On ne donne en principe pas l’âge d’une femme, mais a contrario, c’est une indication précieuse pour mesurer la précocité de ces deux femmes au parcours déjà bien écrit. On commence par Tara (25 ans), qui a rejoint l’entreprise familiale il y a deux ans, où elle met à profit sa formation en droit en tant que Directrice Juridique de la Maison. Diplômée d’Assas, elle a d’abord exercé dans un cabinet d’avocats (pendant deux ans, à Paris et à Londres), où elle a affiné son expertise en droit du travail. Elle était ainsi naturellement prédisposée à encadrer les 500 collaborateurs de l’entreprise. Et à cet aspect de ses fonctions s’ajoute son expertise dans la partie immobilière, gérant le foncier des restaurants (le groupe est propriétaire des murs de leurs affaires), tout comme elle se complaît dans leur aménagement. En parallèle, elle a fondé l’association « Asnières à Cœur », qui œuvre pour le lien social local. Voilà qui augure de belles journées de travail !
Elle n’est donc pas seule : Mona, 24 ans, joue son rôle avec la même perfection. Mona a de son côté été formée dans une école de commerce. Mais elle tient à ajouter au crédit de sa formation tous les stages qu’elle a suivis dans le domaine de la restauration, commençant par être serveuse avant d’être assistante de direction. Elle aussi est présente dans le groupe depuis deux ans, spécialisée dans le contrôle de gestion, accompagnant également les équipes à la lecture d’une entreprise. Et comme Tara, elle a plusieurs cordes à son arc, puisqu’elle a monté la Centrale d’achats, dirige les achats food & beverage et assure le contrôle de gestion. Exigeante, rigoureuse et intuitive, elle pilote les équilibres économiques du groupe, incarnant la précision dans un métier où la marge est une question de survie. Accompagnant leur père, toujours présent, dans la croissance du groupe, elles assurent le processus de transmission avec un ensemble parfait.
La définition des Bistrots pas Parisiens est inscrite dans leur nom. : des bistrots en dehors de Paris qui reprennent les codes des brasseries classiques. Ah ! Non ! C’est un peu court jeunes femmes pour parodier au féminin la célèbre tirade d’Edmond Rostand… On pourrait dire en somme bien des choses sur ces lieux très inspirés qu’elles investissent avec leur personnalité, accompagnant l’architecte chargé de chaque création, de chaque reprise.
« Nous créons chaque nouvelle adresse de A à Z. Toujours avec une attention particulière aux 5 sens qui nous sont propres, avec une devise simple : « On y mange bien, on s’y sent bien » Et d’entrer dans le détail de chacun de ces bistrots qui ont quand même quelques points communs, à commencer par la proximité avec l’eau, « comme si on pouvait en faire le tour en bateau sur la Seine ! ».
Des grands chefs très impliqués
Chacune des références a son identité… et son chef ! Même si le trio familial souhaite « démocratiser la cuisine » (Avec des menus à 39€90, entrée plat dessert, c’est déjà un bon début), des grands noms de la gastronomie participent à chaque lancement comme avec Gilles Goujon (Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, 3 étoiles Michelin) pour le restaurant de Sèvres, ou encore Glen Viel (Oustau de Baumanière, 3 étoiles Michelin également) pour Podium, dans le 15ème.
Cette vision de la bistronomie, ou plutôt de la gastronomie adaptée aux bistrots, est aussi celle de Stéphane Rotenberg, associé de m’entreprise. Pour une « Top réussite » il fallait bien un animateur (et producteur) performant, « Top Chef » en est la preuve. Et nul doute que son expertise comme son implication, servent au mieux le projet familial. Et ce n’est pas Charlie (Anne) jeune chef de 24 ans révélé dans l’édition 2025 de cette fameuse émission qui va nous contredire puisqu’il vient de prendre la tête des cuisines de « Chou de Chanorier », une nouvelle enseigne à Croissy sur Seine. Au total, il y aura trois nouvelles adresses en 2025, portant le nombre total à 17, chacune avec un modèle qui a évolué, les responsables pouvant devenir associés (Jusqu’à 5 %). Tara, en tant que DRH, insiste sur leur exigence pour la formation de ces responsables, comme de tous les autres membres du personnel : « Ce n’est pas le CV qui compte ! ». Et son expertise va au-delà de leur groupe car elle est en demande d’une aide nettement plus efficace et présente des pouvoirs publics en attendant des mesures précise : la réduction du temps de travail administratif, la révision de la politique des arrêtes de travail, du rôle de l’inspection du travail… Sacré programme auquel adhéreraient sûrement beaucoup de ses confrères.
Voilà deux jeunes femmes charmantes qui pourraient tout à fait figurer dans nos listes pour les trophées Forbes 30 Under 30 dont la prochaine édition, la septième, va bientôt se tenir à Paris. L’année prochaine ?
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