La Corée du Nord est confrontée à une épidémie présumée de typhoïde ou de choléra alors que le nombre d’infections par le Covid augmente

La Corée du Nord est confrontée à ce qu’elle appelle une épidémie de maladie intestinale inconnue – soupçonnée d’être le choléra ou la typhoïde – dans la ville de Haeju, dans le sud-ouest du pays, selon les médias d’État, alors même qu’elle continue de signaler plus de 25 000 nouveaux cas de Covid-19 par jour dans le cadre d’une épidémie en cours qui aurait mis à rude épreuve le fragile système de santé du pays.

Principaux faits

• L’Agence centrale de presse coréenne (KCNA), contrôlée par l’État, annonce, sans toutefois fournir de détails supplémentaires, que la ville portuaire de Haeju est confrontée à une « épidémie entérique grave »,
• Le rapport ajoute que, pour faire face à l’épidémie, le dirigeant du pays, Kim Jong Un, a envoyé à Haeju des médicaments « préparés par sa famille » et a ordonné aux responsables sanitaires locaux de contenir rapidement l’épidémie.
• Selon Reuters, les autorités sud-coréennes estiment que la mystérieuse épidémie a probablement été causée par le choléra ou la typhoïde, deux maladies bactériennes contractées par de l’eau ou des aliments contaminés.
• La Corée du Nord a également fait état de 26 010 nouveaux cas suspects de Covid-19 ou de « fièvres » et d’un décès jeudi, ce qui porte à 73 le nombre officiel de décès dus au Covid-19 dans le pays.

Chiffre important

4 558 260. C’est le nombre total de cas suspects de Covid-19 signalés par la Corée du Nord depuis le mois d’avril, lorsqu’elle a reconnu sa toute première épidémie de virus depuis le début de la pandémie. Le nombre réel de cas est fort probablement plus élevé, car le pays dispose de moyens de dépistage limités et ne semble compter que les personnes atteintes de fièvre, ce qui n’est que l’un des nombreux symptômes du Covid-19.

Le contexte

Alors que Pyongyang rapporte moins de cas de Covid-19 qu’au début de la pandémie, l’Organisation mondiale de la santé a laissé entendre au début du mois que la situation en Corée du Nord pourrait en fait s’aggraver. Le chef des urgences de l’OMS, Michael Ryan, a déclaré à la presse que l’organisation mondiale n’avait pas accès à des données de première main en provenance de Corée du Nord et qu’elle avait dû s’en remettre à ses voisins, la Chine et la Corée du Sud, pour obtenir des informations. Les offres de l’OMS, de la Corée du Sud et des États-Unis d’envoyer des vaccins et une aide médicale en Corée du Nord ont été rejetées ou se sont heurtées au silence du régime de Kim Jong Un.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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