En 2025, on ne cherche plus, on tombe sur…

Comment optimiser sa présence à l’ère post-Google et l’IA générative ?

Une contribution de Vincent Chevalier, Fondateur et CEO d’Impulse Analytics

Pendant plus de deux décennies, Google a été le point d’entrée incontournable du web. Être visible signifiait avant tout être bien référencé sur le moteur de recherche. Mots-clés, SEO, backlinks : tout était calibré pour satisfaire ses algorithmes. Mais en 2025, le paradigme a radicalement changé. Désormais, on ne cherche plus… on tombe sur.

Les nouvelles générations ne “googlent” plus systématiquement. Elles scrollent sur TikTok, posent leurs questions à ChatGPT, cherchent de l’inspiration sur Reddit, consomment du contenu sur YouTube ou Instagram. Le réflexe a changé, et avec lui, les règles du jeu. Selon Gartner, d’ici à 2026, le volume de recherche sur les moteurs traditionnels baissera de 25 %, au profit des IA génératives et agents virtuels.

Une présence partout… mais surtout au bon endroit

Dans cet environnement fragmenté, il ne suffit plus d’être bien positionné sur Google. Il faut être visible dans les flux de recommandations, dans les conversations, dans les réponses générées par l’IA. Un utilisateur sur deux consulte déjà une IA comme ChatGPT pour obtenir une idée, une recommandation ou un avis. Pourquoi ? Parce que la réponse est immédiate, contextualisée, souvent plus pertinente qu’une liste de dix liens bleus. Et surtout, parce qu’elle est perçue comme plus neutre et personnalisée.

Le nouveau visage du SEO : Generative Engine Optimisation

L’émergence de l’AI SEO (SEO pour intelligences artificielles) ou encore plus récemment du Generative Engine Optimisation (GEO) n’annule pas les fondamentaux du SEO classique, elle les réoriente. Une étude de Seer Interactive montre que 87 % des sources citées par SearchGPT correspondent aux premiers résultats Bing. Il ne s’agit plus d’aller récupérer de l’information, mais de générer une réponse compréhensive qui synthétise les informations issues de plusieurs sources. Autrement dit, les IA se nourrissent encore des bons élèves du SEO… mais pas seulement.

Les sites comme Hubspot, autrefois rois du trafic organique grâce à leurs contenus SEO-friendly, voient aujourd’hui leur audience divisée par trois. Pourquoi ? Parce qu’un contenu généraliste, peu engageant, ne suffit plus. Ce qui prime désormais, c’est la qualité perçue par les IA : contenus structurés, sourcés, pertinents, citables. L’autorité ne se mesure plus uniquement en backlinks, mais en influence algorithmique.

Repenser le parcours utilisateur à travers l’IA

Si l’IA devient un point d’entrée, les marques doivent se poser une question simple : “Quelle image l’IA renvoie-t-elle de moi ?” Est-ce que mes contenus sont accessibles aux bots ? Sont-ils bien structurés en HTML, rapides, sans surcharge de JavaScript ? Offrent-ils une expérience utilisateur fluide ? Sont-ils repris, cités, recommandés dans les réponses générées par les IA ?

Car aujourd’hui, l’enjeu n’est plus seulement d’être vu, mais d’être sélectionné par l’algorithme.

Au-delà de la visibilité, l’impact business de ces nouveaux canaux est considérable. Certaines études montrent que les clics issus des recherches via IA convertissent jusqu’à 6 à 8 fois plus que les recherches traditionnelles. Pourquoi ? Parce qu’ils sont plus ciblés, plus mûrs, et souvent mieux contextualisés dans l’intention de l’utilisateur.

Finalement… L’intention se capte en amont

Optimiser sa présence en 2025, ce n’est plus simplement faire du bon SEO. C’est comprendre que l’attention ne commence plus avec une intention de recherche, mais avec une exposition algorithmique : un contenu recommandé, une réponse d’IA, un post viral. C’est accepter que le parcours d’acquisition est décentralisé, fluide, non-linéaire.

Le défi est immense. Mais l’opportunité l’est tout autant. Les marques capables d’embrasser cette mutation, de produire des contenus qui nourrissent à la fois les humains et les intelligences, seront les grandes gagnantes de cette nouvelle ère.

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