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Inflation et préservation de la compétitivité des rémunérations : 5 mesures phares à mettre (rapidement !) en place

En cette rentrée 2022, le contexte inflationniste amène les chefs d’entreprises à procéder à des arbitrages économiques. Dans un contexte de marché du travail ultra tendu, la question de la compétitivité des rémunérations n’en reste pas moins centrale. Ces deux paramètres amènent naturellement à réfléchir aux mesures disponibles et efficaces pour maintenir son attractivité et conserver et/ou attirer des talents. Focus sur 5 d’entre elles !

 

Mise en place d’une prime de partage de la valeur

Anciennement baptisée “prime Macron”, la prime de partage de la valeur (PPV) permet à l’employeur de verser au salarié (qu’il soit en CDI, CDD, intérimaire, à temps plein ou temps partiel), une prime qui ouvre droit à une exonération de cotisations sociales et de fiscalité personnelle /CSG-CRDS.

Sa valeur est établie en fonction de la rémunération mensuelle du salarié, qui doit être inférieure à 3 fois le montant du SMIC au cours des 12 mois précédents le versement de la prime.

Fixée par l’employeur, la prime est limitée à 3000 € par collaborateur (6000€ en cas d’accord d’intéressement actif dans l’entreprise) et peut être versée en une ou plusieurs fois avec des avances possibles. Pérenne et simple à mettre en place, cette mesure assure une somme annuelle complémentaire attractive.

 

La rémunération différée via la prime d’intéressement 

Quelle que soit sa taille ou sa forme juridique, une entreprise peut mettre en place une prime d’intéressement. La prime est calculée en fonction des résultats de l’entreprise, fixée par accord préalable à maximum 75 % du plafond annuel de la sécurité sociale soit 30 852 € en 2022. Son grand point fort est l’exonération de cotisations salariales (à l’exception de la CSG et CRDS). Par ailleurs, si elles sont investies dans un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, PERCO), elles sont exonérées d’impôt.

Une rémunération complémentaire qui sert à la fois les objectifs de productivité et de marque employeur.

 

Le déblocage anticipé des primes d’intéressement

Les salariés sont désormais en mesure de débloquer les sommes acquises au titre de l’intéressement, placées sur un plan d’épargne entreprise (PEE) avant le 1er janvier 2022 . Le retrait ne doit pas dépasser la somme de 10 000 € et doit être effectué au plus tard le 31 décembre 2022. La somme retirée doit servir à financer l’achat d’un ou de plusieurs biens ou la fourniture d’une ou de plusieurs prestations de services. Point non négligeable, ce montant est exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux !

 

Adopter le forfait mobilités durables 

Pensée pour améliorer concrètement les trajets quotidiens, le forfait de mobilités durables vise à augmenter le pouvoir d’achat en privilégiant les transports propres. Pour l’employeur, cela implique la prise en charge (facultative) des frais de transports personnels entre le domicile et le lieu de travail (frais de carburant, frais engagés pour l’alimentation de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogène) jusqu’à 800 € par an. Par ailleurs, le forfait est exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales dans certaines limites. 

 

Favoriser l’actionnariat salarié

Plusieurs outils permettent de faire bénéficier aux collaborateurs de revenus (du capital) différés.

Le premier est le bon de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE), assimilé à des stock-options. Cet outil permet notamment de faire participer le salarié au développement de la société car il se voit attribuer un droit à souscrire à des actions futures à un prix prédéfini. Plus le collaborateur gagne en ancienneté, plus il peut bénéficier de la prise de valeur de ses actions.

Le second est l’attribution d’actions gratuites, un mécanisme simple permettant à l’entreprise d’offrir ses propres actions à ses collaborateurs ou à ses dirigeants.

 

En France, des mesures simples et efficaces existent ! Elles sont d’autant plus primordiales dans un contexte où les entreprises ont la nécessité de proposer des packages de rémunération compétitifs, tout en optimisant leurs allocations budgétaires.

 

Tribune rédigé par Peyo Boursier-Longy – Expert-Comptable associé & Commissaire aux Comptes chez CF

 

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