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5 conseils clés pour bâtir un patrimoine durable

5 conseils clés pour bâtir un patrimoine durable
5 conseils clés pour bâtir un patrimoine durable

Il existe plusieurs leviers pour diversifier ses revenus et ainsi constituer un patrimoine. Forbes vous propose 5 conseils pour bâtir une sécurité financière durable.

 

Construire son patrimoine n’est pas une affaire de hasard, mais de stratégie. C’est le message que portent Jérémie Doyen et Guillaume Bonnet, conseillers en gestion de patrimoine et auteurs du livre Construis ton patrimoine même en partant de zéro : les douze décisions qui vont changer ta vie (Larousse, 2025). Forts de leur expérience auprès de particuliers et d’entrepreneurs, ils détaillent 5 leviers concrets pour faire fructifier son argent et bâtir une sécurité financière durable : de l’immobilier à l’investissement progressif en bourse, en passant par l’entrepreneuriat.

1. Profiter de l’effet de levier de l’immobilier

« L’une des premières manières de s’enrichir, c’est l’immobilier — que ce soit la résidence principale ou l’investissement locatif », rappelle Jérémy Doyen, associé du cabinet Bonnet et Doyen Conseil. Concrètement, chaque Français peut emprunter et utiliser l’effet de levier pour créer de la valeur : rembourser un crédit pour sa résidence principale ou faire en sorte que les loyers couvrent (totalement ou partiellement) les mensualités d’un emprunt locatif. En France, la capacité d’endettement est encadrée (plafond de 35 % selon le Haut Conseil de stabilité financière) ; il faut savoir l’utiliser à bon escient.


Avant de se lancer, trois critères sont essentiels pour choisir entre achat de la résidence principale et investissement locatif : stabilité professionnelle, stabilité personnelle et stabilité financière.

« Si ces trois éléments sont réunis, la résidence principale peut être un projet tenu sur 5–20 ans ; sinon, l’investissement locatif reste une option robuste, moins dépendante des déplacements ou changements de situation », remarque Jérémy Doyen.

2. Capitaliser par l’épargne régulière (DCA) et tirer parti des enveloppes avantageuses

Le DCA — investir une somme fixe de façon périodique (par exemple 200 € par mois) — crée un effet boule de neige : l’épargne s’accumule, génère des rendements qui sont eux-mêmes réinvestis, et la puissance des intérêts composés augmente avec le temps. « Plus on commence jeune, plus l’effet est puissant : investir régulièrement à 25 ans produit bien plus d’impact qu’une démarche tardive à 45–50 ans », soulève Guillaume Bonnet, associé du cabinet Bonnet et Doyen Conseil. 

Pour maximiser cet effet, il est pertinent d’utiliser des enveloppes fiscalement avantageuses (PEA, assurance-vie, PER selon les objectifs et la fiscalité) afin que les gains croissent sans être immédiatement mangés par l’impôt.

« Le DCA aide aussi à lisser les points d’entrée et à éviter les comportements moutonniers : on s’expose au marché sur plusieurs niveaux de prix plutôt que de tout miser à un moment unique », poursuit l’expert.

3. L’entrepreneuriat comme levier de création de richesse

« Le troisième levier d’enrichissement, c’est l’entrepreneuriat », souligne Jérémie Doyen. Devenir entrepreneur ne signifie pas forcément créer une grande société : cela peut passer par une activité secondaire, une micro-entreprise ou une entreprise individuelle, avec une fiscalité et des charges sociales relativement allégées. « Nous encourageons nos clients à tenter l’expérience, à lancer un projet à côté de leur activité salariée, parce que l’entrepreneuriat permet d’acquérir de nouvelles compétences, de créer de la valeur et de prendre conscience que son patrimoine doit être géré activement », fait-il valoir tout en rappelant que cette démarche n’est pas réservée à une élite.

