Dans un monde où la pression s’intensifie, où l’urgence prime et où les marges se resserrent, la gentillesse peut parfois sembler un luxe, voire une faiblesse. Pourtant, la réalité est tout autre : loin d’être un signe de faiblesse, la gentillesse est l’une des décisions stratégiques les plus avisées qu’un dirigeant puisse prendre.
Les chiffres parlent en faveur de la gentillesse. Selon Gallup, seulement un tiers des employés américains est pleinement convaincu d’avoir été reconnu pour son travail au cours de la semaine écoulée. Or, ce manque de reconnaissance double leurs chances de quitter l’entreprise dans l’année. Ce n’est pas une question de leadership fort, mais bien un signe de mauvaise gestion.
Voici comment les vrais grands leaders cultivent la gentillesse de manière puissante, en trois dimensions essentielles :
La gentillesse, une question de cohérence
Pensez à la régulation émotionnelle. Personne ne s’épanouit sous la direction d’un manager instable ou imprévisible. En restant constant, juste, calme et transparent, surtout dans les moments cruciaux, vous instaurez un climat de sécurité psychologique.
Être gentil ne signifie pas dire oui à tout ou baisser les bras, mais faire en sorte que vos collaborateurs sachent à quoi s’attendre quand vous arrivez. Cette prévisibilité est une qualité précieuse en leadership.
La gentillesse, une honnêteté bienveillante
Être gentil ne veut pas dire être superficiellement aimable. C’est éviter les conflits inutiles tout en osant dire les vérités difficiles avec tact et respect. Quand un leader communique de façon directe et respectueuse, il permet à ses équipes de grandir. La confiance se renforce, la culture d’entreprise s’améliore, et les décisions gagnent en qualité.
La gentillesse, c’est aussi être pleinement présent
Quand avez-vous vraiment écouté quelqu’un, sans distractions, sans Slack ni téléphone ?
Les collaborateurs veulent se sentir entendus et respectés. Prenez le temps de connaître vos équipes, non seulement par leurs résultats, mais aussi dans ce qui les motive au quotidien.
Indra Nooyi, ancienne PDG de PepsiCo, écrivait des lettres de remerciement aux parents de ses cadres — un geste simple mais puissant, qui témoignait de son attention et renforçait la fidélité des collaborateurs.
Être présent ne demande pas des heures, mais de la volonté. C’est une preuve forte de votre engagement envers votre équipe.
Conclusion
La gentillesse n’est ni une recherche d’approbation, ni une forme de faiblesse. C’est un levier de confiance, et c’est la confiance qui permet de conquérir marchés, équipes et de laisser une véritable empreinte.
Si vous pensez que la gentillesse est un handicap, détrompez-vous : elle incarne un leadership clair, constant et sincère. C’est un signe d’intelligence émotionnelle, de performance et d’impact durable.
Vous voulez devenir un leader remarquable ? Commencez par cultiver la gentillesse.
Une contribution de Jason Walker – traduit par Lisa Deleforterie
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