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HP mise sur une démarche circulaire pour rendre l’informatique plus durable

Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et près de 2,5% pour la France, selon l’Ademe. Et c’est bien l’étape de fabrication qui reste la plus problématique : elle représente environ 78% du coût environnemental, de l’extraction de ressources à l’assemblage. L’intérêt d’adopter une démarche plus circulaire devient alors primordiale, une stratégie que s’efforce de déployer HP pour rendre les parcs informatiques au sein des entreprises plus durables.

Depuis le 1er janvier 2022, les administrations publiques et les collectivités locales sont soumises aux exigences de la loi AGEC. Elle leur impose au minima 20 % d’achats informatiques issus du réemploi, de la réutilisation ou intégrants des matières recyclées. Si le secteur privé n’est pas concerné par ces nouvelles règles, la loi REEN de 2021 rappelle plusieurs préjudices possibles à titre informatif, notamment sur le plan juridique et commercial. À cela s’ajoute une pression grandissante des investisseurs et du grand public qui pousse ces entreprises à se réinventer durablement.

Représentant près de 21,6% des livraisons d’ordinateurs dans le monde, HP est éminemment au cœur du sujet. Le constructeur a atteint 40% de circularité sur ses produits et emballages ; autrement dit le pourcentage en poids total par an de matériaux recyclés et pièces issus du réemploi. L’objectif est de dépasser les 75% d’ici 2030, un projet ambitieux et notable mais qui n’est pas suffisant au regard de l’enjeu. Car si l’exemplarité est souvent propre aux efforts qu’une organisation mène de son plein gré, la réduction de l’empreinte numérique au global se joue dans le collectif. Et dans cette logique, le gaspillage de ressources est une métrique prise en compte au même niveau que l’émission de CO2.

Promouvoir la circularité plus largement en fin de cycle

Afin de promouvoir plus largement la circularité et le reconditionné dans la consommation informatique des entreprises, deux programmes phares ont été testés en France puis déployés ces derniers mois : HP Revitalize et HP Renew.

Lancé l’année dernière, Revitalize est un programme de reconditionnement de pc portables professionnels qui inclut des services de récupération et de recyclage du matériel en fin de cycle. Concrètement, chaque appareil est reconditionné par HP en France ou en Europe et passe un processus d’amélioration de la mémoire, d’extension de la capacité de stockage, d’effacement des données mais aussi de réparation avec des pièces authentiques HP. En bout de course, un PC reconditionné par HP présente une empreinte carbone réduite jusqu’à 77% par rapport à un PC standard.

Le programme HP Renew a pour sa part été lancé il y a 6 mois en France pour fournir un vaste catalogue de produits reconditionnés. « Nous avons choisi la France pour le lancement de HP Renew, car c’est là où la réglementation est la plus exigeante en termes de circularité, justifie Matthieu Sabin, Chef de produit Europe HP Renew. Ces nouvelles exigences font désormais partie de la plupart des appels d’offre publics, à l’image des marchés publics écologiques en Europe (Green Public Procurement). Les entreprises doivent les anticiper avant que cela ne crée un désavantage ».

Même son de cloche du côté de Gilles Vercaemer, Incubation Global Program Lead chez HP, qui fait valoir que les services proposés par les constructeurs peuvent grandement aider « avec des objectifs concrets et des indicateurs précis de performance ». Le reconditionnement offre par exemple la possibilité d’une extension de la durée de vie de son propre parc informatique. Il permet aussi de faire valoir le carbone évité par rapport à un renouvellement à neuf.

Sur cette problématique, la solution IT Asset Disposition prévoit la mise en place de prestations de services qui garantissent la réutilisation ou le recyclage des appareils dans les meilleures conditions. Les appareils sont reconditionnés tous les 4 à 7 ans, selon les cas d’usage, et la fourniture d’équipements s’adapte aux besoins en performance des utilisateurs. Une technologie de maintenance prédictive permet de mieux gérer la durée de vie de la flotte informatique et de réduire leurs coûts totaux de possession (TCO).

Autre solution pour les entreprises : confier à HP la gestion complète du cycle de vie de ses appareils, avec la possibilité de prolonger la durée de garantie de son matériel jusqu’à 7 ans. L’offre HP Managed Devices Services inclut ensuite un service de reconditionnement des ordinateurs en fin de vie, qui seront eux-mêmes confiés à d’autres utilisateurs selon leurs besoins.

De l’ambition au passage à l’acte

« Le dialogue en France et en Europe sur le développement durable est déjà bien avancé dans les entreprises, complète Gilles Vercaemer. Certaines ont nommé des responsables de cet enjeu de transformation – voire sur l’IT durable plus spécifiquement. Tout l’enjeu reste aujourd’hui de passer d’une consommation linéaire à une démarche circulaire en tant que telle ».

Ainsi, « l’ambition est bien là », mais le passage à l’acte est toujours plus difficile, surtout en fonction de la complexité des métiers et du poids que représente l’informatique. « Pour les grandes banques ou sociétés de conseil par exemple, il y a beaucoup de moyens à mettre en œuvre en termes d’infrastructure technique, précise-t-il. La première étape est de mesurer l’empreinte carbone du parc informatique et identifier les besoins des métiers. Le déploiement d’équipements de seconde main peut se faire de manière rapide, sans avoir besoin de mener une grande transformation en interne ».

De son côté, Matthieu pointe l’importance de mener une intégration « pas à pas » avec plusieurs phases d’itération. « Le reconditionné n’est pas adapté à toutes les entreprises, il faut à tout prix que l’utilisateur ne se sente pas bafoué », défend-il. En clair, l’usager ne doit pas se rendre compte que son matériel est reconditionné pour éviter qu’il ne pense que cette transformation est une simple mesure d’économie menée par son entreprise.

Il est donc nécessaire d’anticiper les besoins des clients en amont, car une stratégie de développement durable touche souvent de nombreux sujets annexes à la fois. C’est grâce à l’identification de personas et un catalogue élargi que HP est en mesure de répondre à toutes les attentes. Une transformation de telle ampleur doit plutôt s’étaler dans le temps qu’être faite dans l’urgence, rien que pour s’assurer que son infrastructure puisse tenir le rythme.

Parmi les arguments permettant de définitivement convaincre les organisations encore réticentes se trouve le prix d’achat, qui pour le matériel reconditionné reste évidemment avantageux sur le marché informatique. « Nous avons aussi accès à la partie software du matériel pour booster ses performances », avance-Matthieu Sabin. Un moyen pour l’offre Renew de ne pas se retrouver dépassée par l’évolution technologique rapide en matière d’informatique.

Pour Gilles Vercaemer, les directions IT « ne regardent souvent que les critères de gains de performance et de réduction des coûts ». Il soutient que les postes de travail fournis remontent une grande quantité de données qui peuvent prouver que « les appareils reconditionnés procurent un niveau de service équivalent à un PC standard ».

HP fait lui-même partie d’un écosystème complexe qui nécessite de collaborer avec une multitude de concurrents, de prestataires et de clients. Au-delà des options de compensation carbone disponibles pour pallier l’impact de l’extraction de matériaux ou encore la fabrication des composants, le constructeur impose une série de règles durables à tous les maillons de sa chaîne d’approvisionnement. Un travail de longue haleine qui prévoit notamment certaines exigences en matière de recyclage pour les fournisseurs (norme HP 007 -2) mais aussi un tracking précis des composants électroniques et pièces détachées pour mieux évaluer le coût carbone.

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