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Arnaud Lagardère est mis en examen pour « abus de bien sociaux » et « abus de pouvoir »

L’homme d’affaires Arnaud Lagardère, dirigeant du groupe de média Lagardère, a été mis en examen suite aux soupçons de détournement de fonds de ses entreprises afin de financer son train de vie. 

 

  • Racheté en 2020 par le groupe Vivendi, le groupe Lagardère est depuis cette date détenu par le magnat des médias Vincent Bolloré. Arnaud Lagardère, qui détient toujours le statut de PDG du groupe, a été mis en examen lundi 29 avril, alors soupçonné de s’être servi délibérément dans les comptes de ses sociétés pour financer ses dépenses personnelles. A l’issue de son interrogatoire, il a été mis en examen pour « diffusion d’informations fausses ou trompeuses, achat de vote, abus de biens sociaux et abus de pouvoir », rapporte Le Monde
  • Héritier du groupe Lagardère depuis le décès de son père en 2003, cette mise en examen fait suite à une information judiciaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) en avril 2021. Plusieurs plaintes avaient été déposées : dans un premier temps par le fond Amber Capital, puis un signalement de l’Autorité des marchés financiers (AMF), ainsi qu’un autre signalement de la Haute Autorité de l’audit, rappelle Le Monde. Pendant plusieurs années, ses entreprises « auraient notamment pris en charge des dépenses liées aux immeubles qu’il occupe ainsi qu’une créance successorale, et de nombreuses avances en compte courant », a expliqué une source judiciaire à l’AFP. Les faits ont été commis entre avril 2009 et décembre 2022, soit pendant près de 11 années consécutives. 
  • L’ancien directeur général délégué, Pierre Leroy, pilier du groupe, a également été mis en examen pour « achat de vote, complicité d’abus de biens sociaux et présentation de comptes annuels inexacts », a indiqué la même source judiciaire, explique Le Monde. Dans un second temps, deux commissaires aux comptes ont, eux aussi, été mis en examen pour complicité d’abus de biens sociaux. L’un d’eux est également poursuivi pour « présentation de comptes inexacts et non révélation de faits délictueux. » Il a ainsi été radié par le Haut Conseil du commissariat aux comptes,  pour « avoir certifié, sans réserve » les comptes d’entreprises de 2014 à 2018, malgré des « anomalies significatives », selon la décision consultée par l’AFP. 

 


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