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Retraites : après l’échec du conclave, François Bayrou dans la tourmente

François Bayrou, Premier ministre, multiplie les initiatives après l’échec de la dernière séance du conclave sur les retraites.
François Bayrou, Premier ministre, multiplie les initiatives après l’échec de la dernière séance du conclave sur les retraites.

Le Premier ministre, qui avait juré ne pas vouloir intervenir dans ce dossier, affirme désormais vouloir trouver une « voie de passe » tandis qu’il est visé par une motion de censure des députés socialistes.

 

Ce qu’il faut retenir

François Bayrou, Premier ministre, multiplie les initiatives après l’échec de la dernière séance du conclave sur les retraites. Le 24 juin, il a lancé une nouvelle concertation de la dernière chance avec syndicats et patronat, affirmant vouloir trouver une « voie de passage » là où les partenaires sociaux avaient échoué sur la question de la pénibilité. Son objectif : sceller un accord partiel sur les points communs, malgré les blocages.

Pourquoi c’est important à suivre

Le conclave, lancé en février, offrait à François Bayrou une bouffée d’oxygène politique, après son arrivée sans majorité claire à l’Assemblée. Mais l’impasse actuelle l’oblige à intervenir directement, renonçant à son rôle d’arbitre. Son action vise à éviter un échec complet, avec des conséquences politiques et sociales lourdes, notamment sur la stabilité de la majorité. En refusant l’échec « si près du but », François Bayrou relance sa crédibilité — et celle de la méthode du dialogue social.


Citations principales

« J’ai décidé d’inviter les organisations qui ont travaillé ensemble durant ces quatre mois à me rencontrer, dès ce matin, pour rechercher une voie de passage dans l’intérêt de notre pays, a déclaré François Bayrou. Je me suis entretenu avec la plupart d’entre elles, hier soir, et je pense que ce principe pourra être accepté par elles. »

Le chiffre à retenir : 18

Il y a eu 18 séances de discussions lors de ce conclave qui n’a pour l’instant pas abouti. Mis en place février, il réunit l’ensemble des partenaires sociaux, une fois par semaine depuis cette date. 

À surveiller

François Bayrou doit rendre sa décision d’ici la fin de semaine, en évaluant ce qui est réellement en jeu autour de la pénibilité. Le bloc central — composé de Renaissance, MoDem et Horizons — commence à douter de l’atteinte d’un consensus viable, note Le Monde, ce qui fragilise encore la majorité. En cas d’échec, la méthode Bayrou pourrait être jugée responsable, avec un risque accru de motions ou de crises internes. Les députés socialistes et LFI prévoient des motions de censure, bien qu’ils ne disposent pas des voix du Rassemblement national.

 


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