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Investissements immobiliers : comment repérer les opportunités hors marché

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Investissements immobiliers : comment repérer les opportunités hors marché. Getty Images

Dans un marché immobilier de plus en plus concurrentiel, repérer les meilleures opportunités demande parfois de sortir des sentiers battus. Au-delà des annonces classiques, certains investisseurs misent sur les biens « off market » (hors marché), c’est-à-dire non publiquement mis en vente.

 

Moins exposées à la concurrence, ces transactions peuvent offrir des prix plus intéressants, des conditions de négociation plus flexibles, et parfois la possibilité de valoriser un bien — en améliorant sa rentabilité ou en le repositionnant stratégiquement.

Accéder à ce type d’opportunité demande souvent un bon réseau ou des recherches ciblées. Voici quelques pistes à suivre pour explorer efficacement les opportunités hors marché dans votre région.


 

  1. Établir des relations avec des courtiers

Dans le secteur immobilier, les courtiers bien connectés ont souvent accès à des biens qui ne sont pas encore officiellement en vente. Nouer une relation de confiance avec l’un d’eux peut vous ouvrir la porte à ces opportunités dites « off market ». Un bon courtier reste à l’écoute du terrain, échange en permanence avec d’autres professionnels du secteur et sait repérer les biens intéressants avant même qu’ils ne soient visibles au grand public.

Pour faire partie des investisseurs que les courtiers contactent en priorité, il faut se montrer sérieux, réactif et bien informé. Lors d’un échange, allez droit au but : demandez s’il a connaissance d’opportunités hors marché correspondant à vos critères. Gardez à l’esprit que son temps est compté.

Si vous comptez lever des fonds auprès d’autres investisseurs, miser sur un bien hors marché peut être un atout : ces actifs, souvent moins disputés, peuvent être négociés à des prix plus avantageux. À l’inverse, un bien déjà sur le marché peut attirer plusieurs offres et faire grimper les enchères. Cela dit, certains vendeurs n’ont pas une vision claire de la valeur de leur bien tant qu’un courtier ne les accompagne pas dans cette démarche. Dans ce cas, mieux vaut parfois arriver en second et conclure au bon moment.

 

  1. Garder à l’esprit les risques d’une vente entre particuliers

Certains vendeurs choisissent de se passer d’intermédiaire pour éviter les frais de commission. Ces ventes de particulier à particulier peuvent sembler attractives : moins de concurrence, possibilité de négocier en direct, mais attention aux contreparties.

Sans courtier pour encadrer la transaction, vous pourriez vous retrouver face à un vendeur peu enclin à la négociation ou fixant des conditions strictes. Un professionnel de l’immobilier joue souvent un rôle de médiateur, facilitant les échanges et aidant à trouver un terrain d’entente. Se passer de ses services, c’est parfois prendre le risque d’un dialogue plus difficile et de conditions moins avantageuses.

 

  1. Connaître les motivations du vendeur

Que le bien soit sur le marché ou non, connaître les raisons qui poussent un propriétaire à vendre peut vous donner un net avantage. Est-il pressé de conclure ? A-t-il déjà tenté de vendre sans succès ? Ces informations vous permettent d’ajuster votre approche et de bâtir une stratégie adaptée.

Par exemple, un bien retiré du marché faute d’acheteur peut redevenir accessible si vous restez attentif. Un vendeur déçu ou fatigué des démarches peut se montrer plus souple quelque temps plus tard — une occasion à saisir pour faire une offre dans des conditions plus favorables.

 

  1. Créer des opportunités grâce à une approche directe

Un bâtiment vide ou un projet à l’abandon peut cacher une opportunité d’investissement. Si vous repérez un bien inoccupé, pensez à identifier et contacter directement le propriétaire. Dans de nombreuses villes, ces informations sont publiques. Une simple question — « Seriez-vous ouvert à une vente ? » — peut parfois déboucher sur une négociation.

Les projets laissés en suspens méritent également votre attention. En identifiant les prêteurs impliqués, vous pouvez obtenir des informations précieuses et explorer les conditions d’un éventuel rachat. Enfin, gardez un œil sur les annonces retirées du marché : certains vendeurs restent ouverts à la discussion, même après avoir mis leur projet en pause.

 

  1. Évaluer les situations difficiles

Dans le monde de l’immobilier, certaines situations délicates peuvent ouvrir la voie à des opportunités intéressantes. Lorsqu’un prêt arrive à échéance ou qu’un bien devient peu rentable, les propriétaires préfèrent parfois vendre rapidement et discrètement. Pour détecter ces signaux, il peut être utile de consulter les archives publiques, notamment les dossiers de saisie, les privilèges fiscaux ou les infractions au code de la construction.

Les investisseurs les plus aguerris explorent aussi les titrisations de crédits hypothécaires commerciaux (CMBS) ou les plateformes de ventes aux enchères, où figurent régulièrement des actifs en difficulté. En contactant directement les prêteurs, il est parfois possible de se positionner en amont d’une vente ou de discuter du rachat d’un prêt avant qu’il ne fasse l’objet d’une procédure formelle.

Investir dans ce type de biens comporte des risques — qu’il faut évaluer avec soin — mais c’est aussi l’un des moyens les plus efficaces de trouver des opportunités hors marché. Cela demande de l’initiative, de la patience et le courage de s’aventurer là où peu d’acheteurs regardent.

Que vous nouiez des relations solides avec des courtiers, que vous contactiez des propriétaires ou que vous identifiiez des projets en difficulté, l’essentiel est d’agir avec méthode et anticipation. À long terme, ces démarches peuvent se traduire par des rendements bien supérieurs à la moyenne.

 

Une contribution de James Nelson pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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