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Sous la pression des États-Unis, l’UE envisage de couper les importations d’énergie russe d’ici fin 2027

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Getty
Parmi les mesures étudiées figure un arrêt progressif d’ici fin 2027 des importations de gaz naturel russe, y compris le gaz liquéfié (GNL), selon les propositions législatives de la Commission européenne.

Ce qu’il faut retenir

Un accord visant à empêcher l’énergie russe d’entrer dans l’UE d’ici 2027 sera soumis « assez rapidement », a affirmé à la presse le commissaire européen à l’Énergie Dan Jorgensen. En effet, l’UE subit une pression croissante de la part des États-Unis pour se sevrer de l’énergie russe, notamment du GNL. Cette décision intervient après une réunion la semaine dernière entre le secrétaire américain à l’énergie, Chris Wright, et le commissaire européen Dan Jørgensen, durant laquelle des stratégies de sortie progressive des importations russes (gaz, GNL) ont été discutées.

 

Pourquoi c’est important à suivre

L’engagement annoncé viserait non seulement à réduire la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie, mais aussi à affaiblir la capacité financière de Moscou à poursuivre le conflit en Ukraine. Une coordination diplomatique accrue entre l’UE et les États-Unis est attendue, dans le cadre des négociations internationales autour de la guerre et des sanctions. 

L’UE devrait aussi proposer des régulations pour interdire les nouveaux contrats d’importation d’énergie russe (gaz, GNL) dès 2025, et viser la suppression effective de toute importation d’ici 2027.


 

Citations principales

« Nous avons besoin de plus de pression sur la Russie pour qu’elle vienne à la table des négociations. Nous avons besoin de plus de sanctions. Nous envisageons en particulier d’accélérer l’élimination des combustibles fossiles russes, de la flotte fantôme et des pays tiers », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans son discours mercredi dernier.

« Pour que cela puisse se faire [supprimer l’énergie russe] d’une manière qui ne conduise pas à une augmentation des prix et à des problèmes de sécurité d’approvisionnement en Europe, nous avons besoin de l’aide de nos amis américains. Nous devons importer davantage de GNL des États-Unis », a déclaré Dan Jorgensen.

 

Le chiffre à retenir : 750 milliards

L’Union européenne s’est engagée à acheter pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques aux États-Unis sur une période de trois ans, c’est-à-dire environ 250 milliards de dollars par an. Cet accord fait partie du « framework » commercial (Trade Framework Agreement) conclu en juillet 2025.

 

À surveiller

La faisabilité de l’arrêt total des importations russes d’ici fin 2027 dépend de la capacité de l’UE à assurer des sources de substitution suffisantes, sans mettre en péril la sécurité énergétique ni provoquer des hausses de prix importantes.

Il pourrait y avoir un risque de dépendance accrue vis-à-vis des fournisseurs américains, notamment de GNL, ce qui soulève aussi des questions climatiques et environnementales. 

Outre le risque d’un transfert de dépendance européenne de la Russie aux États-Unis, l’accord suscite aussi des inquiétudes quant au respect des objectifs climatiques de l’UE. Plusieurs ONG, dont Climate Action Network Europe, Clean Air Task Force et Ember, ont publié une lettre commune ce mercredi, qui demande à la Commission de défendre le règlement européen sur le méthane et sa norme d’importation.

 


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