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Comment Rendre L’Agriculture Moins Polluante ?

Par Getty Images

Tout le monde s’accorde à dire que l’agriculture productiviste et intensive est dépassée par les enjeux écologiques. Montré du doigt pour sa pollution excessive des sols, les enjeux se tournent désormais vers une agriculture à haute performance environnementale associant les besoins économiques et écologiques. L’agriculture moins polluante est rendu possible en modifiant les pratiques. Agrizone s’associe à cette démarche vertueuse.

Faire tourner et mixer les cultures

Associer deux cultures dans un champ présente plusieurs avantages. Mélanger une légumineuse au blé fixe l’azote contenu dans l’air et évite un apport excessif d’engrais azoté. De plus, ce mélange permet de diminuer l’utilisation d’énergie fossile et l’émission du gaz à effet de serre tout en rendant les plantes plus résistantes aux agressions extérieures. En limitant le recours aux pesticides, on favorise la rotation des cultures. De même, la plantation de haies en bordure de champ permet d’abriter des insectes qui mangent les pucerons. Pour ménager les sols et leur permettre de se régénérer, les scientifiques testent des méthodes pour retarder les semis et l’apport d’herbicides comme cela est déjà pratiqué en viticulture. Ces solutions ne réduisent pas la productivité et elles transforment nos paysages sans que nous ayons en nous en plaindre.

Modifier l’alimentation des vaches

Les éleveurs sont confrontés aux émissions de méthane émises par les vaches. Le processus de digestion de ces herbivores produit des gaz à effet de serre. Pour limiter la production de méthane, l’ajout de lin dans leur nourriture est une des pistes suivies pour diminuer ce taux et transformer la flore bactérienne des animaux sans nuire à leur santé. D’autres chercheurs se penchent sur la possibilité de modifier génétiquement le processus digestif des bovins en copiant le système digestif d’herbivores comme le kangourou rejetant moins de méthane. Si le second procédé semble délicat à appliquer à grande échelle, trouver une alimentation plus compatible avec les enjeux environnementaux parait plus accessible et rapide à mettre en œuvre par les éleveurs.

Des exploitations toujours plus autonomes

Une agriculture plus verte est loin d’être utopique. Autrefois, nous n’utilisions pas de machines pour labourer, ensemencer et arroser. L’objet n’est pas de renoncer aux bienfaits de la technique, mais de mixer les méthodes. Des moutons mis à pâturer servent de désherbant naturel en saison d’interculture. Installer des panneaux solaires pour chauffer les exploitations ou mettre en service des turbines lorsqu’un cours d’eau se trouve à proximité réduisent l’utilisation d’énergie fossile. Les machines agricoles peuvent être alimentées en éthanol ou au gaz extrait de lisier comme en Autriche. L’agriculture se place alors dans un cercle vertueux qui n’induit pas obligatoirement des baisses de rendement ni de qualité de production.

Un des premiers objectifs de l’agriculture verte consiste à lutter contre les méfaits de la monoculture pour rétablir une rotation des semis tout aussi rentable et productive pour les petits agriculteurs. Le recours au high-tech favorise également le développement d’une agriculture environnementale. L’utilisation de drones pour ensemencer ou arroser uniquement les parcelles qui en ont besoin rationalise les coûts d’exploitation et économise l’eau. En 2018, 10 000 exploitations emploient des drones pour survoler 500 000 hectares. Cet équipement permet d’avoir une vision à 360° des cultures, d’optimiser les semis, d’intervenir sur les parcelles moins fertiles et d’ajuster l’hydrométrie en fonction de leur exposition. La data devient une aide précieuse pour l’agriculture verte qui demande agilité et bon sens pour être mise en pratique rapidement et parfois fort simplement.

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