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Visas H‑1B : comment les frais de 100 000 dollars imposés par Trump pourraient toucher Amazon, Apple et Google

Trump
Donald Trump. Source : Getty Images

Le président américain Donald Trump a publié une proclamation prévoyant des frais annuels de 100 000 dollars pour les demandes de visa H‑1B, utilisés par les entreprises pour recruter des travailleurs qualifiés venant de l’étranger. Cette mesure pourrait freiner l’industrie technologique américaine et compliquer le recrutement pour des sociétés telles qu’Amazon, Apple ou Google.

 

Faits marquants

  • Le programme de visas H‑1B, instauré par la loi sur l’immigration de 1990 sous la présidence de George H. W. Bush, permet aux entreprises américaines d’employer temporairement des travailleurs étrangers dans des professions nécessitant des « connaissances hautement spécialisées » et un diplôme universitaire ou supérieur.
  • Selon le département d’État, les secteurs éligibles incluent notamment le mannequinat, la médecine, l’ingénierie, la finance, l’informatique et l’architecture, ainsi que les participants aux projets du département de la Défense.
  • Pour obtenir un visa H‑1B, un employeur dépose une demande au département du Travail des États-Unis au nom du travailleur, appelée I‑129. Si cette demande est approuvée, le travailleur peut alors solliciter un visa pour entrer aux États-Unis.
  • En raison du plafond annuel d’environ 85 000 visas pour la plupart des entreprises privées, les employeurs peuvent également participer à un système de loterie. Les frais comprennent 215 dollars pour l’inscription à la loterie et 780 dollars pour la demande de visa.
  • La durée maximale d’un visa H‑1B est de six ans, mais les employeurs peuvent demander des prolongations par tranches de trois ans, sous réserve de remplir les conditions requises.

 

Nombre important

20 %. C’est le pourcentage estimé de demandes de visa H-1B approuvées chaque année, selon une étude de la National Foundation for American Policy, une organisation à but non lucratif spécialisée dans les politiques publiques.

 

Quelles entreprises emploient le plus de travailleurs titulaires d’un visa H‑1B ?

D’après les données fédérales, Amazon arrive en tête avec 10 044 employés titulaires d’un visa H‑1B au 30 juin, suivie par Tata Consultancy Services (5 505), Microsoft (5 189), Meta (5 123), Apple (4 202) et Google (4 181). Parmi les autres principaux employeurs figurent Cognizant Technology Solutions (2 493), JPMorgan Chase (2 440), Walmart (2 390) et Deloitte Consulting (2 353).


 

Comment Trump a-t-il modifié les visas H‑1B ?

Dans une proclamation publiée vendredi soir, Trump a annoncé que les États-Unis imposeraient des frais annuels de 100 000 dollars pour les demandes de visa H‑1B. Ces frais s’appliqueraient lors du processus de vérification, une fois qu’un travailleur est sélectionné par tirage au sort ou que sa demande est approuvée, et ne concerneraient que les nouveaux demandeurs de visa H‑1B, excluant les prolongations et les travailleurs déjà titulaires d’un visa approuvé, a rapporté Bloomberg en citant un responsable de la Maison Blanche. Toutefois, la manière exacte dont cette mesure sera mise en œuvre reste floue, les nouveaux frais de visa relevant habituellement du Congrès ou d’un processus réglementaire impliquant une notification publique.

 

Les entreprises s’opposent-elles aux changements apportés par Trump ?

Le secrétaire au Commerce des États-Unis, Howard Lutnick, a déclaré vendredi que « toutes les grandes entreprises » avaient été informées de la nouvelle taxe, laissant entendre qu’elles étaient globalement « d’accord ». Il a ajouté : « Si vous voulez former quelqu’un, vous allez former l’un des jeunes diplômés des grandes universités de notre pays. »

Pour sa part, Deedy Das, associé chez Menlo Ventures, a estimé que ces frais supplémentaires seraient « dissuasifs pour attirer les talents les plus brillants du monde » aux États-Unis et que « si les États-Unis cessent d’attirer les meilleurs talents, cela réduira considérablement la capacité du pays à innover et à développer son économie ».

 

Un article de Ty Roush pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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