À table avec Forbes | Amarines, le restaurant gastronomique de la Villa Miraé au Cap d’Antibes

Cette rubrique est dédicacée à mon ami Gérard Bernar, fondateur et animateur passionné de l’e-mail Gourmand, décédé la semaine dernière des suites d’une longue maladie. Je suis persuadé qu’il aurait aimé que nous partagions cette table avec son épouse Michelle, comme nous en avons partagé tant d’autres. Toutes mes condoléances à sa femme, ses enfants, ses proches.

La Villa Miraé est le nouveau nom de l’Impérial Garoupe, bel établissement hôtelier 5 étoiles récemment acquis par le groupe Inwood Hôtels. Cet hôtel historique, membre des Relais & Châteaux, s’est métamorphosé sous le talent de l’architecte Oscar Lucien Ono pour de nouvelles aventures azuréennes. Dans cette version, au cœur des jardins méditerranéens, et à une centaine de mètres de la célèbre plage de la Garoupe, cette Villa comprend 35 chambres, dont 8 suites d’exception, déclinées en trois harmonies colorées, chacune agrémentée d’une terrasse privée. Un bar élégant, une piscine extérieure et un solarium en front de mer complètent l’offre.

Le plus vient de la gastronomie, confiée à Mauro Colagreco (3 étoiles Michelin au Mirazur à Menton). Nous avons donc commencé par le bistrot (Miraé by Mauro Colagreco) plus que plaisant, proposant des spécialités traditionnelles « de Gênes à Saint-Tropez » avec la touche contemporaine propre au chef, toujours avec l’incontournable approche locale, saisonnière et engagée du leader de la gastronomie circulaire. Spaghetti alla Genovese, poisson du jour alla Ligure, fleurs de courgette farcies, socca, tarte Tropézienne… Le service, mené par un responsable de salle parfait : Benoit, était de nature à faire de ces moments les meilleurs qui soient.

Amarines, la table gastronomique de Mauro Colagreco

J’attendais bien sûr plus, et même beaucoup plus, de la version gastronomique, Amarines. Je n’ai pas été déçu, même si j’ai quand même été surpris qu’il n’y ait pas de carte, seulement deux menus : en 4 « mouvements » (150 €) ou en six (190€), auxquels s’ajoutaient des propositions de vin. J’avoue ne pas souscrire à ce genre de sélection, évitant les mélanges (Et surtout de trop boire : 6 verres à 8cl (130 €), cela fait un demi-litre d’alcool !). C’est donc Samuel, sommelier parfait qui m’a choisi un vin unique pour le dîner, en accord avec les 6 plats.

Exemplaire ! De bout en bout, des amuse-bouche aux mignardises. Les Gamberoni de San Remo, servis en carpaccio, agrumes et huile de basilic, plat emblématique du chef, faisaient une entrée remarquable, visuellement et gustativement. Les Asperges de pays sabayon au vin jaune, tout comme le Ragoût de coquillages de Camargue façon bouillabaisse, safran de Sospel ne dépareillaient pas, les deux étant aussi beaux que bons. Le Filet de Veau de l’Aveyron, petits pois et morilles, espuma de pomme de terre au beurre noisette, démontrait que la réputation de Mauro quant à sa sélection du produit n’était pas mise en défaut, la viande étant qu’une qualité exceptionnelle, la cuisson absolument parfaite.

Les plus gourmands pourront ajouter le plateau de fromages (Supplément : 25 €), les autres suivant le rythme d’un service idéal (Merci Marie Elodie) pour clore ces agapes avec un pré-dessert léger, suivi d’une Île flottante comme un calisson, amandes de Provence, miel, crème anglaise à la lavande, d’une douceur bienvenue. Merci au chef Can Kurt, ancien disciple de Mauro qui avait quitté un temps le Mirazur pour prendre les cuisines de la Villa à Calvi, d’avoir été un si fidèle ambassadeur du chef : tout a été absolument parfait.

Alors, dans la douceur d’une soirée très estivale et dans un cadre enchanteur, on pouvait prendre un peu de temps écouter la nature. Un café ? Une infusion ? Les conversations se calment tranquillement sur la terrasse. Profitons…

770 chemin de la Garoupe
06160 Cap d’Antibes
www.villamirae-capantibes.com

À lire également : À table avec Forbes | Il Giardino au Byblos Saint Tropez