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Cala di Greco : l’odyssée d’un bel hôtel corse contemporain 

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Cala di Greco : l’odyssée d’un bel hôtel corse contemporain

Apollon, Athéna, Ménélas, Cassiopée, Hermès, Pénélope, Poséidon, … les vingt chambres de cet hôtel de charme, un quatre étoiles -qui en vaut bien une de plus – qui contemple la mer et le joli village de Bonifacio, sont autant d’invitations à un séjour privilégié sur l’île de Beauté dont elles chantent l’histoire récente. 

 

Cela fait seulement treize ans que l’hôtel existe. Propriété familiale menée par Joan Adamei natif de l’île, parfaitement secondé par sa compagne, Émilie, il a connu trois phases de développement, la dernière voyant la création de deux nouvelles suites comme de l’espace bien-être, cinq de ces suites élégantes étant dotées de piscines privées tandis que les deux autres piscines, en eau salée, sont à la disposition de la clientèle. C’est sur les hauteurs de la cité que le domaine quatre hectares, classé, ce qui limite à jamais l’agrandissement comme de voir d’autres constructions à côté, s’étend au milieu des oliviers centenaires, les différents bâtiments d’une blancheur immaculée faisant immédiatement penser à la Grèce.

Le lobby, qui trouve son prolongement par une vaste terrasse devant la piscine qui dessine un arc de cercle face à la nature verdoyante propre au maquis corse, offre un panorama exceptionnel dont les images changent au gré des heures ou de la couleur du ciel, le lever du soleil, comme le coucher, éclairant le village perché sur les falaises de calcaire tandis que sur le bras de mer qui se découvre au plus bas défilent les bateaux dans un ballet gracieux et silencieux.   


De cet éloignement très relatif – l’hôtel est accessible à pied depuis le port par un sentier ombragé-,  le domaine, clos par de beaux murs de pierres sèches, bénéficie d’un calme assurément olympien, seulement troublé par le chant des oiseaux. Comme chaque partie est accessible par des allées bien délimitées, éclairées la nuit, et que la répartition des espaces a bien été imaginée, il règne ici une sérénité de tous les instants. On ne s’étonne guère d’ailleurs de constater que l’accès en voiture électrique est facilité par sept postes de chargement, et qu’une dizaine de vélos, électriques encore, permettent, grâce à la toute nouvelle voie dédiée construite par la municipalité, de rallier la ville en très peu de temps et de revenir sans efforts.  

On peut tout à fait féliciter le cabinet milanais pour son projet architectural, épuré et intemporel, dans des tons clairs et naturels, associant la vision des propriétaires et leur goût pour une simplicité élégante, qui a conçu un ensemble harmonieux auquel s’ajoute une vaste villa familiale pouvant être louée, services hôteliers compris.    

 

Une belle nouveauté, l’espace bien-être 

Inauguré il y a à peine un mois, le spa privatif, seulement ouvert aux résidents, apporte le complément idoine avec ses deux salles de soins, ses deux praticiennes qualifiées et les produits corses Casanera dont on retrouvera en chambre le lait corporel (à l’huile essentielle artisanale de clémentine) ou encore le savon liquide. C’est à Kyliane, au féminin donc, que j’ai confié mon dos endolori pour un excellent massage régénérant à la myrte.  On trouvera également une belle douche sensorielle avec ses quatre températures pour un traitement « allongé sur le ventre », ce qui est plutôt rare, un sauna, tandis qu’un seau d’eau fraîche n’attend plus que la main qui actionnera la chaine pour une douche rafraichissante (Pas pour moi !).  

Il n’y a pas de restaurant à proprement parler même si l’hôtel a mis en place un snacking amélioré. Un projet de rénovation de la cuisine est prévu l’année prochaine, avec l’idée d’améliorer l’offre culinaire et d’accueillir un chef invité ponctuellement. On peut quand même saluer les petits déjeuners avec ses (délicieux) gâteaux artisanaux, sa charcuterie, corse bien sûr, et le maximum de produits locaux. En matière de gastronomie, la cité très accessible offre un vrai choix. Vous ne manquerez pas d’ailleurs pendant votre séjour de vous attabler à la table de la Caravelle, institution locale, comme de rejoindre le tout nouvel étoilé Michelin, Finestra by Italo Bossi, dans son très joli décor.   

Le plus viendra encore du bateau appartenant à l’hôtel, un Itama 38 (11 m, 2 400 € la journée) parfait pour aller se baigner dans une crique déserte (Merci Jérémy de ta connaissance parfaite de l’île), de découvrir  les îles Lavezzi, ou celle de Cavallo, et pourquoi pas rejoindre la Sardaigne à moins d’une heure. D’autant que l’on saura vous préparer un sérieux panier pique-nique. À noter, dans ce registre marin, qu’un club de plongée local est partenaire de l’établissement.  

C’est pour soigner nos coups de soleil après cette escapade nautique que nous nous sommes attardés sur la terrasse près du bar pour un délicieux cocktail au romarin fumé très couleur local, au moins autant que le Corsican Negroni. Dures conditions de travail ! De vacances ?  

 


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