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Marius, brasserie Méditerranéenne de la gare de Lyon par Yoni Saada

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Marius, brasserie Méditerranéenne de la Gare de Lyon par Yoni Saada

Au départ, c’est vraiment l’occasion de le dire, il ne me serait pas venu l’idée de réserver une table dans une gare. Il faut vraiment être dans l’attente d’un train (Entre deux grèves surprises, deux incidents techniques, deux retards, …) pour se retrouver dans la file d’attente de ce restaurant. Le fait qu’il y ait du monde est plutôt bon signe.

 

Et de fait, les candidats du jour ne semblent pas décidés à aller ailleurs. C’est bien dans cette brasserie typique inspirée de l’architecture historique de Marius Toudoire, dont le nom est lié à la création de la nouvelle gare de Lyon à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900, qu’ils comptent s’installer. On les suit sans sourciller. Malgré le monde, l’accueil prend le temps d’être soigné. On ne se perd pas en discussions, mais une table débarrassée rapidement est aussi vite prise d’assaut. J’avoue que je ne savais pas du tout où je mettais les pieds sauf que la moitié des convives essayait comme elle le pouvait d’entasser ses bagages au plus près d’eux. Cela donnait une ambiance particulière, celle qui marque tous les départs, avec dans l’ensemble une certaine joie, de celles précèdent les vacances, l’évasion, l’envie d’ailleurs.

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Le serveur attitré – le service est très organisé – prend quand même le temps d’expliquer la carte dont la lecture est aussi une évasion, celle qui vous conduit sur les rives ensoleillées de la Méditerranée, comme un bon nombre de trains au départ de cette gare immense et très fréquentée.

Ce nouvel écrin dédié à la gastronomie méditerranéenne est assez récent, ouvert il y a tout juste un an, en juin 2024. Ce restaurant est né de de la collaboration entre SSP France, le leader de la restauration sur sites de transports, avec plus de 90 enseignes de restauration dans 125 aéroports et 270 gares et dirigé pour la France, la Belgique, le Luxembourg et l’Italie, dirigé par Gérard d’Onofrio, avec le chef Yoni Saada. C’est là toute la différence entre une brasserie et une autre quand la lecture de la carte annonce la couleur, se promettant de « réinventer la restauration en gare avec une approche moderne et audacieuse de la cuisine méditerranéenne ».

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Habitué aux grandes tables du monde, mais jamais blasé, je n’ai aucun à priori quand je m’installe dans un restaurant, ils viennent souvent « après ». En l’occurrence, je me suis laissé aller à choisir les plats qui me tentaient, dégustant un verre de vin rouge de Provence, histoire de me mettre en condition tout en consultant la fiche Internet de Yoni Saada. Beau parcours. Pas celui que l’on attend dans une gare, même si Eric Frechon a, lui aussi, marqué de son empreinte la Gare Saint Lazare avec la Brasserie Lazare. Fils et petit-fils de bouchers, il a grandi entouré de saveurs et de traditions culinaires, intégrant l’École Ferrandi, où il se perfectionne. Son parcours est marqué par des collaborations avec des chefs étoilés tels que Yannick Alléno, William Ledeuil ou Frédéric Anton, avant d’ouvrir, à seulement 25 ans, son premier restaurant. Mais c’est surtout l’émission Top Chef en 2013, où il se distingue parmi les finalistes, qui le révèle au grand public.

Entrepreneur accompli, il a fondé les restaurants Bagnard puis Zaza, références de la cuisine méditerranéenne à Paris, et cet engouement pour une cuisine ensoleillée se retrouve ici dans une carte maîtrisée. J’aurais aimé choisir les Mezze à partager (17 €) mais seul, je craignais que ce soit trop, hésitant ensuite entre Labné façon Tzatziki (10€50) Fromage crémeux, concombre, ail et zestes de citron ou le Houmous (9€50) Crème de pois chiches et de sésame, Zaatar (Sauce Harissa), herbes fraîches, les deux servis avec du pain pita. J’aurais très bien pu m’arrêter là tant c’était copieux (Et bon !).

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J’avais eu l’imprudence de commander un plat de pâtes – mais je ne l’ai pas regretté, elles étaient parfaites – choisissant dans les propositions du moment : Pasta Penne façon Puttanesca Sauce tomate relevée à la harissa, olives de Kalamata, câpres et zestes de citron (18 €), Pâtes à la truffe Burrata, Malfadine, sauce à la truffe d’été (Tuber Aestivum, Burrata crémeuse (22€) Coquillettes gratinées aux 3 fromaggi : Scarmozza légèrement fumée, Pécorino jeune, mozzarella Fior di latte (16€) comme j’aurais pu prendre un plat du jour : le Marius Burger, steak haché frais, Provola fumé, frites fraîches au Zaatar, mayonnaise spicy ( 21 €), le Bœuf braisé à la Sangria, Pommes de terre et pommes rôties (21€), une Milanaise de volaille fermière chou mariné, aïoli vert, penne à la sauce tomate (23€) ou un Dos de cabillaud rôti en piperade, pois chiches et haricots blancs parfumés au thym et piquillos (24€).

Je n’avais plus trop de place pour le dessert, entre le Chocolat noir crémeux, glace façon Amlou, praliné noisette signée Yoni Saada, Tiramisu Marius au Nocciolata, le Yaourt grec fouetté, pomme rôtie et muesli, mais une Salade d’orange à la marocaine, Sirop au miel et fruits secs, menthe fraîche (9€50), ne pouvait pas me faire de mal.

Alors que tout le monde fixait le tableau d’affichage dans l’attente de son train (3 heures de retard en moyenne suite à un vol classique de caténaire !), pour une fois je n’ai pas regretté d’avoir le temps.

 

Ouvert tous les jours 5h30- 21h30 (Petits déjeuners, déjeuners et dîners)
Gare de Lyon
Place Louis-Armand 75012 Paris

 


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