Quel Aston Martin DBX pour vous ? DBX 707 ? DBX S ?

Un SUV ? Tout à fait. Ceux de ce siècle, particulièrement dans le haut de gamme, cumulent les avantages en se révélant faciles à conduire, pratiques, confortables et, bien sûr, luxueux. Aston Martin affiche un superbe duo à son catalogue.

Un article écrit par Bernard Van de Kerckhove, à retrouver dans le numéro 31 du magazine Forbes

Je me souviens bien de la première version de cette DBX, le premier et magnifique SUV de l’entreprise basée à Gaydon en Angleterre. C’est justement dans ce pays, sur le circuit privé de Millbrook que je l’avais essayé à sa sortie, en 2018. J’avais alors commencé par un long circuit routier, histoire d’être le plus heureux des lords d’un jour, appréciant cet habitacle digne d’une limousine, son confort, son comportement, sa motorisation – le fameux V8 biturbo de 550 ch (0 à 100 en 4,5 secondes et 291 km/h) – et bien d’autres qualités. Cette beauté n’est plus au catalogue de la firme, la version DBX 707 arrivée un peu plus tard la supplantant progressivement. La DBX S pointe tout juste sa nouvelle calandre.

Aston Martin DBX 707 : pour (véritable) gentleman driver

Si cette DBX était (est) une belle réussite, cette version 707, pour le nombre de chevaux sous le capot, en ajoute encore un peu, si besoin était. 707 chevaux, mais surtout 900 Nm (0 à 100 km/h en 3,3 secondes, 310 km/h), et voici un des plus puissants SUV du monde. Avec cette beauté encore plus belle et plus sauvage, Aston Martin donne un sens nouveau à la performance et au plaisir de conduite, quand tout a été amélioré, depuis le profilage, le moteur, la nouvelle boîte de vitesses à 9 rapports, la transmission, la suspension pneumatique et bien sûr les freins en carbone céramique, sur des roues et des pneus de série en 22 pouces (la voiture dont je prenais le volant était en 23 pouces !).

Afin de donner un maximum de possibilités au conducteur, ce DBX 707 bénéficie d’une console inférieure qui intègre de nouveaux boutons de sélection de mode de conduite et l’on peut maintenant contrôler du bout des doigts les principaux modes et paramètres dynamiques. Le thème de la sportivité se retrouve également dans l’habitacle avec des sièges Sport de série (sièges Confort en option gratuite), ­ équipés d’un réglage électrique à 16 positions et d’une fonction chauffante, à l’avant comme à l’arrière. Trois choix intérieur sont proposés : le thème « Accelerate » de série (mélange de cuir et d’Alcantara) et les thèmes en option : « Inspire Comfort » et « Inspire Sport ». L’habitacle bénéficie de série d’une finition en chrome foncé pour les boutons (chrome brillant et fibre de carbone en option). Un placage noir Piano Black est de mise sur le modèle de série mais des options de placage en fibre de carbone ou en maillage métallique de bronze sont également disponibles.

Pour les clients qui souhaitent renforcer la nature exclusive de leur véhicule, le service « Q by Aston Martin » offre le summum de la personnalisation. Avec une vaste palette d’options incluant des graphiques uniques, des éléments en fibre de carbone teintée et des matériaux sur mesure à l’intérieur comme à l’extérieur, la firme repousse les limites pour satisfaire les moindres désirs des clients.

Sur le plan de la conduite pure, la différence de chevaux entre la première version et celle-ci (157 ch !) montre immédiatement que cet écart mérite quelques écarts… avec prudence, bien sûr. On passe ainsi très facilement avec la molette du mode GT, déjà performant, au mode Sport puis Sport+ tandis que l’écran affiche des compteurs devenus rouges et que la sonorité de l’engin se fait plus rauque encore. On voit aussi le changement de consommation de carburant (sans plomb 98 only !) qui flirte avec les sommets (33 litres au 100 en accélération continue) même si au long de ces quelques jours sur la Côte d’Azur au départ de la concession Aston Martin de Monaco pour vadrouiller ensuite du côté de Saint-Tropez, je n’ai consommé « que » 18,3 litres de moyenne.

Oubliant ce « détail », et savourant le confort et la sonorisation de 800 watts dotée d’un nouveau système d’amplificateurs mis au point avec Harman/Samsung, on se dit que ce SUV répond à toutes les attentes d’un gentleman driver, celui que vous ne manquerez pas de devenir au volant. D’autant que la dernière mouture apporte les changements attendus par les plus exigeants. On verra tout de suite que la console centrale adopte le système multimédia que l’on avait découvert dans la DB12 et qui équipe également la Vantage et la Vanquish que nous avons essayées avec autant de plaisir. Les informations s’affichent sur un écran tactile Pure Black, avec un contrôle gestuel capacitif à un ou plusieurs doigts. Le combiné d’instruments principal du conducteur est un écran de 12,3 pouces (soit 1,5 pouce de plus que ceux des DB12 et Vantage), avec un second écran d’infodivertissement central de 10,25 pouces intégré au nouveau tableau de bord et à la console centrale. Trois finitions intérieures sont proposées, chacune avec ses propres détails signatures : l’Inspire Comfort, dotée d’une broderie matricielle et d’un matelassage ; l’Inspire Sport, d’une broderie vectorielle, et l’Accelerate d’Alcantara pour une touche de sportivité supplémentaire.

Et, bien sûr, toujours de nombreuses possibilités de personnalisation via le service sur mesure : Q by Aston Martin. Si ce modèle est équipé de série du système audio Aston Martin Premium Audio à 14 haut-parleurs (800 W) intégrant un mode surround, les amateurs apprécieront le système optionnel développé avec Bowers & Wilkins. Ce système audio surround doublement amplifié de 1 600 W est doté de 23 haut-parleurs.

DBX S, le plus du plus

C’est justement pendant les essais de la Vantage en version cabriolet, en Autriche, que j’ai pu découvrir le tout nouveau modèle de la trilogie (devenue un duo !), le DBX S, dont la puissance, portée à 727 ch (900 Nm) vient d’une nouvelle technologie turbo améliorée issue de la future supercar Valhalla.

Les performances sont restées les mêmes, sauf le 0 à 200 km/h que l’on « atteindrait » en 20,3 secondes, gagnant 0,3 seconde au passage, mais je pense que nous ne sommes pas près de le constater. Selon le constructeur (je ne l’ai pas essayé), il se distingue par des performances dynamiques et une maniabilité hors pair, renforcées par l’allègement de son poids.

Cette version se distingue déjà par une nouvelle calandre, avec une lame avant, et surtout par les quatre sorties de son échappement qui produisent un son nettement plus marqué. Je n’ai pas eu l’occasion d’entrer dans le détail, constatant juste que l’Alcantara habillait l’intérieur, on ne va pas s’en plaindre. « Plus concentré, plus puissant, plus percutant », dixit le constructeur, il a été conçu pour « offrir une expérience de conduite unique et captivante ».

On veut bien le croire. On attend surtout de l’essayer. À vous de le découvrir. 

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