« Envoyez-les sur une autre planète » : Jane Goodall dénonçait Musk et Trump dans une interview Netflix avant sa mort

Faits marquants

L’interview de Jane Goodall était le premier épisode de la nouvelle série « Un dernier mot » de Netflix, qui présentera des interviews de personnalités publiques célèbres destinées à être diffusées après leur mort.
Lors de cette interview, centrée sur la vie de Jane Goodall dédiée à l’étude et à la protection des chimpanzés, la défenseuse de l’environnement est également interrogée sur les personnalités qu’elle désapprouve.
« J’aimerais les mettre à bord d’un des vaisseaux spatiaux de Musk et tous les envoyer sur la planète qu’il est sûr de découvrir », répond‑elle à l’animateur Brad Falchuk.
Lorsqu’on lui demande si la personne la plus riche du monde fait partie des personnes qu’elle n’aime pas, elle répond : « Oh, absolument, il serait sur la liste… et vous pouvez imaginer qui je mettrais à bord de ce vaisseau. »
« Avec Musk, il y aurait Trump et certains de ses véritables partisans », a-t-elle déclaré, avant de citer également les noms du président russe Vladimir Poutine et du président chinois Xi Jinping.
Jane Goodall a ajouté : « Je mettrais certainement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou là‑dedans, ainsi que son gouvernement d’extrême droite… Mettez‑les tous à bord de ce vaisseau et envoyez‑les. »

Un message au monde entier

À la fin de l’interview, Jane Goodall s’adresse directement à la caméra pour transmettre un message au monde entier : « Je veux que vous compreniez que nous faisons partie du monde naturel. Même aujourd’hui, alors que la planète traverse des temps sombres, il reste de l’espoir. Ne perdez pas espoir. Car si vous perdez espoir, vous devenez apathique et vous n’agissez plus… Vous avez le pouvoir de changer les choses. N’abandonnez pas. Vous avez un avenir. Faites de votre mieux, tant que vous êtes encore sur cette magnifique planète Terre que je contemple depuis l’endroit où je me trouve. »

Qu’avait déjà dit Jane Goodall à propos de Donald Trump ?

Avant l’élection présidentielle de 2016, Jane Goodall avait confié au magazine The Atlantic : « À bien des égards, le comportement de Donald Trump me rappelle celui des chimpanzés mâles et leurs rituels de domination… Pour impressionner leurs rivaux, les mâles qui cherchent à gravir les échelons de la hiérarchie se livrent à des démonstrations spectaculaires : ils tapent du pied, frappent le sol, traînent des branches, jettent des pierres. Plus la démonstration est vigoureuse et imaginative, plus l’individu a de chances de progresser rapidement et de conserver sa position. » Elle a repris cette comparaison dans une interview accordée à MSNBC en 2022, affirmant que Trump affichait « le même type de comportement qu’un chimpanzé mâle en compétition pour la domination… Ils se montrent plus grands et plus agressifs qu’ils ne le sont réellement pour intimider leurs rivaux. » L’éthologue avait également critiqué la décision de Trump de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, la qualifiant d’« extrêmement déprimante ».

Tangente

La diffusion par Netflix de la dernière grande interview de Jane Goodall intervient alors que la plateforme de streaming est visée par des critiques de Elon Musk et d’autres influenceurs de droite sur X, le réseau social du milliardaire. Musk a relayé des commentaires visant Hamish Steele, le réalisateur d’une série animée annulée par Netflix, qui mettait en scène un protagoniste transgenre. Les publications dénonçaient « Dead End: Paranormal Park », annulée après deux saisons diffusées en 2022, l’accusant de promouvoir un « agenda woke transgenre ». Le créateur de la série a également été la cible de la droite en raison de ses propos sur la mort de l’activiste conservateur Charlie Kirk. Ces attaques ont provoqué une baisse d’environ 4,19 % du cours de l’action Netflix, qui s’est établie à 1 153,32 dollars la semaine dernière.

Un article de Siladitya Ray pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie