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Ce Jet Supersonique De 120 Millions De Dollars Révolutionne Nos Voyages

Et si l’on pouvait voyager de Hong Kong à Los Angeles en seulement quatre heures d’avion ? À bord du Cygnus M3, un jet supersonique, cela ne sera plus de l’ordre du rêve.

Créé par le britannique Tom Johnson (qui fût inspiré par les bombardiers militaires des années 50 et 60), l’avion supersonique a une vitesse maximale de Mach 3, soit plus de 3 218 km/h, et présente une structure lisse et svelte ainsi que des ailes à géométrie variable qui peuvent se moduler d’avant en arrière pendant le vol.
« Le design des ailes modulables permet un décollage et un atterrissage plus doux, plus sûrs et plus calmes. Cela permet aussi au jet de voler plus économiquement à des vitesses subsoniques là où des vols supersoniques commerciaux sont actuellement interdits par la loi, » mentionne Tom Johnson.

Plutôt que de se concentrer sur la réduction du bang supersonique généré par des avions à courte portée comme le font de nombreux appareils similaires, Johnson travailla à conceptualiser « un avion à longue portée d’une vitesse plus élevée qui permettrait le vol au-dessus de l’eau, et ce même si le vol terrestre supersonique demeurerait prohibé. »

Le résultat est un jet mesurant plus de dix mètres de long, d’un poids de 25 tonnes, propulsé par deux moteurs à cycle mixte avec réacteur à double flux. Le jet est capable d’accueillir jusqu’à trente-deux passagers et quatre membres d’équipage. Johnson estime que l’avion, qui peut parcourir jusqu’à plus de 10 798 km avec un réservoir plein, nécessiterait une somme approximative de 120 millions de dollars pour être construit ; les billets pour un vol commercial coûteraient à peu près 3 300 dollars (environ 2 829€) par personne pour un voyage aller-retour, en fonction des prix du carburant.

Le Cygnus M3 pourrait théoriquement être construit avec le savoir-faire existant, mais il faudrait au moins dix ans pour parvenir à un prototype viable, concède Johnson. « Les principaux défis d’ingénierie sur ce modèle se trouvent dans la recherche et dans le développement d’une centrale électrique – bien qu’il existe déjà deux modèles adéquats qui pourraient servir de base – et dans le fait de gérer la chaleur produite pendant le vol à une vitesse Mach 2,8, » précise t-il.
Il y a ensuite la difficulté des barrages légaux. « Si toutes les technologies nécessaires existent et ont été appliquées, certaines sont toujours protégées par des brevets et des restrictions d’exportation militaire, ce qui devra être réglé, » note t-il.

La question de la sécurité, cependant, est plus pressante. « Même s’il est bien financé, il s’agit toujours d’un avion commercial moderne que l’ont ne peut se précipiter à construire et à mettre en service comme beaucoup d’avions militaires par le passé – dont certains, notamment le SR-71, avaient un vol assez dangereux. » Le design doit comporter une bonne partie d’éléments vus et revus, ajoute t-il, combinés à une batterie de tests.

Le Cygnus M3 pourrait être à des années d’une concrétisation, mais le vol supersonique est bel et bien sur le point de faire son retour.

Au Salon du Bourget le mois dernier, l’entreprise américaine de construction aéronautique Boom Technology a annonçé que cinq compagnies aériennes, parmi lesquelles Virgin, avaient passé commande pour un avion commercial supersonique actuellement développé par l’entreprise. Le jet, d’une valeur de 200 millions de dollars, qui est attendu pour l’année 2023, atteindra une vitesse maximale de Mach 2,2, soit 2 335 km/h (plus de deux fois et demi plus rapide que tout autre avion commercial), permettant aux voyageurs de se rendre de New York à Londres en un peu plus de trois heures.

L’avion de ligne est toujours en phase de conception. Toutefois, le XB-1, une plus petite version de l’avion de Boom Technology, vanté comme « le premier jet supersonique développé indépendamment et l’avion civil le plus rapide de l’histoire », est censé prendre son envol l’année prochaine.

« La longueur des vols constitue une entrave au voyage. Nous éliminons cette entrave, en transformant huit heures de vol de nuit en seulement trois-quatre heures de vol de jour. Les voyages épuisants de seize heures deviennent de simples voyages d’une nuit, » déclare Boom Technology sur son site internet. « Où irez-vous quand vous pourrez vous rendre dans un pays en deux fois moins de temps qu’à l’accoutumée ? »

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