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“Le Défilé” : Renault monte sur scène et fait sensation sur la plus belle avenue du monde

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Il y a des adresses qui parlent d’elles-mêmes. Le 53 avenue des Champs-Élysées en fait partie. Longtemps connu pour abriter l’Atelier Renault, ce lieu vient de rouvrir sous un nouveau nom et avec une toute autre ambition : Le Défilé.

Un nom simple, presque évident, pour ce nouvel espace signé Renault qui brouille les pistes entre musée, showroom, scène vivante et lieu de passage. Mais ce n’est pas qu’un rebranding. C’est un repositionnement stratégique, pensé comme un manifeste.

 

Une visite privilégiée au cœur du projet

J’ai eu la chance de visiter le chantier en avant-première, aux côtés de l’architecte Franklin Azzi, figure respectée de l’architecture contemporaine française. Une visite d’exception, à l’image du lieu : précise, habitée et portée par une vision claire. Azzi ne parle pas d’un aménagement commercial, mais d’un “dispositif scénographique en mouvement”, pensé pour que la voiture ne soit plus seulement exposée, mais vécue.

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Franklin Azzi ©Noel Manalili

On lui doit ici un travail de couture fine. Il a conçu un espace qui respire, qui bouge, qui s’observe et se traverse avec curiosité. Le clou du spectacle : une rampe hélicoïdale de 170 mètres qui serpente à travers les niveaux, sur laquelle les véhicules défilent réellement. Pas une exposition statique. Un mouvement permanent, un véritable carwalk automobile. L’architecte joue avec les contrastes : entre l’héritage haussmannien et les lignes épurées du présent, entre l’élégance parisienne et la dynamique industrielle. Résultat : une atmosphère à la fois familière et surprenante, jamais figée. On ne sait plus si l’on est dans une galerie, une scène, un laboratoire ou un salon.


Plus qu’un lieu, une promesse

À l’intérieur, tout est pensé pour l’expérience. Renault n’a pas créé un showroom. Il a posé une question : à quoi ressemble l’automobile quand on la sort de la simple fiche technique ? Au rez-de-chaussée, on découvre une sélection de modèles emblématiques, mais toujours contextualisés. La Renault 4 y trône comme une icône populaire, un peu désuète, mais terriblement attachante. Plus loin, des prototypes et concept-cars s’exposent comme des œuvres en devenir, pas encore tout à fait figées dans le réel. Et puis il y a les détails. Un café à la lumière naturelle. Une boutique sans tape-à-l’œil. Un restaurant qui joue la carte de la discrétion. L’ensemble est fluide, jamais prétentieux.

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Une mise en scène politique et symbolique

Le calendrier n’est pas anodin. Quelques semaines plus tôt, le Président Emmanuel Macron descendait les Champs-Élysées à bord d’un Renault Rafale, nouveau fleuron haut de gamme de la marque, pour le traditionnel défilé du 14 juillet. Un clin d’œil ? Peut-être. Mais surtout une image forte. Renault revient au cœur du récit national.

En installant Le Défilé sur les Champs-Élysées, Renault ne cherche pas seulement à vendre. La marque crée un lien, presque intime, avec les passants, les flâneurs, les curieux. Ce lieu n’est pas conçu pour être traversé en vitesse, mais pour être exploré. On peut y rester dix minutes ou deux heures. Ce n’est pas une opération marketing. C’est un écosystème.

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Et derrière les murs, c’est peut-être une autre vision de la ville qui s’esquisse : une ville où la voiture n’est plus seulement un objet de transport, mais un symbole culturel, émotionnel, social.
 

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