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Plus de 100 000 personnes ont fui le Haut-Karabakh, deux semaines seulement après l’offensive de l’Azerbaïdjan

Haut-KarabakhVAYK, ARMÉNIE – 29/09/2023 : Une réfugiée du Karabakh s’approche de son véhicule rempli des affaires de sa famille à Vayk, en Arménie. | Source : Getty Images

La quasi-totalité de la population arménienne du Haut-Karabakh a fui la région depuis le début de l’offensive militaire de l’Azerbaïdjan, ont déclaré des responsables arméniens samedi 30 septembre.

 

Samedi, les autorités arméniennes ont déclaré que le nombre de personnes ayant fui le Haut-Karabakh vers l’Arménie s’élevait à 100 437. Parmi ces personnes déplacées, 34 000 bénéficient d’un hébergement fourni par le gouvernement en Arménie, a rapporté l’agence de presse nationale Armenpress.

Cet exode massif intervient un peu moins de deux semaines après que l’armée azerbaïdjanaise a lancé une offensive militaire, déclarant l’« évacuation » des Arméniens de souche de la région, qu’elle a qualifiée de « dangereuse », selon une traduction de Politico.

Les responsables arméniens ont appelé à un cessez-le-feu le lendemain de l’offensive, qualifiant d’« inadéquates » les « actions de la communauté internationale » pour résoudre le conflit, selon une traduction de l’agence Reuters.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a « réaffirmé le soutien des États-Unis à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de l’Arménie » lors d’un entretien avec le premier ministre arménien Nikol Pashinyan. Le porte-parole du département d’État a ajouté que la population arménienne de la région « devrait pouvoir rester chez elle dans la paix et la dignité » et que les habitants qui fuient et reviennent devraient pouvoir le faire avec l’aide d’une « tierce partie neutre et indépendante ».

À la suite de cette offensive, le groupe de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a publié un rapportindiquant que « des milliers de civils » dans la région « font face à des besoins humanitaires urgents », en raison de l’offensive et d’un blocus de plus de neuf mois de la circulation des véhicules et des piétons à l’intérieur et à l’extérieur de la région.

L’attaché de presse du premier ministre arménien, Nazeli Baghdasaryan, qui a condamné l’« agression à grande échelle » de l’Azerbaïdjan dans un message sur X, a affirmé que l’attaque faisait partie d’un effort plus large de l’Azerbaïdjan visant à « achever sa politique de nettoyage ethnique », après plus de trois décennies de conflit dans la région. Les responsables azerbaïdjanais ont toutefois affirmé que l’offensive avait été lancée pour lutter contre les « provocations » croissantes dans la région, tandis que le ministère des Affaires étrangères de la Turquie, pays allié, a déclaré que l’opération militaire était le début de « mesures antiterroristes ciblant exclusivement des éléments militaires » en réponse directe aux conflits armés menés par des « éléments armés arméniens illégitimes » dans la région.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard

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