sont aussi électriques, et si elles peuvent s’approprier la même technologie, alors il n’y a que ça qui nous sépare de la réalisation d’économies d’échelle dans ce domaine crucial.

Un autre sujet de préoccupation répandu: comment les voitures se « verront »-elles entre elles ?

Il existe déjà une technologie de détection, et des programmes informatiques qui permettent aux drones de communiquer entre eux et de s’éviter, d’une manière telle que les humains ne peuvent même pas la saisir. Nous avons vu bon nombre de démos de drones en formation, dont l’une, très notable, montrant le drone Intel Shooting Star paradant pendant la performance de Lady Gaga au SuperBowl. C’est là un autre exemple de technologie puissante de transmission. Une voiture volante autonome ou semi-autonome pourrait même s’avérer plus sure qu’une voiture pilotée, si cela annule les possibilités d’erreur humaine.

Comment elles vont voyager, et où iront elles ?

Concernant la question pratique de la viabilité, on doit inclure un principe de versatilité. Une voiture volante, et volante uniquement, ne serait pas pratique. Il nous faut des voitures « multimodes » qui roulent, et volent. Comment rejoindre une piste d’atterrissage ? En conduisant, puis en volant. Comment se rendre au bureau depuis un point de débarquement ou une hélistation ? En conduisant. Tout comme la plupart des oiseaux peuvent marcher et voler, les voitures volantes devraient pouvoir vous mener à un lieu de décollage en empruntant d’abord la voie terrestre.
Ce qui nous mène logiquement aux questions de circulation et de sécurité.

Où allons nous voler et où allons nous atterir ?

L’un des mes amis travaille chez Amazon. Il y fait du développement pour drones, et parle des autoroutes pour drones en ces termes: des zones délimitées pour le vol. Pas au-dessus des maisons, mais au-dessus des zones légèrement peuplées, afin de minimiser les risques d’accident. Nous pourrions établir différents niveaux d’autoroutes pour drones, en fonction du type de véhicule et de sa vitesse. Un drone livreur de pizza pourrait voler bas et lentement, mais un autre pourrait filer à 160 km/h à 150 mètres du sol.
Dans le cas ou les véhicules sont comme des hybrides résultant d’un croisement entre avion et hélicoptère, peut-être n’aurons-nous pas besoin de pistes. Les pistes d’atterrissage seraient plus comme des hélisurfaces. Si les appareils sont légers, ils pourraient atterrir en toute sécurité sur des toits. 

Changer les habitudes de voyage

Penser en grand cette innovation, même au-delà des préoccupations d’ordre pratique, pourrait transformer notre façon de vivre. Les voitures volantes pourraient régler le problème des villes en matière de transportation en permettant aux gens de vivre très loin de leur lieu de travail.
Par exemple, même si vous n’avez les moyens de vivre à San Francisco (Californie), vous pourriez peut-être tout de même y travailler. De San Jose à San Francisco il y a à peu près 88 km: deux à trois heures en voiture, sans embouteillage. Si je pouvais m’y rendre en volant en 10 minutes, et que cela pouvait se faire à un prix abordable, comme en Uber, ce serait alors une option très attrayante.

Les législateurs devraient se tenir prêt dès maintenant

De toute évidence, cette technologie « futuristique » n’est peut-être pas bien loin de la réalité. Cependant, comme pour de nombreux développements technologiques, les voitures volantes pourraient arriver sur le marché avant que les législateurs y soient préparés. Il a fallu plus de dix ans à la Federal Aviation Administration (l’autorité nationale d’aviation américaine) pour mettre en place des règles pour les drones, bien après qu’ils ne soient devenus d’usage commun. Il pourrait en être de même avec les voitures volantes – mais on devrait pouvoir éviter cela. Les agences états-uniennes devraient sérieusement considérer l’élaboration de règles pour ces nouveaux véhicules, qui pourraient devenir des embrayeurs économiques pour les entreprises américaines. D’autres pays vont définir le marché si les Etats-Unis manquent à réguler ce secteur et à l’aider à décoller (sans mauvais jeu de mots).

Peu importe la tournure que prend cette innovation, ce sera certainement intéressant à voir. J’observerai. Comme ma prédiction pour les caméras sur chaque écran, je sais que ce n’est qu’une question de temps – et je me demande si j’aurai visé en plein dans le mille cette fois.

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