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DPE : comment transformer votre logement en champion énergétique

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un élément incontournable dans le parcours immobilier français. Les échéances approchent à grands pas : Dès 2025, les logements classés G ne peuvent plus être loués ; Dès 2028, ce sera le tour des F ; Et d’ici 2034, les E suivront.

Une tribune écrite par Eric Houdet, Fondateur de Homapi

 

Face à ces interdictions progressives, la rénovation devient indispensable pour conserver la valeur de son bien.

Mais avant de se lancer dans des travaux, il est important de rappeler que deux catégories de logements peuvent évoluer sans intervention lourde :


  • Les logements de moins de 40 m², qui bénéficient d’une révision des critères de calcul,
  • Ceux chauffés à l’électricité, qui ont vu leur méthode d’évaluation corrigée.

Ces évolutions sont déjà intégrées sur le site de l’ADEME, permettant d’anticiper une éventuelle amélioration automatique du classement.

 

1. Comprendre le DPE : au-delà d’une simple étiquette

Le DPE évalue la consommation d’énergie d’un logement et son impact environnemental. Il attribue une note de A (très performant) à G (très énergivore). Cette évaluation influence la valorisation du bien, le montant des loyers et, à terme, la possibilité de le louer ou de le vendre.

 

2. Les leviers pour améliorer son DPE

Une étude menée sur 120 appartements de 26 m² révèle que 47 % des dossiers nécessitent deux gestes de rénovation pour gagner deux lettres de DPE. Les travaux les plus efficaces incluent :

  • Isolation thermique : combles, murs ou planchers,
  • Remplacement des fenêtres : double vitrage performant,
  • Chauffage performant : pompe à chaleur ou chaudière à condensation,
  • Ventilation améliorée : VMC double flux.

Ces actions permettent de gagner en moyenne deux lettres sur le DPE, pour un coût moyen de 9 940 € TTC, dont 3 157 € peuvent être couverts par des aides financières.

 

3. L’importance de la rénovation globale

Pour un impact significatif, une rénovation globale est recommandée. Elle consiste à traiter simultanément isolation, chauffage, fenêtres et ventilation. Cette approche permet de gagner jusqu’à trois ou quatre lettres au DPE, avec un coût compris entre 55 000 € et 70 000 € HT.

 

4. Les aides financières disponibles

  • MaPrimeRénov’ : aide de l’État pour les ménages modestes et très modestes,
  • Éco-PTZ : prêt à taux zéro pour financer les travaux,
  • CEE : subventions des fournisseurs d’énergie.

Ces dispositifs rendent la rénovation plus accessible, même pour les foyers aux revenus limités.

 

5. L’impact sur la valorisation du bien

Un logement mieux classé au DPE se loue plus cher, se vend plus vite et attire davantage d’acheteurs. À l’inverse, les passoires thermiques se dévalorisent et deviennent de moins en moins attractives.  Selon une étude des Notaires les biens affichant un mauvais DPE (soit E,F ou G)  se vendent entre 2 % et 19 % moins cher que les biens classés D.

 

6. Un investissement d’avenir

La rénovation énergétique n’est pas seulement une contrainte réglementaire, c’est une opportunité : valoriser son patrimoine, réduire ses factures et contribuer à la transition énergétique. Chaque geste compte pour améliorer le DPE de son logement.

En conclusion, le DPE n’est pas une simple formalité administrative. C’est un signal fort sur l’avenir de votre bien. Attendre, c’est risquer de perdre de la valeur et de passer à côté des aides disponibles. Agir dès aujourd’hui, c’est transformer une obligation en opportunité : pour vos finances, pour votre confort et pour la planète.

  


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