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Climat : les investissements fléchissent pour la première fois en dix ans

Pour la première fois depuis dix ans, hors période de crise sanitaire, les investissements en France visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ont diminué en 2024.

 

Ce qu’il faut retenir

Dans la dernière édition de son Panorama des financements climat, l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) tire la sonnette d’alarme. En 2024, 102 milliards d’euros ont été consacrés à la transition écologique, soit une baisse d’environ 5 % par rapport à 2023. En cause : le recul des dépenses dans le bâtiment, un secteur particulièrement fragilisé.

 


Pourquoi c’est important à suivre

La forte hausse des taux d’intérêt a freiné non seulement la construction de logements, mais aussi l’achat de biens immobiliers, « souvent l’occasion pour des rénovations énergétiques », souligne l’I4CE. L’éolien en mer, le biométhane et les ventes de voitures électriques ont également marqué le pas en 2024. Les immatriculations de véhicules électriques particuliers ont notamment reculé au second semestre 2024, selon les données publiées par l’Avere-France début 2025.

Dans ce contexte morose, « les dépenses dans le parc nucléaire progressent avec la conclusion du chantier de Flamanville », tout comme « les investissements dans les réseaux électriques », indique l’institut. Le réacteur EPR de Flamanville a été raccordé au réseau début 2025, après plus de dix ans de retard.

 

Citation principale

« Ce recul concerne d’abord la construction performante et la rénovation énergétique », explique l’I4CE, fondée par la Caisse des dépôts et l’Agence française de développement.

 

Le chiffre à retenir : 16%

L’institut déplore le faible niveau des « dépenses publiques en faveur du climat », qui ne représentent que 16 % du total des investissements, alors qu’elles sont jugées « cruciales » pour enclencher une dynamique pérenne.

 

À surveiller

L’I4CE anticipe une légère reprise des investissements climatiques en 2025, à hauteur de 103 milliards d’euros. Parmi les facteurs d’optimisme : la relance de l’éolien en mer, les programmes de renforcement des réseaux électriques, ainsi qu’une progression des ventes de voitures électriques, soutenues par la prolongation en 2025 du dispositif de leasing social pour les ménages modestes. Pour Benoît Leguet, directeur général de l’Institut, « le projet de loi de finances 2026 va donc être clé, tant du côté des dépenses que du côté des recettes ».

 


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