Comment mener des négociations salariales en période difficile

De nombreux employés tombent dans le piège. Ils pensent qu’ils excellent dans leur travail, mais ils n’ont pas assez l’esprit corporate. Ils attendent que quelqu’un les remarque. La réalité est que personne ne va s’occuper de vous. Dans un marché de l’emploi difficile, vous devez vous défendre vous-même. Si vous ne faites rien et ne dites rien, rien ne changera jamais.

Un jour, vous réaliserez que vous n’avez pas de perspective d’évolution au sein de votre entreprise. C’est le moment où vous devez rassembler vos forces pour commencer à chercher un autre emploi ailleurs.

Lorsque vous recherchez un emploi, renseignez-vous sur les normes du secteur pour le type de poste que vous visez. Consultez des sites tels que Glassdoor, PayScale, Indeed et LinkedIn pour vous faire une idée des salaires et de la rémunération globale dans votre domaine.

Certains pays ont instauré des lois sur la transparence salariale qui obligent les entreprises à indiquer la fourchette de salaire dans leurs offres d’emploi en ligne. Cela vous aidera lors des négociations. La rémunération varie en fonction d’un certain nombre de facteurs, tels que le lieu, l’expérience, l’attractivité ou la pénurie du poste à un moment donné.

Sachez qu’avec une inflation élevée, la hausse des coûts, des droits de douane chaotiques et un marché boursier imprévisible, il sera difficile d’obtenir un salaire élevé. Voici quelques stratégies positives pour vous aider à communiquer votre valeur et à défendre vos besoins.

Le processus d’embauche

Dans de nombreux États américains, la loi interdit aux employeurs de poser des questions sur les antécédents salariaux. Si un recruteur vous pose cette question, vous pouvez répondre : « Je me concentre sur les compétences, l’expérience et la valeur que je peux apporter à l’entreprise. Étant donné que vous ne pouvez pas me poser de questions sur mes antécédents salariaux, je peux vous indiquer que je recherche un salaire compris entre X et Y dollars/euros, en fonction des taux du marché. »

De même, ne vous sous-estimez pas par crainte de perdre l’offre. Une étude PayScale de 2024 montre qu’environ 70 % des employeurs s’attendent à ce que les candidats négocient. Ceux qui le font gagnent en moyenne 5 % à 10 % de plus.

Évitez d’aborder la question du salaire trop tôt dans le processus de recrutement. Cela donnerait l’impression que vous n’êtes intéressé que par l’argent et pas nécessairement par le poste. Cependant, tout le monde sait que c’est principalement une question d’argent. Si vous êtes pressé de donner vos attentes salariales lors de l’entretien, répondez avec diplomatie.

Vous pouvez dire : « Je préfère discuter de la rémunération une fois que j’aurai rencontré toutes les personnes impliquées dans le processus et que nous aurons examiné les responsabilités et l’adéquation du poste. Cependant, je suis convaincu que nous pourrons nous mettre d’accord sur un package équitable. » Cela permet de poursuivre la conversation et de montrer votre intérêt, tout en gardant vos cartes en main.

Préparez un argumentaire concis mettant en avant vos compétences, votre expérience et vos réalisations en rapport avec les exigences du poste. Entraînez-vous à le présenter de manière calme et professionnelle. Évitez les excuses ou les remarques dépréciatives.

Faire appel à un recruteur

Si vous faites appel aux services d’un recruteur, cela peut vous faciliter la vie. Plutôt que de mener vous-même les négociations, ce qui peut être délicat et inconfortable, le recruteur se chargera de régler les détails et les chiffres avec le responsable du recrutement ou le responsable des ressources humaines. En général, les recruteurs ont une bonne connaissance des fourchettes salariales de l’entreprise, ont déjà placé des candidats dans cette entreprise et connaissent peut-être les responsables du recrutement. Cela vous soulage considérablement et vous offre la possibilité d’obtenir un salaire plus élevé.

En revanche, lorsque vous négociez seul, il est facile de laisser vos émotions influencer vos décisions. Les recruteurs, quant à eux, ont l’habitude de négocier et peuvent aborder la question de manière plus objective.

Négociations

Lorsque l’on vous interroge sur le salaire, proposez un montant supérieur de 20 % à 25 % à vos attentes. Il y a de fortes chances que le responsable des ressources humaines ne vous fasse pas immédiatement une offre. Il doit passer par une hiérarchie bureaucratique pour obtenir les autorisations nécessaires. Cela prendra un certain temps. Si vous n’avez pas de réponse immédiate, ne vous inquiétez pas. Il se peut qu’une ou plusieurs personnes devant approuver le salaire ne soient pas disponibles.

Préparez-vous à une discussion animée au sujet de l’argent. De nombreux candidats hésitent à demander une rémunération élevée. N’ayez pas peur. Si le responsable du recrutement ou le responsable des ressources humaines ne vous a pas communiqué le salaire, proposez-lui ce que vous estimez mériter. Il est fort probable que le responsable des ressources humaines ne vous fasse pas immédiatement une offre. Il devra passer par la hiérarchie pour obtenir les autorisations nécessaires.

L’offre est prolongée

Une fois qu’une offre vous a été faite et que vous n’êtes pas entièrement satisfait du résultat, vous pouvez demander d’autres avantages. Hiérarchisez vos priorités. Il peut s’agir de congés payés supplémentaires, d’une possibilité de télétravail ou d’une augmentation du nombre de jours de congés. Vous pouvez également demander des avantages tels qu’une assurance maladie, une contribution à la retraite, des stock-options et des primes de performance.

Après mûre réflexion, vous pouvez faire une contre-offre. Par exemple, vous pouvez dire : « Je comprends que vous ayez des contraintes budgétaires strictes. Pourrions-nous envisager des jours de congé supplémentaires ou une évaluation après six mois qui pourrait déboucher sur une augmentation ? »

Cela montre votre flexibilité tout en maintenant une conversation productive. Si vous estimez que l’offre est décevante, faites référence à vos recherches de manière polie. Vous pouvez dire : « D’après les données du secteur pour des postes similaires dans cette région, je m’attendais à un salaire plus proche de X dollars/euros. Est-il possible de s’aligner sur cette fourchette ? »

Signé, acté et conclu

Mettez tout par écrit. Ne faites rien tant que vous n’avez pas reçu le contrat signé par les personnes concernées. Le document doit contenir des informations détaillées telles que le salaire, les avantages sociaux, les congés et les jours de congé payés, entre autres. Cela permet d’éviter tout malentendu. Si l’employeur revient sur sa parole ou modifie les conditions ultérieurement, vous pouvez le lui signaler poliment en disant : « J’ai bien compris que notre accord incluait X. Pouvons-nous clarifier ce point dans le contrat ? »

Une contribution de Jack Kelly pour Forbes US, traduite par Flora Lucas