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Guerre en Ukraine : Attendue depuis longtemps, l’évacuation de Marioupol reprend après 2 mois de siège

MarioupolVue rapprochée de l’usine sidérurgique Azovstal à Marioupol, en Ukraine, prise par l’imagerie satellite Maxar, le 29 avril 2022. Getty Images

L’évacuation des civils ukrainiens de l’usine sidérurgique Azovstal assiégée dans la ville portuaire de Marioupol – désormais sous contrôle russe – se poursuit aujourd’hui. Un convoi transportant 100 personnes évacuées de l’usine doit arriver dans une ville sous contrôle ukrainien, signe qu’un cessez-le-feu conclu par les forces russes pour permettre un couloir humanitaire semble tenir après deux mois de combats intenses dans cette ville stratégique.

 

Faits marquants

  • Selon des responsables ukrainiens, les civils qui étaient retranchés à l’intérieur de l’usine Azovstal ainsi que les derniers combattants ukrainiens dans la ville ont commencé à évacuer pendant le week-end, et d’autres dans la ville sont prêts à partir lundi, a rapporté l’Associated Press.
  • L’opération dite de « passage sécurisé » serait supervisée à la fois par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH).
  • Une centaine de personnes évacuées, principalement des femmes et des enfants, devraient arriver lundi matin dans la ville de Zaporijia, sous contrôle ukrainien, a déclaré Zelensky dans son allocution vidéo quotidienne.
  • Les images de l’opération de dimanche montrent des combattants ukrainiens évacuant plusieurs femmes et de jeunes enfants grimpant sur des tas de décombres et montant dans un bus avec des volontaires de la Croix-Rouge.
  • Dans un message posté sur Telegram, la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a déclaré que des centaines de civils étaient toujours piégés dans l’usine et faisaient face à une « catastrophe humanitaire », car ils manquaient d’eau, de nourriture et de médicaments.

 

Nombre important

100 000. C’est le nombre estimé de civils toujours bloqués à Marioupol à la fin avril, selon le maire de Marioupol, Vadym Boytchenko. À l’époque, les autorités ukrainiennes ont déclaré qu’elles prévoyaient d’évacuer 6 000 femmes, enfants et personnes âgées de la ville. On ne sait pas si les cibles d’évacuation sont toujours là.

 

Contexte clé

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que ses forces avaient pris Marioupol, même si les combattants ukrainiens contrôlaient toujours l’aciérie Azovstal. Poutine a ordonné à ses troupes d’assiéger l’énorme complexe industriel de sorte que « pas une mouche ne puisse s’échapper ». La Russie a accusé l’Ukraine d’utiliser les civils piégés dans le complexe comme boucliers humains pour protéger ses combattants. Cependant, Moscou a fait l’objet d’une condamnation internationale pour son rôle dans la catastrophe humanitaire qui se déroule à Marioupol, où plus de 20 000 civils ont été tués depuis le début du conflit, selon certaines estimations. Avant le plan d’évacuation actuel, Poutine aurait rejeté plusieurs demandes de couloir humanitaire émanant de plusieurs entités internationales, dont le Vatican.

 

Citation importante

Dans un discours prononcé au Vatican dimanche, le pape François a émis ce qui semble être sa critique la plus acerbe de l’invasion russe, déclarant : « Mes pensées vont immédiatement à la ville ukrainienne de Marioupol, la ville de Marie, barbarement bombardée et détruite ». Le pape a ensuite ajouté qu’il pleurait « en pensant à la souffrance de la population ukrainienne, en particulier des plus faibles, des personnes âgées, des enfants », et a même reconnu des informations « terribles » faisant état d’enfants expulsés et déportés du territoire ukrainien contre leur gré.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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