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Wes Anderson revient avec The Phoenician Scheme, en salles aujourd’hui

film Wes Anderson revient avec The Phoenician Scheme
film Wes Anderson revient avec The Phoenician Scheme

Présenté en compétition officielle à Cannes le 18 mai 2025, The Phoenician Scheme, le nouveau film de Wes Anderson, sort aujourd’hui, mercredi 28 mai, dans les salles françaises.

 

En compétition officielle à Cannes, The Phoenician Scheme n’a pas reçu de prix, une constante pour Wes Anderson, que le Festival aime convoquer mais ne sacre jamais (seulement un Prix du jury en 2021 pour The French Dispatch). Les amoureux de son univers reconnaîtront immédiatement la patte : une esthétique aux petits oignons, des plans-tableaux rigoureusement symétriques, une direction artistique maniaque où chaque rideau, chaque étiquette de valise, chaque rayon de lumière semble peint à la main.

Le film, situé dans une Phoenicia imaginaire des années 1950, suit un industriel mégalomane (Benicio del Toro, impassible et massif) qui tente de léguer son empire à sa fille, novice dans un couvent. Le scénario tient dans une boîte à chaussures, c’est d’ailleurs l’un des running gags du film. C’est surtout un prétexte à un ballet visuel où les personnages, articulés comme des pantins, se déplacent dans des décors-maquettes, à la façon d’un opéra miniature filmé en Cinémascope. La photographie, signée Bruno Delbonnel, accentue cette impression d’un monde à la fois pictural et figé. On pense à De Chirico pour les architectures irréelles, à Hopper pour certains contre-jours mélancoliques, à la peinture surréaliste des années 1930 pour ces intérieurs chargés d’objets-métaphores. Mais c’est aussi ce qui fait débat : cette perfection formelle, cette mécanique si bien huilée, peuvent fatiguer.


Wes Anderson a le génie du détail, mais parfois, il y noie l’élan narratif. Le film dure 1h40, mais donne la sensation de s’étirer. Comme souvent, il suffit pourtant d’un plan comme un bain filmé en plongée, un chapelet scintillant dans le désert, ou un déjeuner entre deux ruines  pour être happé par la magie. Anderson n’a pas changé. Et c’est peut-être ce qu’on lui reproche autant qu’on l’aime.

 


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