« Un entrepreneur peut être un conseiller, un coach, un artisan, un commerçant, poursuit l’expert. Chacun peut transformer sa passion ou son savoir-faire en activité, et c’est souvent en travaillant sur ce que l’on aime qu’on devient excellent et qu’on développe une vraie valeur à transmettre. »

L’enjeu va au-delà du simple statut. « Créer une société, c’est ensuite utiliser les bons leviers : développer un chiffre d’affaires, générer des bénéfices, puis mettre en place des stratégies de réinvestissement via des montages comme les holdings ou les sociétés immobilières, explique Jeremy Doyen. Ces bénéfices peuvent être réinjectés dans l’immobilier, les marchés financiers ou même les cryptomonnaies. »

L’entrepreneuriat exige évidemment une prise de risque, mais c’est aussi ce qui en fait un puissant moteur de richesse. « On ne devient pas riche sans accepter une part de risque. D’ailleurs, 90 % des millionnaires en France sont entrepreneurs », rappelle Jérémie Doyen

4. Optimiser la fiscalité et limiter les frais qui grignotent la performance

Ce levier repose sur un principe souvent négligé : protéger ses rendements contre tout ce qui vient les rogner, à commencer par la fiscalité et les frais. « La performance ne se mesure pas uniquement au rendement brut affiché, mais à ce qu’il reste réellement dans la poche de l’investisseur », rappelle Guillaume Bonnet.

Sur l’immobilier, le choix du mode de détention est déterminant : location nue, location meublée, société immobilière… Chacune de ces options entraîne une fiscalité différente et peut avoir un impact significatif sur le rendement net. Du côté des placements financiers, l’optimisation passe par l’utilisation d’enveloppes adaptées comme le PEA, l’assurance-vie ou le PER, qui permettent de réduire la fiscalité à l’entrée, à la sortie ou lors de la transmission.

Les frais des intermédiaires constituent un autre point de vigilance. Des frais de gestion de 1 % ou des commissions d’arbitrage répétées peuvent, sur un horizon de 10 à 20 ans, amputer sérieusement la performance globale. « L’enjeu est donc de sélectionner des partenaires de confiance, tout en veillant à limiter au maximum les coûts cachés », soulève Guillaume Bonnet.

Enfin, l’anticipation est essentielle, notamment en matière de transmission. Donations en démembrement, organisation patrimoniale via des enveloppes financières ou immobilières…

« Autant de leviers qui permettent de protéger son patrimoine et de le transmettre dans de bonnes conditions, sans voir l’impôt réduire l’effort d’épargne d’une vie », observe l’expert.

5. Se former et se faire accompagner au bon moment

Au-delà des placements financiers ou immobiliers, la formation reste un levier essentiel d’enrichissement. « C’est un premier levier d’enrichissement intellectuel, mais aussi un second levier d’enrichissement financier et immobilier, dès lors qu’on met en pratique les bons conseils », Jeremy Doyen. 

L’accès au savoir n’a jamais été aussi large : livres spécialisés, presse économique, contenus pédagogiques en ligne ou encore formations dédiées permettent d’acquérir des bases solides en matière de gestion patrimoniale. « Aujourd’hui, chacun a la possibilité de se former, que ce soit à travers les réseaux sociaux, les journaux ou des ouvrages sérieux », rappelle-t-il. Mais il met aussi en garde contre un excès de confiance :

« Se former, c’est bien. Mais dès que cela devient trop complexe et qu’on n’arrive pas à tout comprendre, il ne faut surtout pas se lancer seul. Comme on dit parfois dans les publicités : ne faites pas ça chez vous ! »

La clé réside donc dans l’équilibre entre autonomie et accompagnement. En investissant du temps pour apprendre et en s’entourant de conseillers compétents au bon moment, chacun peut transformer la formation en véritable moteur de réussite patrimoniale. « Ceux qui se forment réussissent le plus souvent. C’est un énorme levier, mais il demande du temps — et le temps, on le sait, c’est de l’argent », conclut-il. 

NDLR : Ce contenu est fourni à titre informatif et ne constitue pas un conseil en investissement. Il appartient à chaque épargnant de consulter ses propres conseillers financiers avant toute décision de placement.


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