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Et si nous gérions enfin le risque climatique comme un risque opérationnel ?

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Et si nous gérions enfin le risque climatique comme un risque opérationnel ?

Ces dernières années, le risque climatique est officiellement entré dans les radars. Réglementations, rapports, cartographies d’aléas, stress tests bancaires ou indicateurs ESG… Le sujet est partout. Mais dans les faits, il reste trop souvent abordé comme une contrainte réglementaire ou un sujet périphérique.

Il est temps de changer de posture. Le risque climatique doit être géré comme un véritable risque opérationnel, au même titre que les risques juridiques, techniques ou cyber.

Une contribution d’Eric Houdet, Fondateur de Homapi

 


Ce que le risque cyber a réussi, le climat peut l’accomplir

 

Il y a à peine dix ans, le risque cyber était mal compris. Un sujet technique, réservé aux directeurs informatique et/ou sécurité. Aujourd’hui, il est traité comme un risque à part entière : avec des cartographies de menaces, une gestion active des vulnérabilités, des audits réguliers, des indicateurs de pilotage et une coordination entre acteurs internes et externes.

Ce changement de paradigme n’a pas fait disparaître les cyberattaques, mais il les a rendues gérables. Et surtout, il a enclenché une logique d’amélioration continue.

C’est exactement ce dont nous avons besoin pour le risque climatique.

 

Passer de la prédiction à la prévention, avec des outils concrets

 

Gérer le risque climatique comme un risque opérationnel suppose une approche structurée :

  • identifier les événements redoutés,
  • analyser les vulnérabilités des bâtiments et de leur environnement,
  • proposer des trajectoires de réduction du risque,
  • et surtout, documenter et suivre dans le temps les actions entreprises.

Cela implique de s’équiper d’outils numériques simples, fiables, capables de centraliser l’historique d’un bâti, les diagnostics, les recommandations techniques, les travaux réalisés… Autrement dit, un carnet de route du bâtiment— un outil évolutif, connecté et opérationnel, qui intègre pleinement le Carnet d’Information du Logement (CIL).

Bien conçu, ce carnet peut devenir le chaînon manquant entre propriétaires, gestionnaires, assureurs, collectivités. Un outil de dialogue. Et surtout, un levier de résilience.

 

Une trajectoire à construire, dès maintenant

 

Le secteur immobilier s’est déjà mis en mouvement sur les enjeux énergétiques. Il est temps d’en faire autant sur les enjeux climatiques : non pas en ajoutant une couche, mais en structurant intelligemment les données, les process et les responsabilités.

Le climat ne se pilote pas avec des intentions. Il se pilote avec des informations fiables, des méthodes partagées et des outils pensés pour l’action.

Les bases sont là. Le besoin est évident. Il est temps de passer à l’exécution.

 


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