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Jugé irréalisable par les constructeurs, le plan de l’UE sur la fin des ventes de voitures thermiques en 2035 pourrait être revu

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Source : Getty Images

La Commission européenne a affirmé ce samedi 13 septembre le réexamen du projet interdisant la vente de voitures neuves à moteurs thermiques dès 2035. Une décision qui résulte d’une rencontre entre Ursula von der Leyen et les constructeurs automobiles, lesquels jugent le délai intenable.

 

Ce qu’il faut retenir

La perspective d’une disparition des voitures thermiques sur le sol européen s’éloigne un peu plus. Après une rencontre avec les industriels automobiles, la présidente de la Commission européenne a affirmé ce samedi 13 septembre réexaminer « le plus tôt possible » l’interdiction de ce genre de véhicules, fixée à l’origine en 2035. Une déclaration qui, tout en étant en faveur des constructeurs, doit respecter l’objectif de neutralité carbone imposé en Europe pour 2050.

 


Pourquoi c’est important à suivre

C’est dans un souci d’urgence climatique que la Commission européenne a validé l’interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2035. Ce plan, jugé infaisable et irréalisable par les grands industriels automobiles européens, a mené vers une réunion organisée vendredi 12 septembre avec Ursula von der Leyen. À l’issue de cette rencontre, la présidente de la Commission européenne a accepté d’avancer le calendrier du réexamen de la clause de revoyure, initialement prévu pour fin 2026. Ce réexamen pourrait désormais avoir lieu fin 2025.

 

Citation principale

« Arriver à du zéro véhicule thermique en 2035, c’est totalement irréaliste actuellement », assure le secrétaire général de l’Organisation Internationale des Constructeurs Autombiles (OICA) François Roudier, au micro de Franceinfo, vendredi 12 septembre.

Les constructeurs automobiles pointent du doigt le coût très élevé de la transition vers l’énergie électrique. Ils se disent également confrontés à la concurrence chinoise (laquelle domine le marché des voitures électriques) et aux droits de douane américains.

Les industriels du secteur souhaitent certains ajustements et proposent des pistes d’assouplissement, comme la possibilité de vendre plus longtemps des véhicules hybrides rechargeables ou d’autoriser les moteurs thermiques fonctionnant avec des e-carburants produits à partir d’électricité décarbonée.

 

Le chiffre à retenir : 20%

L’ambition de neutralité carbone affichée par la Commission européenne s’inscrit dans un contexte d’urgence climatique toujours plus inquiétant. Le transport routier représente plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne et les objectifs environnementaux d’Ursula von der Leyen ne peuvent s’accomplir sans une décarbonation du secteur.

 

À surveiller

Le plan d’interdiction des véhicules thermiques d’ici 2035 peine cependant à suivre la bonne trajectoire. Les ventes de voitures électriques en Europe ralentissent (15,4% de parts de marché en 2024 contre 14% en 2023) et les constructeurs plaident à l’unisson pour freiner la tendance. 

«Il y a un problème d’infrastructure et surtout un problème de demande parce que ces véhicules restent beaucoup plus chers que les véhicules thermiques», relève François Roudier sur Franceinfo.

En plus de la neutralité carbone d’ici 2050, les industriels automobiles européens doivent respecter les objectifs du plan “Fit for 55”, qui prévoit -55% des émissions de GES d’ici 2030 par rapport à celles des années 1990. C’est dans cette tendance de décarbonation massive que les grandes marques européennes comme Mercedes-Benz, Stellantis ou BMW cherchent à discuter avec la Commission européenne et à retracer la trajectoire environnementale.

 


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