The Lux Collective « rendre la vie extraordinaire »

The Lux Collective, groupe international d’hôtels de luxe (Lux*, Salt, Tamassa, Socio) et des cafés Lux* (présents dans l’océan indien, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie pacifique), a nommé en juin dernier son nouveau président-directeur général, Olivier Chavy, au CV brillantissime. Il répond en exclusivité à Forbes.

Une contribution de Dorothée Marro, un article issu du numéro 28 – automne 2024, de Forbes France

Parlez-nous de votre parcours et de votre passion pour ce métier ?

OLIVIER CHAVY : Je suis né à Paris, avec de fortes attaches à La Baule où je possède une maison et où j’ai dirigé l’hôtel Hermitage. J’appelle la Floride ma maison depuis 2006 après avoir vécu sur tous les continents (mes enfants ont étudié dans 17 écoles différentes !). J’ai l’hôtellerie chevillée au corps depuis une quarantaine d’années. J’ai dirigé des groupes hôteliers internationaux, privés, cotés à la bourse de New York, ou familiaux. J’ai notamment eu des postes de direction dans le groupe Hilton à l’île Maurice, à Paris, puis aux États-Unis, j’ai été CEO de Mövenpick Hotels & Resorts, dans le cadre de leur expansion. À mon poste précédent, ces cinq dernières années, 4 200 hôtels étaient affiliés à ma direction (RCI, Travel + Leisure Travel Club).

Ma passion pour l’hôtellerie a débuté très tôt puisqu’à l’âge de 14 ans, je rêvais déjà de devenir chef de cuisine. Durant mes études (Essec, MBA à l’université de Cornell, licence en gestion hôtelière…), je me suis vite rendu compte que ce métier était plus que déraisonnable pour moi, mais une passion pour le management était née. À 26 ans, j’étais déjà directeur d’un hôtel 5 étoiles du groupe Barrière à Deauville (l’hôtel Normandy Deauville), devenant le plus jeune directeur de palace en Europe ! J’aime manager les équipes, car c’est ce qui prime dans l’hôtellerie de luxe. Il faut évidemment offrir des prestations exceptionnelles, mais le rêve que l’on transmet aux clients passe par un service irréprochable. Le luxe, c’est donner le temps de naître à des émotions, développer les cinq sens des clients. Gérer des équipes est une science tellement fragile. Il faut savoir rester solide et constant, c’est un challenge permanent qui m’anime.

Comment êtes-vous arrivé chez The Lux Collective ?

O.C. : Je venais d’arrêter mon contrat chez Travel + Leisure – Panorama, et un chasseur de tête m’a contacté pour que je lui suggère des noms pour remplacer Paul Jones, à la tête de The Lux Collective depuis quatorze ans. Je lui en ai proposé quelques-uns, puis finalement, il m’a rappelé pour me proposer de postuler ! Je me suis effectivement dit que c’était la parfaite opportunité pour moi de boucler la boucle, de rassembler tout le savoir acquis durant ma carrière, afin de le mettre au service d’une entreprise passionnante ! The Lux Collective gère aujourd’hui dix-huit resorts et hôtels à l’île Maurice, aux Maldives, à l’île de la Réunion, à Zanzibar et en Chine. Treize autres hôtels sont en cours de développement en Asie et au Moyen-Orient, dont quatre ouvriront en 2025. J’ai rejoint le groupe notamment parce que je voulais avoir un impact direct dans les opérations de stratégie et de croissance.

Quelle est votre stratégie ?

O.C. : Paul Jones et ses équipes ont créé un ADN très fort chez The Lux Collective : la restauration y est exceptionnelle, et le mot d’ordre dans chaque établissement, qu’il soit positionné à la plage ou en pleine nature, est de donner le temps aux clients, et aux employés qui sont à leur service, afin de célébrer la vie et de rendre chaque moment extraordinaire.

Ma mission aujourd’hui est de continuer à construire cette forte identité de marque auprès des clients et de tous les opérateurs du secteur. Nous allons augmenter le nombre d’établissements, mais avec intelligence. Il n’est pas question d’aller, par exemple, là où notre ADN est impossible à réaliser. Le design de chaque endroit, la destination, l’environnement, respecteront toujours la nature et la sécurité. Nous ouvrirons par exemple, en 2025, Luxnam*, au nord préservé de l’île de Phu Quoc, le premier resort sur pilotis au Vietnam, sur une jetée de plusieurs kilomètres, surplombant des eaux translucides. Un paradis perdu tropical et chic. À Guangzhou, au nord-est de Hong Kong, un concept va naître en 2025 également, très inspiré de la nature et du bien-être. Une oasis zen en pleine ville. Deux hôtels feront leur ouverture aux Émirats arabes unis. L’un à Al Bridi, au cœur d’une réserve naturelle. L’hébergement sera dans de luxueuses tentes de type lodge, et nous proposerons des expériences de safari dans le désert. L’autre se situera sur le golfe d’Oman, Al Jabal, et offrira une retraite calme sur une plage de sable blanc, avec des paysages saisissants à perte de vue. À l’île Maurice, nous ouvrirons bientôt notre premier Socio, un « urban business hotel ». En tout, d’ici cinq ans, nous aurons doublé notre parc hôtelier, et nous en ouvrirons trois ou quatre supplémentaires par an. Il faut rester constant et délivrer pour chaque client une expérience toujours irréprochable. Je préfère qu’il y ait 70 % d’occupation dans les hôtels et que les clients soient enchantés de leur séjour car on a réussi à s’occuper d’eux à 100 %, plutôt que de remplir au maximum et être moins performant en termes de service.

Que ressentez-vous après ces quatre mois au sein de The Lux Collective ?

O.C. : Je trouve que les équipes ont une passion pour le groupe et ses marques qui est incroyable ! Ils ont pour la plupart vécu l’ascension du groupe, et ont à cœur de continuer l’aventure. Nous sommes plus de 3 700, et je ressens une vision commune. Je vais m’efforcer d’entretenir cette formidable énergie en expliquant à chaque fois pourquoi nous faisons les choses, tout en identifiant et en promouvant les talents de l’entreprise. On vit ici une expérience unique. J’ai eu la chance de travailler dans de nombreuses entreprises, familiales ou privées, et retrouver une telle passion au sein d’un groupe est particulièrement rare, donc on va construire là-dessus, pour le plus grand plaisir de nos clients !