50 Over 50 : la parole aux lauréates

50 Over 50 : elles racontent ce que ce prix change

Elles ont 50, 60, parfois plus. Journalistes, artistes, scientifiques, dirigeantes ou entrepreneuses, ces femmes influentes continuent de bousculer les lignes et de changer le monde à leur manière. À travers le palmarès 50 Over 50, initié par Forbes France en partenariat avec L’Oréal Paris, ce sont 50 parcours puissants qui sont célébrés, une maturité audacieuse, libre et impactante. Stéphanie, Tina, Marianne, Justine, Maryse ou encore Caroline Ida : six femmes parmi les 50 lauréates ont accepté de nous livrer, avec force et sincérité, ce que ce prix représente pour elles. Une traversée puissante en trois temps : l’émotion, la fierté de représenter toutes les femmes de 50 ans et plus, et l’envie de transmettre aux générations suivantes.

Être reconnue à 50 ans et plus

Toutes nous l’ont confié : au-delà de la fierté, c’est l’émotion qui a dominé. Si ce palmarès résonne, c’est qu’il vient réparer une forme d’oubli et braquer les projecteurs sur celles que l’on avait trop longtemps invisibilisées. Maryse Burgot, grand reporter, le dit avec conviction : « Je suis très fière d’en faire partie. C’est une magnifique initiative. Il faut parler des femmes de plus de 50 ans qui font des choses extraordinaires, qui travaillent et changent le monde. Ce prix prouve une réalité : les femmes de plus de 50 ans comptent. » Même écho chez Tina Kieffer, qui a quitté la direction de Marie Claire à 50 ans pour se consacrer à son ONG Toutes à l’école. « J’ai été très émue d’apprendre que j’avais été sélectionnée. C’est une reconnaissance. » Pour Stéphanie Gateau, militante du handicap et de l’inclusion, cette reconnaissance touche au plus intime : « Cela m’a profondément touchée à différents titres. C’est la validation d’un parcours atypique, parfois chaotique. Une célébration de la résilience. »

La puissance de l’âge et de l’expérience

Pour ces femmes, l’âge n’a rien d’un basculement ni d’une rupture, c’est une continuité, un nouveau déploiement. À 50 ans, ces lauréates ont cessé de vouloir cocher des cases ou prouver leur valeur : elles agissent. Caroline Ida Ours, influenceuse aux 115 K followers, en témoigne avec simplicité : « Vieillir, c’est une chance. Mon âge, c’est ma force. À 65 ans, je suis plus libre que je ne l’ai jamais été. » Un constat partagé par Justine Atlan, qui milite pour la protection des mineurs en ligne : « J’ai atteint une forme de maîtrise qui me donne un pouvoir d’agir. À 50 ans, je me sens plus libre qu’à 30 ou 40. Il y a une confiance en soi qui vient de l’expérience, et qui donne envie d’oser, de faire, de créer. Avoir 50 ans, c’est cesser de dépendre du regard des autres. » Cette sensation de libération, Stéphanie Gateau la partage : « Cette liberté qu’on peut avoir à 50 ans, ne serait-ce que celle de la parole qu’on s’autorise, est extrêmement précieuse. Oui, la vie commence à 50 ans. Savoir ce que l’on aime, savoir ce que l’on n’aime pas, c’est très important. » Pour la flamboyante Marianne James, l’assurance s’affirme dans une forme de lâcher-prise revendiqué : « Mon âge me donne de la force. Je me sens libre. Libre d’être iconoclaste. Libre de dire des bêtises. Être audacieuse à mon âge, c’est croire très fort en moi ».

La visibilité comme mission

Pour toutes, figurer dans le palmarès Forbes France 50 Over 50 va bien au-delà d’une reconnaissance individuelle. Ce n’est pas une consécration personnelle, mais un levier, une tribune pour celles qui n’ont pas encore trouvé la force ou l’espace pour se faire entendre. Pour Justine Atlan, la distinction ne prend son sens que dans cette dimension collective : « Ce prix n’est pas pour moi. Il valorise une cause, un combat, une équipe. » Dans l’humanitaire, rappelle-t-elle, entretenir la notoriété est fondamental pour avancer. Caroline Ida Ours y voit un engagement générationnel qui dépasse sa propre histoire : « Ce que je fais aujourd’hui, c’est pour les futures générations. Mon combat continue tant que je fais du bien aux autres, et à moi-même. » Même élan pour Stéphanie Gateau, pour qui cette visibilité est indissociable d’une responsabilité : « Je voudrais saisir cette opportunité pour toutes celles qui n’ont pas la chance d’être entendues, écoutées, je n’ai pas le droit de passer à côté de cette occasion. » Toutes nous l’ont dit : ce prix est un amplificateur. De messages, de causes, d’espoir. Laissons à Marianne James le soin de conclure ce que ce palmarès représente pour toutes les femmes : « Le message, c’est surtout — et cela peut sembler fou — que la vie commence à 50 ans. »

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