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Qui sont les membres de la famille recomposée de Vladimir Poutine ?

Vladimir PoutineQui sont les membres de la famille de Vladimir Poutine ? | Source : Getty Images

Malgré le secret qui l’entoure, la famille de Vladimir Poutine est l’un des sujets favoris des médias. Qui sont les membres de cette famille ?

 

Compagne actuelle de Vladimir Poutine, l’ancienne gymnaste rythmique Alina Kabaeva, véritable magnat russe des médias et du sport, se trouve dans une villa suisse avec ses enfants, selon le Times et le New York Post. Parmi ces enfants, l’on trouve vraisemblablement celui dont elle a accouché en Suisse, à Lugano, en 2015, et les deux garçons, un peu plus jeunes, avec lesquels elle a déjà été photographiée. Tous ces enfants sont supposés être ceux d’Alina Kabaeva et de Vladimir Poutine.

Une chose demeure incertaine : le nombre d’enfants exacts que le président russe a eu avec l’ancienne gymnaste. Cependant, quel que soit le nombre d’enfants, il est logique qu’Alina Kabaeva réduise sa visibilité médiatique alors que la guerre fait rage en Ukraine, et cela fait entièrement partie de la stratégie de Vladimir Poutine.

 

En supposant que l’ancienne gymnaste se trouve actuellement en Russie, il aurait été logique qu’elle renforce cette invisibilité médiatique en s’y rendant avec ses enfants, pour échapper aux retombées de la guerre, à savoir le débat politique et public qui fait rage dans tous les pays occidentaux. Le 20 mars dernier, les autorités suisses ont annoncé qu’Alina Kabaeva ne se trouvait pas, selon elles, dans le pays.

Cela ne signifie pas pour autant qu’elle ne s’y trouvait pas le 7 mars. Quoi qu’il en soit, la présence occasionnelle d’Alina Kabaeva dans ce pays alpin réputé neutre a fait l’objet d’un examen et d’un débat considérable depuis que Vladimir Poutine a déclenché la guerre en Ukraine le 28 février. En outre, Alina Kabaeva sera confrontée à de nouveaux problèmes si elle décide de faire une pause en Suisse. Il n’a pas été signalé que l’ancienne gymnaste était rentrée en Russie. Comme pour beaucoup de sujets sur elle et autour d’elle, l’opacité est maître.

 

La dernière fois qu’Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh a donné signe de vie, c’était sur Instabgram. Âgée d’environ 19 ans et fille hors mariage présumée de Vladimir Poutine et de Svetlana Krivonogikh, ancienne femme de ménage et actuelle magnat des affaires à Saint-Pétersbourg (également copropriétaire d’une station de ski et actionnaire minoritaire de la Rossiya Bank), Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh a tenu tête à plusieurs dizaines de trolls présents sur son compte Instagram. En outre, l’année dernière, la jeune femme, à la fois fan de mode et étudiante, suivait en ligne Alexeï Navalny, figure de l’opposition russe actuellement en prison, ce qui a surpris l’équipe de journalistes russes Проект (littéralement, « Projet »), qui avait initialement découvert Elizaveta lors de leurs reportages en 2020 et 2021 sur les liens entre Svetlana Krivonogikh et Vladimir Poutine.

Le président russe n’a pas encore reconnu publiquement qu’Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh était sa fille, et elle ne l’a jamais reconnu comme étant son père. Dans les mois qui ont précédé l’invasion de l’Ukraine, Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh a publiquement admis qu’elle lui ressemblait un peu. Son patronyme russe, « Vladimirovna », est la féminisation du nom Vladimir, ajoutant ainsi de l’eau au moulin du lien familial. La jeune femme ne conteste pas les affirmations d’une manière ou d’une autre. Elle mène simplement sa vie.

 

Le compte Instagram d’Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh dépeint la vie d’une forme de poupée Barbie en fin d’adolescence, vivant de l’argent de sa famille et faisant du shopping à Londres ou à Paris avec sa mère. Portant de nombreuses tenues de créateurs italiens et français, il semble que la jeune femme souhaite devenir influenceuse. Un léger détail rappelle toutefois son patriotisme : sur la poche arrière droite de l’un de ses jeans est brodé l’aigle bicéphale russe, un emblème tsariste centenaire que Vladimir Poutine lui-même affectionne particulièrement.

Le père présumé d’Elizaveta n’aurait pas apprécié ses petites frasques sur Instagram. Il préfère manifestement ériger une sorte de boîte noire qui isole soigneusement tous les détails familiaux, à la manière du KGB. En outre, la seule déclaration souvent citée sur le sujet diffuse, rétrospectivement, un froid inquiétant : « J’ai une vie privée dans laquelle je n’autorise aucune interférence. Elle doit être respectée. J’ai toujours réagi négativement à ceux qui, avec le nez morveux et leurs fantasmes érotiques, s’immiscent dans la vie des autres ».

Le sort du compte Instagram d’Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh est instructif. Que ce soit sur conseil, sur ordre ou de sa propre initiative, la jeune femme a cessé de publier depuis octobre dernier, mais elle ne l’a pas fermé. C’était très probablement une coïncidence, mais une coïncidence remarquable : les messages Instagram de la fille présumée de Vladimir Poutine ont cessé exactement au moment où les préparatifs de l’invasion de l’Ukraine ont sérieusement commencé.

Comme beaucoup d’autres membres de sa génération en Russie, Elizaveta va maintenant se démener pour trouver un autre réseau social sur lequel exposer ses nouveaux achats de luxe. Toutefois, la jeune femme et sa mère ont déjà fait une apparition sur une plateforme plus importante qu’Instagram. Dans son documentaire de février 2021 sur la vie privée de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny a lui-même mis en avant Elizaveta et sa mère Svetlana, socialement et financièrement agiles, ainsi que la compagne actuelle présumée de Vladimir Poutine. Le documentaire, intitulé Putin’s Palace : The Story of The World’s Biggest Bribe (littéralement, Le palais de Poutine : l’histoire du plus gros pot-de-vin du monde), retrace la construction du réseau de soutien du président russe.

 

Alors que la guerre en Ukraine a débuté le 23 février, la fille présumée de Vladimir Poutine a maintenu son compte Instagram. Elle a enduré exactement une semaine de guerre, et semble maintenant avoir finalement succombé à la réalité. Même si la fille d’un ancien officier du KGB, bien formé à la vieille école, a été contrainte par l’extrême notoriété actuelle de son père présumé d’utiliser un nom de code sur Instagram, « Luiza Reznovo » n’est plus. Cependant, Elizaveta Vladimirovna Krivonogikh se porte certainement bien à Saint-Pétersbourg.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Guy Martin

 

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