Cannes 2025 : la cuisine fait son cinéma sur la Plage Nespresso du festival

Sur la Plage Nespresso à Cannes, la gastronomie sort du cadre. Entre street food inventive et haute cuisine décontractée, les chefs stars réinventent l’art culinaire en direct, face à un public aussi curieux qu’exigeant.

Chaque année, Cannes déploie ses fastes, ses flashes et ses fantasmes. Mais depuis quelques saisons, un autre spectacle se joue en parallèle du tapis rouge : celui d’une cuisine qui se déconfine. Finies les salles tamisées à nappes blanches, la gastronomie se réinvente debout, les pieds dans le sable, avec les mains et dans la rue. C’est le pari que fait depuis 13 ans Nespresso en installant sa plage sur la Croisette dont elle est partenaire officiel. Un coffee shop le jour, un hot spot festif la nuit, mais surtout une scène culinaire où les chefs s’adressent, en direct, à un public aussi curieux qu’exigeant.

Cette année, la marque, filiale de Nestlé et spécialiste des dosettes, met à nouveau  la gastronomie au centre de son dispositif pour cette 78ᵉ édition du Festival du film. Outre la Plage Nespresso qui accueille les happenings food et musicaux les plus courus, la marque est également présente à l’intérieur du Palais des Festivals, où elle sert son café dans une multitude d’espaces tout au long de l’événement. C’est que le Festival de Cannes, comme la Coupe du monde ou les JO, figure parmi les rares rendez-vous culturels capables de capter l’attention planétaire. Une vitrine idéale, donc, pour conjuguer culture, art de vivre et expériences sensorielles.

En cela, la démarche de Nespresso flirte avec l’esprit du Fooding : bousculer les hiérarchies, effacer les frontières entre chic et populaire, et revendiquer une cuisine à la fois libre et pointue, esthétique et accessible : la plage devient alors une plateforme éphémère où la street food peut briller sans renier la rigueur de la gastronomie.

Chefs et cuisine de prestige sur la Plage Nespresso 2025

À l’affiche de cette édition, trois chefs incarnent cette nouvelle vague : Céline Chung, Moïse Sfez et Mory Sacko. Le fondateur d’Homer Lobster, Moïse Sfez, en est encore tout étonné : “C’est la première fois que je cuisine pour le Festival. Pour moi qui fais des sandwichs, c’est un rêve d’enfant. Cannes, c’est une bulle d’énergie.” Son lobster roll revisité au café et piment amarillo, ou encore son bœuf effiloché rôti au café, sont autant d’exemples de l’équilibre recherché : du produit, de l’intensité, mais jamais de surcharge. “Je veux que le café soit présent, mais subtil. L’accord doit être bon, jamais gadget.”

Même exigence pour Mory Sacko, chef étoilé du Mosuke et fidèle de la Plage Nespresso depuis trois ans. Pour ce service debout, il signe un menu 100 % poulet frit, conçu comme un ballet de textures et de sauces. “C’est un produit de rue, mais pensé comme une séquence. Chaque morceau est scénarisé différemment.” Car pour lui, la restauration, comme le cinéma, repose sur l’art de créer une atmosphère. “On pense la lumière, le son, le rythme du service. On met en scène un moment de vie.”

Dans cette version pop-up et pied nu de la haute cuisine, Nespresso assume pleinement son rôle de producteur : machines pastel rétro, cocktails caféinés, recettes sur le pouce, tout participe à faire de la Plage un manifeste. “Cannes est une vitrine exceptionnelle. Et ce qui est beau, c’est que la street food y a sa place. Elle devient même une langue de prestige”, résume Sfez. Le verdict est clair : l’avenir de la gastronomie se joue peut-être là, entre deux projections, une gorgée de café à la main, les doigts encore parfumés de sauce soja, de piment et de liberté.