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L’auteur Salman Rushdie agressé sur scène à New York

Salman RushdieSource : Getty Images

Salman Rushdie, dont le roman Les Versets sataniques publié en 1988 a fait l’objet de menaces de mort, a été attaqué vendredi après être monté sur scène pour donner une conférence à l’institut Chautauqua, selon la police de l’État de New York.

 

Principaux faits

  • Salman Rushdie, 75 ans, a reçu un coup de couteau au cou, ont indiqué les autorités dans un communiqué, et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital local.
  • Un homme a brusquement surgi sur la scène pour attaquer Salman Rushdie à son arrivée et l’a poignardé dix à quinze fois, selon l’Associated Press.
  • Un suspect a été placé en détention, a indiqué la police.
  • L’intervieweur de Salman Rushdie a été légèrement blessé à la tête.
  • Un témoin a déclaré au New York Times qu’un agresseur, qui aurait été habillé en noir, s’est précipité sur la scène.
  • En 1989, le dirigeant de l’Iran, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, a émis une fatwa offrant plus de 3 millions de dollars pour la mort de Salman Rushdie.

 

Le contexte

Certains lecteurs religieux n’étaient pas d’accord avec les références de Salman Rushdie au prophète Mahomet, et trouvaient le livre insultant pour les musulmans. Le livre a été interdit dans plusieurs pays, dont l’Inde, pays d’origine de Salman Rushdie, où il a été interdit de séjour pendant environ 10 ans. Après la fatwa lancée par Ruhollah Khomeini contre Rushdie, l’auteur s’est caché pendant plusieurs années et a obtenu la protection de la police britannique. Quelques éditeurs et traducteurs du livre ont eux aussi été la cible d’attaques dans les années 1990, et le traducteur japonais Hitoshi Igarashi est mort après avoir été poignardé en 1991. Une « fondation religieuse iranienne semi-officielle » a augmenté la récompense pour le meurtre de Salman Rushdie à 3,3 millions de dollars, contre 2,7 millions en 2012, selon l’AP, bien qu’à l’époque l’auteur ait déclaré qu’il n’y avait « aucun témoignage » affirmant que quelqu’un recherchait cette récompense. En 2016, les médias d’État iraniens ont contribué à hauteur de 600 000 dollars à la prime.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Marisa Dellatto

 

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