Ce qu’il faut retenir
C’était annoncé le 20 mars dernier lors de l’événement consacré au financement de la Base industrielle et technologique de défense (BITD). Huit mois plus tard, la banque publique d’investissement Bpifrance donne le coup d’envoi de son nouveau fonds « Bpifrance Défense ». Objectif : mobiliser 450 millions d’euros au profit des entreprises du secteur. Jusqu’à 900 000 tickets pourront être souscrits, avec un seuil d’investissement minimal fixé à 500 euros, pour un taux net cible de 5 %, non garanti.
Ce fonds permettra aux épargnants d’investir notamment dans des start-up, PME et ETI de la base industrielle et technologique de défense. Le Groupe BPCE, AXA France et Meilleurtaux Placement figurent parmi les partenaires de distribution du produit.
Pourquoi c’est important à suivre
Au-delà de sa dimension nationale, le fonds « Bpifrance Défense » s’ouvre également à l’Europe. Il pourra être commercialisé dans les 26 autres pays de l’Union européenne, une première pour un produit d’épargne français dédié à ce secteur.
Le défi reste de taille : Bpifrance évalue les besoins de financement de l’industrie de défense à 15 milliards d’euros, dont 5 milliards en fonds propres, selon des projections basées sur le budget actuel de la Défense.
Citation principale
« C’est une deuxième révolution, après l’ouverture du private equity au plus grand nombre engagée par Bpifrance : celle d’un produit radicalement nouveau, qui fait le lien armées-nation. Et c’est une première aussi, c’est un fonds ouvert sur l’Europe », s’est réjoui Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.
Le chiffre à retenir : 500
Plus de 500 entreprises devraient bénéficier de ce fonds « kaki ». Il ciblera prioritairement les acteurs de la souveraineté technologique et industrielle française : cybersécurité, électronique, spatial, défense terrestre et navale.
À surveiller
Le fonds « Bpifrance Défense » devient le cinquième de la gamme « Bpifrance Entreprises », des solutions d’investissement destinées aux particuliers souhaitant financer des sociétés non cotées françaises et européennes. Les quatre premiers fonds avaient déjà permis de collecter plus de 350 millions d’euros auprès de 22 000 investisseurs. Mais sur le segment de la défense, le défi est plus complexe : il s’agira de concilier sécurité, rentabilité et éthique, dans un secteur longtemps resté à l’écart de l’épargne grand public.
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