C’était réel, millimétré, assumé. Et derrière cette mise en scène spectaculaire : Citroën, qui dévoilait la toute première monoplace de compétition de son histoire. Seuls quelques invités triés sur le volet avaient été conviés. Décideurs du monde automobile, investisseurs, journalistes spécialisés, designers et influenceurs du secteur tech et mobilité. L’ensemble de la presse automobile française – et une sélection internationale – était présente pour assister à ce que beaucoup ont décrit comme l’un des lancements les plus marquants de l’année.
L’ambiance relevait presque de la haute couture : structure éphémère en verre et métal, mise en lumière immersive, bande-son électro futuriste, service discret, champagne millésimé, chaque détail soulignait que Citroën ne venait pas juste présenter une voiture, mais affirmer un nouveau statut.

Une stratégie de montée en gamme assumée
Longtemps perçue comme un constructeur populaire, audacieux, mais accessible, Citroën change de registre. Avec cette entrée en Formule E, portée par le groupe Stellantis, la marque revendique un territoire premium électrifié, alliant design, technologie et performance. La monoplace, dérivée de la plateforme Gen3 Evo, affiche des performances de haut vol : Jusqu’à 350 kW de puissance (470 ch), 0 à 100 km/h en 1,86 seconde, Régénération d’énergie atteignant 600 kW, Châssis monocoque ultraléger et freins à commande électronique… Mais au-delà de la fiche technique, c’est l’esthétique du projet qui interpelle : une livrée tricolore minimaliste, des lignes pures, et une cohérence visuelle avec le nouveau langage stylistique de Citroën.

La Formule E comme vitrine technologique et narrative
En choisissant la Formule E comme premier terrain de jeu, Citroën s’adresse à une nouvelle génération de consommateurs : urbains, connectés et soucieux de performances durables. Le choix est stratégique : circuits en ville, courses courtes, mais intenses, impact carbone contrôlé… Ce championnat incarne l’équilibre entre innovation et image. Avec cette participation, Citroën rejoint un club fermé où évoluent déjà Porsche, Jaguar, Nissan, Maserati et sa “sœur” DS Automobiles. À ce titre, la course à l’influence premium est lancée, sur les circuits, mais aussi dans les esprits. Paris comme point de départ, le monde pour destination.
Le symbole est fort : c’est depuis les Champs-Élysées, à deux pas du siège historique de Citroën, que l’histoire s’ouvre. Mais c’est bien sur les pistes de São Paulo, Tokyo, Berlin, Riyad ou Londres que la marque entend marquer les esprits et bousculer la hiérarchie.
Deux pilotes d’élite pour incarner l’ambition
Le moment fort de la soirée fut aussi la présentation officielle des deux pilotes qui porteront les couleurs de Citroën pour cette première saison électrique ; Jean-Éric Vergne, double champion de Formule E et Nick Cassidy, jeune pilote néo-zélandais, vainqueur de plusieurs ePrix en 2024, considéré comme l’un des plus talentueux de sa génération. Avec ce duo de pilotes, Citroën aligne des profils capables de viser les podiums dès la première saison. Un message clair : la marque ne vient pas apprendre. Elle vient performer.

La vitesse, le silence, le luxe, le trio gagnant
Ce lancement ne ressemble à aucun autre. Il n’y avait pas de rugissement de moteur, pas de flash marketing à outrance. Seulement une maîtrise parfaite de l’image, du son, de l’espace. En électrisant les Champs-Élysées avec une monoplace sculpturale, Citroën ne signe pas simplement un retour sur la scène sportive. Elle revendique une nouvelle ambition mondiale. C’est dans ce futur du sport automobile propre et spectaculaire que la marque française vient d’entrer… par la grande porte.

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