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La success story du boxeur entrepreneur : à la rencontre de Cyril Benzaquen

À 35 ans, Cyril Benzaquen mêle avec brio carrière sportive et entrepreneuriat. Ce sextuple champion du monde de kickboxing est un entrepreneur quasiment omnipotent qui oscille entre sport et business avec un mindset clair : ne rien lâcher. Rencontre avec un homme au parcours inspirant, dans les prémices de son prochain projet d’envergure au cœur de Paris : le Tokyo Punch.

La carrière sportive de Cyril Benzaquen commence à l’âge de 13 ans lorsqu’il entre dans une salle de boxe pour la première fois. Force de travail et de talent, un jeune Cyril fait son entrée en compétition lors d’un championnat régional, où il perd le premier combat de sa vie. Le jeune boxeur ne se démonte pas et remporte l’année suivante le championnat de France à l’âge de 19 ans. Deux ans plus tard, Cyril monte d’un cran pour se propulser sur la scène internationale. En lice au championnat du monde amateur de boxe Thaï suite au désistement d’un autre athlète, il arrive en finale contre toute attente, remportant ainsi la médaille d’argent. En 2015, il se tourne définitivement vers le kickboxing.

Encore à l’Université Paris Dauphine, où il fait un Master entrepreneuriat, le jeune boxeur réalise que l’écosystème et l’environnement des sports de combat ne lui convient pas. Là, l’aventure entrepreneuriale voit le jour pour Cyril Benzaquen qui décide de produire son propre championnat du monde de kickboxing dans le cadre de son projet de fin d’études. Ce « Dauphine Boxing Tour » réunit près de 800 spectateurs rassemblés pour l’occasion dans le grand amphithéâtre de Dauphine. Une compétition que Cyril Benzaquen crée de A à Z, et qu’il remporte à la même occasion, empochant son deuxième championnat du monde.  

 

Le « boxe office »

On est en 2015 et Cyril Benzaquen a 25 ans. A sa sortie de Dauphine, il lance sa boîte de production : The Benzaquen Team avec son frère Nicolas et Yacine Berrabah. De l’amphithéâtre de Dauphine au Dôme de Paris en passant par le Cirque Phénix et le Grand Palais Éphémère, le jeune entrepreneur produit ses combats dans des lieux prestigieux. « On essaie toujours de trouver de nouvelles manières de mettre le sport en avant », explique Cyril Benzaquen. Les différents événements créés par celui-ci génèrent entre 200 000 et 700 000 euros de chiffre d’affaires. 

Également conférencier dans les entreprises, Cyril Benzaquen multiplie les casquettes. En 2025, il décide de se lancer dans la création d’une salle de boxe avec Armand Taïeb, fondateur des restaurants italiens Fuxia, et Jérémy Zag, créateur du dessin animé à succès Miraculous. Une équipe de choc et complémentaire, puisque Jérémy prend la main sur le marketing, dont il est un expert. Armand, lui, prend en charge l’ouverture d’établissements pour une potentielle franchise.

Enfin, Cyril s’occupe naturellement de l’aspect sport du business. Le trio ouvre en ce début d’année sa première salle dans le 17e arrondissement de Paris. Derrière ce projet d’envergure, baptisé Tokyo Punch, il y a plusieurs univers. « On pourra y apprendre la technique de boxe et de kickboxing, mais aussi de cardio boxing. On apporte une touche de moderne avec des sacs optimisés par la technologie. Des circuits de training seront également disponibles pour ceux qui recherchent de l’entretien physique. », détaille Cyril Benzaquen. 

Dans un objectif qui se situe entre 300 000 et 400 000 euros de chiffre d’affaires la première année avec perspective évolutive, les trois acolytes espèrent ouvrir plusieurs salles dans une vraie dynamique d’ambition. À horizon 2035, le champion de kickboxing entend bien avoir une dizaine de salles à son actif. Mais en 2025, c’est le point d’orgue pour Cyril Benzaquen. Le boxeur entrepreneur organise une nouvelle soirée de championnat du monde au Palais des Sports de Levallois-Perret. Prévu le 21 mai, cet événement est organisé en collaboration avec BSB World, le label de Gazo, étoile montante du rap français et fan des sports de combat.

« On va essayer d’attirer une nouvelle culture plus urbaine et toucher plus de jeunes à travers cette collaboration. », développe Cyril. Et quoi de mieux dans cette optique qu’un showcase du rappeur incontournable du moment ? Après la performance de Gazo, et celle du combattant Célestin, place à trois heures de combat. L’événement inédit sera diffusé sur la chaîne RMC Sport.

 

La success story d’un infatigable

Entrepreneur multitâche aux innombrables casquettes, Cyril Benzaquen se « défonce » dans tout ce qu’il accomplit. À la question : « Est-ce qu’il est difficile de combiner entrepreneuriat et sport de haut niveau ? », il répond : « Ce n’est pas difficile dans la mesure où c’est la même énergie. Mon énergie, c’est de toujours aller de l’avant et se défoncer. Je vois beaucoup de parallèles entre l’entrepreneur et le sportif de haut niveau. », affirme-t-il. Le stress engendré par les activités disparates et chronophages auxquelles s’adonne Cyril Benzaquen, celui-ci le transforme en rage de vaincre. « Je me dis que j’ai mis tout ce travail et toutes ces heures en application pour le point d’orgue : le combat. Je m’en sers comme un outil de motivation ».

Si à l’accoutumée, les sportifs de haut niveau qui deviennent entrepreneurs le font une fois leur carrière achevée, Cyril Benzaquen ne suit pas la tendance. « Très jeune, je me suis formaté sur un modèle dans lequel je n’avais pas de vie. La journée, j’allais à l’école et le soir à l’entraînement. J’étais toujours en train de courir partout pour réussir deux projets différents à la fois. Ça m’a donné envie d’entreprendre et de faire des choses à côté. », explique-t-il. Ce qui a changé sa vision, c’est l’université et les rencontres qu’on peut y faire.  « Rencontrer des entrepreneurs à Dauphine, c’est ce qui faut comprendre ce à quoi je voulais ressembler. Je voulais être un grand champion de mon sport, dont on se souvient, mais aussi un entrepreneur qui réussit ».

La suite, lorsqu’il arrêtera définitivement de combattre aux alentours de 40 ans, Cyril Benzaquen la voit dans l’entrepreneuriat. Si, le concept de Tokyo Punch, pour lui, fait partie intégrante de son avenir en tant que businessman, il reste ouvert à tous les marchés qui sauront le séduire. En tant qu’entrepreneur à succès, Cyril est naturellement intéressé par les investissements et investit dans deux start-ups. « J’aime être au fait de ce qui se passe dans l’écosystème des start-ups », conclut le boxeur entrepreneur.

 


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