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Johanna Sebag – À l’offensive

communication

Johanna Sebag est comme la mode, elle n’a jamais dit son dernier mot… Fondatrice de l’agence de communication Dresscode qui réunit depuis vingt ans les marques incontournables qui font la mode, cette quadragénaire passionnée persiste et signe avec les jeunes designers de demain. Itinéraire d’une conquérante. 

 

Tiffany and co, Vanessa Bruno, Sonia Rykiel, Sezane, Maje, Guess, Darel, Merci, Etam, Livy… Ces marques emblématiques ont en commun d’être entrées, pour certaines depuis le début, dans le giron de l’agence Dresscode comme on entre en religion dans le temple de 800 mètres carrés du 62 de la rue Tiquetonne. Grande prêtresse des lieux, Johanna Sebag insuffle toute son énergie et sa passion à son équipe de 25 salarié(e)s.

 

 

Infatigable… Depuis qu’elle a abandonné l’idée de « faire de la propriété industrielle » en fin de licence de droit, la jeune femme a pensé sa vie à 360 degrés, un peu comme une conquête : « J’ai fait un stage chez Annette Josseaux Communication qui m’a mis un pied à l’étrier en me donnant carte blanche pour développer la mode. Je suis restée sept ans. Ces années ont été très formatrices car, sur le terrain, je me déplaçais dans toutes les rédactions et je sillonnais tous les salons de mode du monde entier. »

C’est en effet dans les salons qu’elle fait la rencontre de certaines personnes déterminantes dans sa carrière : « En face de gros mastodontes de la presse, des personnes comme Judith Milgroom de Maje, Paul Marciano de Guess ou Philippe corbin de Léon et Harper (anciennement et vous ) ont bien voulu me confier leur marque, sans plus jamais se quitter. »

 

En vingt ans, le portefeuille de l’agence s’est étoffé et diversifié pour répondre à toutes les demandes de la presse, mais a également capté les enjeux de la transformation digitale de la mode.
«Le service marketina que nous avons créé travaille depuis quinze ans pour construire avec les marques une stratégie à 360 degrés. C’est comme cela que nous avons initié avec Sylvie Feraro notre service Digital et Influence qui est devenu névralgique chez Dresscode. »
 

Une nouvelle entité consacrée au luxe 

Un métier qui évolue énormément avec notamment l’apparition des webzines et surtout des influenceuses… et leurs millions d’abonnés (sur TikTok et Instagram). Des relais incontournables de communication dont l’efficacité est immédiatement mesurée grâce aux outils numériques : « Le marketing d’influence que nous avons capitalisé s’est révélé être une stratégie particulièrement efficace. Pour cela, il a fallu adopter très tôt les bons outils de suivi. »
 
Pour jeter des ponts entre ces nouveaux leaders d’opinion et les marques, il faudra ensuite inventer : « Nous avons invité les influenceurs à nous accompagner auprès des marques en nous donnant leur vision et ce, au travers de la création d’événements sur mesure (diner, collaboration, live…) car la mode ne se limite plus à quelques cases prédéterminées par la presse écrite. »
 
Nouveau défi avec le premier confinement ? L’entrepreneuse s’adapte encore… La détermination chevillée au corps, elle décide de « pivoter » vers la création de contenu propre sur les réseaux sociaux.
 
« Il y a eu un changement de paradigme avec internet qui permet à chacun de créer du contenu et de le diffuser. J’ai eu envie avec le confinement que Dresscode devienne une plateforme média en demandant à nos clients et à des experts d’univers très différents de s’exprimer. »
 
Sarah Lavoine ou encore Vanessa Bruno, parmi de nombreuses créatrices, répondent à l’appel en communiquant via des « lives » avec leur communauté. « Depuis, elles continuent de parler avec leurs followers sur notre plateforme Instagram », précise-t-elle non sans fierté, avant d’ajouter : « Cette période a servi de baromètre pour comprendre la mode de demain : moins produire mais mieux consommer. Toutes ces marques qui se sont développées avec ces valeurs vont tirer leur épingle du jeu. » En atteste la nouvelle entité Press-Sixty-two consacrée au luxe, en particulier la mise en lumière des designers émergents, qui ont gagné des prix comme LVMH prize ou Hyères ou sortis d’école Central Saint Martin School comme Benjamin Benmoyal.
 
« Je suis quelqu’un qui fonce. » Johanna Sebag n’a pas fini de nous étonner.
 

Par Désirée de Lamarzelle et Dominique Busso

 

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